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Angola

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Petite notice de contextualisation pour situer les univers langagiers de socialisation initiale

  • L’Angola, 7ème pays d’Afrique par sa superficie, est l’un des cinq pays africains lusophones. Situé au Sud-Ouest du continent, le territoire angolais, frontalier du Congo au Nord et à l’Est, de la Zambie à l’Est et de la Namibie au Sud-Est, s’inscrit à la jonction entre l’Afrique francophone au Nord et l’Afrique anglophone au Sud (Leclerc, 2018). Marqué par près de 5 siècles de colonisation portugaise (1575-1975), l’Angola a constitué, avec le Ghana et le Mozambique, une des trois principales régions de départ du commerce triangulaire des esclaves vers l'Amérique (16e-19e siècles). L’indépendance du pays est instituée en 1975, après presque 20 ans de rébellion nationaliste, et la mort du dictateur Salazar (1970), qui libère le Portugal et l’ensemble de ses colonies. La République populaire d’Angola, Etat communiste et militarisé, est alors marqué par une série de guerres civiles qui ne prendront fin qu’au début du 21e siècle (2002).
  • L’Angola est un pays multi-ethnique et une terre de contacts de langues, initialement peuplé par des groupes locuteurs de langues khoïsanes, petite famille de langues du Sud de l’Afrique, aujourd’hui estimées en voie d’extinction (Leclerc, 2018), rejoints dès les premiers siècles de l’ère chrétienne par des peuples locuteurs de langues bantoues ayant migré depuis le golfe de Guinée : l'umbundu, le kimbundu, le kikongo, le quioco et le ganguela, qui ont en commun d’avoir été déclarées langues nationales en 2005, après avoir été longtemps sévèrement réprimées.
  • Mais si les langues bantoues (une quarantaine au total) constituent traditionnellement les langues premières de la majorité des Angolais, l’histoire du pays est marquée par une politique de forte unification linguistique en faveur du portugais, ayant produit un phénomène de lusophonisation massive. Le portugais, langue des anciens « Civilazados » et devenue unique langue officielle de l’Angola indépendant, langue du monde politique, de la culture et des médias officiels, et de la scolarisation, constitue aussi désormais la principale sinon unique langue véhiculaire entre les différentes populations angolaises, vivant dans les centres urbains, les foyers de guerre, ou déplacées au gré des conflits.
  • Ce phénomène est tel que Jacques Leclerc (2018) parle de « dépossession linguistique », et les spécialistes estiment qu’aujourd’hui, plus d’un tiers des enfants âgés entre 6 et 14 ans ne parlent plus la langue de leurs parents, ont le portugais comme langue maternelle.
  • Les taux d’analphabétisme sont restés effarants, mais depuis les années 2010, dans un pays enfin en paix, la scolarisation a nettement progressé, le nombre d'écoliers, estimé à 9000 en 2001, est passé à 200 000 pour la rentrée de 2014 (Leclerc, 2018).
  • Malgré leur statut de « langues nationales », les langues africaines sont totalement absentes du système éducatif angolais, ce qui renforce le processus d’assimilation linguistique. L’anglais et le français sont enseignés à l’école, et pratiquées par les Angolais ayant résidé au Congo-Kinshasa, au Congo-Brazzaville ou en Namibie. Le lingala, langue congolaise, circule aussi dans l’espace social en tant que langue véhiculaire.

Plan de l’exposition →
Imaginaires plurilingues entre familles et écoles : expériences, parcours, démarches didactiques

Petite notice de contextualisation pour situer les univers langagiers de socialisation initiale

