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Chapitre III

L’ENFANT, UN ÊTRE À FORMER

NOUVEAUX LIEUX, NOUVELLES INSTITUTIONS

DES RÉGENTS ET D’ANCIENS ÉLÈVES TÉMOIGNENT

BIBLIOTHÈQUE SONORE

Arnoul et Simon Gréban, deux frères prodiges

3.1. Les Gréban, deux frères prodiges

Il n’est pas certain qu’Arnoul et Simon Gréban soient nés dans la ville du Mans. Cependant ils sont associés à la cité mancelle par Clément Marot, qui affirme que les deux Grebans ont le Mans honoré. Joachim du Bellay s’adresse à la ville pour l’encourager à reconnaître aussi Jacques Peletier parmi ceux qui font sa renommée : Cesse, Le Mans, cesse de prendre gloire / En tes Grebans, ces deux divins espritz.

Les deux frères suivent les voies de l’éducation médiévale. Certainement éduqués dans le cadre de l’Église dès leur plus jeune âge, ils apprennent le latin et la musique comme enfants de chœur dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Une anecdote rapportée incidemment vers 1440 mentionne les deux jeunes frères, qui accompagnent le doyen de la Faculté de droit de Paris, dont ils sont les filleuls, pour assister à une représentation théâtrale de la Passion du Christ. Sur le chemin du retour, les enfants éblouissent le roi et la reine par leur mémoire, car ils sont capables de tout retenir par cœur et il leur suffit d’avoir entendu un rôle une fois pour pouvoir le jouer.

Arnoul (1420-1485) fait ses études à Paris. Dès 1450 on lui donne le titre de magister, « maître ès arts » : il a donc suivi une formation à la Faculté des Arts pendant cinq ou six ans. Organiste de Notre-Dame de Paris, il est également le maître de chapelle de la cathédrale de 1451 à 1455, après avoir d’abord été assistant, c’est-à-dire qu’il enseigne la grammaire latine et la musique aux enfants de chœur de la cathédrale. Son enseignement est réputé, car il semble qu’il ait aussi accueilli dans ses cours des élèves extérieurs. Il se rend auprès de Charles IV, comte du Maine, en 1455, et on retrouve sa trace en Italie après 1473 : il semble alors avoir été au service de Laurent de Médicis, à Florence, comme chanteur et comme pédagogue.

On doit aux deux frères des œuvres d’une importance majeure pour l’histoire du théâtre. Arnoul Gréban compose vers 1450 un monumental Mystère de la Passion qui met en scène la vie du Christ, et notamment son enfance et ses relations avec la Vierge Marie. Les spectacles des mystères peuvent durer plusieurs jours et attirent les foules. Les acteurs sont choisis parmi les seigneurs, les bourgeois et les artisans de la ville, mais les enfants y participent aussi. Simon Gréban est, quant à lui, l’auteur d’un Mystère des actes des apôtres, écrit entre 1460 et 1470, auquel son frère a peut-être collaboré.

De nombreuses représentations des œuvres des frères Gréban ont lieu encore au XVIe siècle, et elles sont souvent reprises et remaniées. Imités par les dramaturges, admirés par les poètes des générations suivantes, les frères prodiges semblent avoir proposé un théâtre capable d’enseigner au plus grand nombre. Ils s’inscrivent dans un mouvement de vulgarisation du message religieux et de rénovation des pratiques de l’enseignement.

Arnoul et Simon Gréban, deux frères prodiges

3.1. Les Gréban, deux frères prodiges

Il n’est pas certain qu’Arnoul et Simon Gréban soient nés dans la ville du Mans. Cependant ils sont associés à la cité mancelle par Clément Marot, qui affirme que les deux Grebans ont le Mans honoré. Joachim du Bellay s’adresse à la ville pour l’encourager à reconnaître aussi Jacques Peletier parmi ceux qui font sa renommée : Cesse, Le Mans, cesse de prendre gloire / En tes Grebans, ces deux divins espritz.