  • L’Angola, 7ème pays d’Afrique par sa superficie, est l’un des cinq pays africains lusophones. Situé au Sud-Ouest du continent, le territoire angolais, frontalier du Congo au Nord et à l’Est, de la Zambie à l’Est et de la Namibie au Sud-Est, s’inscrit à la jonction entre l’Afrique francophone au Nord et l’Afrique anglophone au Sud (Leclerc, 2018). Marqué par près de 5 siècles de colonisation portugaise (1575-1975), l’Angola a constitué, avec le Ghana et le Mozambique, une des trois principales régions de départ du commerce triangulaire des esclaves vers l'Amérique (16e-19e siècles). L’indépendance du pays est instituée en 1975, après presque 20 ans de rébellion nationaliste, et la mort du dictateur Salazar (1970), qui libère le Portugal et l’ensemble de ses colonies. La République populaire d’Angola, Etat communiste et militarisé, est alors marqué par une série de guerres civiles qui ne prendront fin qu’au début du 21e siècle (2002).
  • L’Angola est un pays multi-ethnique et une terre de contacts de langues, initialement peuplé par des groupes locuteurs de langues khoïsanes, petite famille de langues du Sud de l’Afrique, aujourd’hui estimées en voie d’extinction (Leclerc, 2018), rejoints dès les premiers siècles de l’ère chrétienne par des peuples locuteurs de langues bantoues ayant migré depuis le golfe de Guinée : l'umbundu, le kimbundu, le kikongo, le quioco et le ganguela, qui ont en commun d’avoir été déclarées langues nationales en 2005, après avoir été longtemps sévèrement réprimées.
  • Mais si les langues bantoues (une quarantaine au total) constituent traditionnellement les langues premières de la majorité des Angolais, l’histoire du pays est marquée par une politique de forte unification linguistique en faveur du portugais, ayant produit un phénomène de lusophonisation massive. Le portugais, langue des anciens « Civilazados » et devenue unique langue officielle de l’Angola indépendant, langue du monde politique, de la culture et des médias officiels, et de la scolarisation, constitue aussi désormais la principale sinon unique langue véhiculaire entre les différentes populations angolaises, vivant dans les centres urbains, les foyers de guerre, ou déplacées au gré des conflits.
  • Ce phénomène est tel que Jacques Leclerc (2018) parle de « dépossession linguistique », et les spécialistes estiment qu’aujourd’hui, plus d’un tiers des enfants âgés entre 6 et 14 ans ne parlent plus la langue de leurs parents, ont le portugais comme langue maternelle.
  • Les taux d’analphabétisme sont restés effarants, mais depuis les années 2010, dans un pays enfin en paix, la scolarisation a nettement progressé, le nombre d'écoliers, estimé à 9000 en 2001, est passé à 200 000 pour la rentrée de 2014 (Leclerc, 2018).
  • Malgré leur statut de « langues nationales », les langues africaines sont totalement absentes du système éducatif angolais, ce qui renforce le processus d’assimilation linguistique. L’anglais et le français sont enseignés à l’école, et pratiquées par les Angolais ayant résidé au Congo-Kinshasa, au Congo-Brazzaville ou en Namibie. Le lingala, langue congolaise, circule aussi dans l’espace social en tant que langue véhiculaire.

Petite notice de contextualisation pour situer les univers langagiers de socialisation initiale

  • L’Angola, 7ème pays d’Afrique par sa superficie, est l’un des cinq pays africains lusophones. Situé au Sud-Ouest du continent, le territoire angolais, frontalier du Congo au Nord et à l’Est, de la Zambie à l’Est et de la Namibie au Sud-Est, s’inscrit à la jonction entre l’Afrique francophone au Nord et l’Afrique anglophone au Sud (Leclerc, 2018). Marqué par près de 5 siècles de colonisation portugaise (1575-1975), l’Angola a constitué, avec le Ghana et le Mozambique, une des trois principales régions de départ du commerce triangulaire des esclaves vers l'Amérique (16e-19e siècles). L’indépendance du pays est instituée en 1975, après presque 20 ans de rébellion nationaliste, et la mort du dictateur Salazar (1970), qui libère le Portugal et l’ensemble de ses colonies. La République populaire d’Angola, Etat communiste et militarisé, est alors marqué par une série de guerres civiles qui ne prendront fin qu’au début du 21e siècle (2002).
  • L’Angola est un pays multi-ethnique et une terre de contacts de langues, initialement peuplé par des groupes locuteurs de langues khoïsanes, petite famille de langues du Sud de l’Afrique, aujourd’hui estimées en voie d’extinction (Leclerc, 2018), rejoints dès les premiers siècles de l’ère chrétienne par des peuples locuteurs de langues bantoues ayant migré depuis le golfe de Guinée : l'umbundu, le kimbundu, le kikongo, le quioco et le ganguela, qui ont en commun d’avoir été déclarées langues nationales en 2005, après avoir été longtemps sévèrement réprimées.
  • Mais si les langues bantoues (une quarantaine au total) constituent traditionnellement les langues premières de la majorité des Angolais, l’histoire du pays est marquée par une politique de forte unification linguistique en faveur du portugais, ayant produit un phénomène de lusophonisation massive. Le portugais, langue des anciens « Civilazados » et devenue unique langue officielle de l’Angola indépendant, langue du monde politique, de la culture et des médias officiels, et de la scolarisation, constitue aussi désormais la principale sinon unique langue véhiculaire entre les différentes populations angolaises, vivant dans les centres urbains, les foyers de guerre, ou déplacées au gré des conflits.
  • Ce phénomène est tel que Jacques Leclerc (2018) parle de « dépossession linguistique », et les spécialistes estiment qu’aujourd’hui, plus d’un tiers des enfants âgés entre 6 et 14 ans ne parlent plus la langue de leurs parents, ont le portugais comme langue maternelle.
  • Les taux d’analphabétisme sont restés effarants, mais depuis les années 2010, dans un pays enfin en paix, la scolarisation a nettement progressé, le nombre d'écoliers, estimé à 9000 en 2001, est passé à 200 000 pour la rentrée de 2014 (Leclerc, 2018).
  • Malgré leur statut de « langues nationales », les langues africaines sont totalement absentes du système éducatif angolais, ce qui renforce le processus d’assimilation linguistique. L’anglais et le français sont enseignés à l’école, et pratiquées par les Angolais ayant résidé au Congo-Kinshasa, au Congo-Brazzaville ou en Namibie. Le lingala, langue congolaise, circule aussi dans l’espace social en tant que langue véhiculaire.