Les deux frères suivent les voies de l’éducation médiévale. Certainement éduqués dans le cadre de l’Église dès leur plus jeune âge, ils apprennent le latin et la musique comme enfants de chœur dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Une anecdote rapportée incidemment vers 1440 mentionne les deux jeunes frères, qui accompagnent le doyen de la Faculté de droit de Paris, dont ils sont les filleuls, pour assister à une représentation théâtrale de la Passion du Christ. Sur le chemin du retour, les enfants éblouissent le roi et la reine par leur mémoire, car ils sont capables de tout retenir par cœur et il leur suffit d’avoir entendu un rôle une fois pour pouvoir le jouer.

Arnoul (1420-1485) fait ses études à Paris. Dès 1450 on lui donne le titre de magister, « maître ès arts » : il a donc suivi une formation à la Faculté des Arts pendant cinq ou six ans. Organiste de Notre-Dame de Paris, il est également le maître de chapelle de la cathédrale de 1451 à 1455, après avoir d’abord été assistant, c’est-à-dire qu’il enseigne la grammaire latine et la musique aux enfants de chœur de la cathédrale. Son enseignement est réputé, car il semble qu’il ait aussi accueilli dans ses cours des élèves extérieurs. Il se rend auprès de Charles IV, comte du Maine, en 1455, et on retrouve sa trace en Italie après 1473 : il semble alors avoir été au service de Laurent de Médicis, à Florence, comme chanteur et comme pédagogue.

On doit aux deux frères des œuvres d’une importance majeure pour l’histoire du théâtre. Arnoul Gréban compose vers 1450 un monumental Mystère de la Passion qui met en scène la vie du Christ, et notamment son enfance et ses relations avec la Vierge Marie. Les spectacles des mystères peuvent durer plusieurs jours et attirent les foules. Les acteurs sont choisis parmi les seigneurs, les bourgeois et les artisans de la ville, mais les enfants y participent aussi. Simon Gréban est, quant à lui, l’auteur d’un Mystère des actes des apôtres, écrit entre 1460 et 1470, auquel son frère a peut-être collaboré.

De nombreuses représentations des œuvres des frères Gréban ont lieu encore au XVIe siècle, et elles sont souvent reprises et remaniées. Imités par les dramaturges, admirés par les poètes des générations suivantes, les frères prodiges semblent avoir proposé un théâtre capable d’enseigner au plus grand nombre. Ils s’inscrivent dans un mouvement de vulgarisation du message religieux et de rénovation des pratiques de l’enseignement.

Arnoul et Simon Gréban, deux frères prodiges

3.1. Les Gréban, deux frères prodiges

Il n’est pas certain qu’Arnoul et Simon Gréban soient nés dans la ville du Mans. Cependant ils sont associés à la cité mancelle par Clément Marot, qui affirme que les deux Grebans ont le Mans honoré. Joachim du Bellay s’adresse à la ville pour l’encourager à reconnaître aussi Jacques Peletier parmi ceux qui font sa renommée : Cesse, Le Mans, cesse de prendre gloire / En tes Grebans, ces deux divins espritz.

Les deux frères suivent les voies de l’éducation médiévale. Certainement éduqués dans le cadre de l’Église dès leur plus jeune âge, ils apprennent le latin et la musique comme enfants de chœur dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Une anecdote rapportée incidemment vers 1440 mentionne les deux jeunes frères, qui accompagnent le doyen de la Faculté de droit de Paris, dont ils sont les filleuls, pour assister à une représentation théâtrale de la Passion du Christ. Sur le chemin du retour, les enfants éblouissent le roi et la reine par leur mémoire, car ils sont capables de tout retenir par cœur et il leur suffit d’avoir entendu un rôle une fois pour pouvoir le jouer.

Arnoul (1420-1485) fait ses études à Paris. Dès 1450 on lui donne le titre de magister, « maître ès arts » : il a donc suivi une formation à la Faculté des Arts pendant cinq ou six ans. Organiste de Notre-Dame de Paris, il est également le maître de chapelle de la cathédrale de 1451 à 1455, après avoir d’abord été assistant, c’est-à-dire qu’il enseigne la grammaire latine et la musique aux enfants de chœur de la cathédrale. Son enseignement est réputé, car il semble qu’il ait aussi accueilli dans ses cours des élèves extérieurs. Il se rend auprès de Charles IV, comte du Maine, en 1455, et on retrouve sa trace en Italie après 1473 : il semble alors avoir été au service de Laurent de Médicis, à Florence, comme chanteur et comme pédagogue.

On doit aux deux frères des œuvres d’une importance majeure pour l’histoire du théâtre. Arnoul Gréban compose vers 1450 un monumental Mystère de la Passion qui met en scène la vie du Christ, et notamment son enfance et ses relations avec la Vierge Marie. Les spectacles des mystères peuvent durer plusieurs jours et attirent les foules. Les acteurs sont choisis parmi les seigneurs, les bourgeois et les artisans de la ville, mais les enfants y participent aussi. Simon Gréban est, quant à lui, l’auteur d’un Mystère des actes des apôtres, écrit entre 1460 et 1470, auquel son frère a peut-être collaboré.

De nombreuses représentations des œuvres des frères Gréban ont lieu encore au XVIe siècle, et elles sont souvent reprises et remaniées. Imités par les dramaturges, admirés par les poètes des générations suivantes, les frères prodiges semblent avoir proposé un théâtre capable d’enseigner au plus grand nombre. Ils s’inscrivent dans un mouvement de vulgarisation du message religieux et de rénovation des pratiques de l’enseignement.

Arnoul et Simon Gréban, deux frères prodiges

3.1. Les Gréban, deux frères prodiges

Il n’est pas certain qu’Arnoul et Simon Gréban soient nés dans la ville du Mans. Cependant ils sont associés à la cité mancelle par Clément Marot, qui affirme que les deux Grebans ont le Mans honoré. Joachim du Bellay s’adresse à la ville pour l’encourager à reconnaître aussi Jacques Peletier parmi ceux qui font sa renommée : Cesse, Le Mans, cesse de prendre gloire / En tes Grebans, ces deux divins espritz.

Les deux frères suivent les voies de l’éducation médiévale. Certainement éduqués dans le cadre de l’Église dès leur plus jeune âge, ils apprennent le latin et la musique comme enfants de chœur dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Une anecdote rapportée incidemment vers 1440 mentionne les deux jeunes frères, qui accompagnent le doyen de la Faculté de droit de Paris, dont ils sont les filleuls, pour assister à une représentation théâtrale de la Passion du Christ. Sur le chemin du retour, les enfants éblouissent le roi et la reine par leur mémoire, car ils sont capables de tout retenir par cœur et il leur suffit d’avoir entendu un rôle une fois pour pouvoir le jouer.

Arnoul (1420-1485) fait ses études à Paris. Dès 1450 on lui donne le titre de magister, « maître ès arts » : il a donc suivi une formation à la Faculté des Arts pendant cinq ou six ans. Organiste de Notre-Dame de Paris, il est également le maître de chapelle de la cathédrale de 1451 à 1455, après avoir d’abord été assistant, c’est-à-dire qu’il enseigne la grammaire latine et la musique aux enfants de chœur de la cathédrale. Son enseignement est réputé, car il semble qu’il ait aussi accueilli dans ses cours des élèves extérieurs. Il se rend auprès de Charles IV, comte du Maine, en 1455, et on retrouve sa trace en Italie après 1473 : il semble alors avoir été au service de Laurent de Médicis, à Florence, comme chanteur et comme pédagogue.

On doit aux deux frères des œuvres d’une importance majeure pour l’histoire du théâtre. Arnoul Gréban compose vers 1450 un monumental Mystère de la Passion qui met en scène la vie du Christ, et notamment son enfance et ses relations avec la Vierge Marie. Les spectacles des mystères peuvent durer plusieurs jours et attirent les foules. Les acteurs sont choisis parmi les seigneurs, les bourgeois et les artisans de la ville, mais les enfants y participent aussi. Simon Gréban est, quant à lui, l’auteur d’un Mystère des actes des apôtres, écrit entre 1460 et 1470, auquel son frère a peut-être collaboré.

De nombreuses représentations des œuvres des frères Gréban ont lieu encore au XVIe siècle, et elles sont souvent reprises et remaniées. Imités par les dramaturges, admirés par les poètes des générations suivantes, les frères prodiges semblent avoir proposé un théâtre capable d’enseigner au plus grand nombre. Ils s’inscrivent dans un mouvement de vulgarisation du message religieux et de rénovation des pratiques de l’enseignement.