Petite notice de contextualisation pour situer les univers langagiers de socialisation initiale

  • L’Angola, 7ème pays d’Afrique par sa superficie, est l’un des cinq pays africains lusophones. Situé au Sud-Ouest du continent, le territoire angolais, frontalier du Congo au Nord et à l’Est, de la Zambie à l’Est et de la Namibie au Sud-Est, s’inscrit à la jonction entre l’Afrique francophone au Nord et l’Afrique anglophone au Sud (Leclerc, 2018). Marqué par près de 5 siècles de colonisation portugaise (1575-1975), l’Angola a constitué, avec le Ghana et le Mozambique, une des trois principales régions de départ du commerce triangulaire des esclaves vers l'Amérique (16e-19e siècles). L’indépendance du pays est instituée en 1975, après presque 20 ans de rébellion nationaliste, et la mort du dictateur Salazar (1970), qui libère le Portugal et l’ensemble de ses colonies. La République populaire d’Angola, Etat communiste et militarisé, est alors marqué par une série de guerres civiles qui ne prendront fin qu’au début du 21e siècle (2002).
  • L’Angola est un pays multi-ethnique et une terre de contacts de langues, initialement peuplé par des groupes locuteurs de langues khoïsanes, petite famille de langues du Sud de l’Afrique, aujourd’hui estimées en voie d’extinction (Leclerc, 2018), rejoints dès les premiers siècles de l’ère chrétienne par des peuples locuteurs de langues bantoues ayant migré depuis le golfe de Guinée : l'umbundu, le kimbundu, le kikongo, le quioco et le ganguela, qui ont en commun d’avoir été déclarées langues nationales en 2005, après avoir été longtemps sévèrement réprimées.
  • Mais si les langues bantoues (une quarantaine au total) constituent traditionnellement les langues premières de la majorité des Angolais, l’histoire du pays est marquée par une politique de forte unification linguistique en faveur du portugais, ayant produit un phénomène de lusophonisation massive. Le portugais, langue des anciens « Civilazados » et devenue unique langue officielle de l’Angola indépendant, langue du monde politique, de la culture et des médias officiels, et de la scolarisation, constitue aussi désormais la principale sinon unique langue véhiculaire entre les différentes populations angolaises, vivant dans les centres urbains, les foyers de guerre, ou déplacées au gré des conflits.
  • Ce phénomène est tel que Jacques Leclerc (2018) parle de « dépossession linguistique », et les spécialistes estiment qu’aujourd’hui, plus d’un tiers des enfants âgés entre 6 et 14 ans ne parlent plus la langue de leurs parents, ont le portugais comme langue maternelle.
  • Les taux d’analphabétisme sont restés effarants, mais depuis les années 2010, dans un pays enfin en paix, la scolarisation a nettement progressé, le nombre d'écoliers, estimé à 9000 en 2001, est passé à 200 000 pour la rentrée de 2014 (Leclerc, 2018).
  • Malgré leur statut de « langues nationales », les langues africaines sont totalement absentes du système éducatif angolais, ce qui renforce le processus d’assimilation linguistique. L’anglais et le français sont enseignés à l’école, et pratiquées par les Angolais ayant résidé au Congo-Kinshasa, au Congo-Brazzaville ou en Namibie. Le lingala, langue congolaise, circule aussi dans l’espace social en tant que langue véhiculaire.