Chapitre I
L’ENFANT, UN ÊTRE À FORMER
NOUVEAUX LIEUX, NOUVELLES INSTITUTIONS
DES RÉGENTS ET D’ANCIENS ÉLÈVES TÉMOIGNENT
BIBLIOTHÈQUE SONORE

Écrire, compter, chanter

Avec l’écriture, l’enfant acquiert aussi la précision, la propreté et la discipline. L’art de la calligraphie lui servira dans sa vie d’adulte à rédiger des formulaires de quittances, des obligations, des baux à ferme, des parties de marchandise. Passer à la table des « écrivains » est un moment solennel. L’enfant doit préparer deux plumes et un canif pour les tailler, ainsi que de la poudre de bois ou du sable qui vont absorber l’encre. Chaque « écrivain » apporte aussi des feuilles reliées et de l’encre que l’on met dans des cornets.
Le maître écrivain montre aux enfants comment tenir la plume, ne pas faire d’oreilles au papier, comment se tenir, tracer les lettres, puis les syllabes et les mots entiers. L’objectif est d’apprendre à écrire droit sans régler le papier. Il donne un exemple à faire le matin et un autre l’après-midi. Pour la correction, l’enfant s’approche du maître qui marque par des traits de plume les fautes, mais d’habitude, c’est un élève plus avancé qui vérifie si l’exemple est copié correctement et fait un rapport au maître.
On apprend ensuite aux enfants à compter à l’aide de jetons et de chiffres arabes. On leur explique les quatre règles de base de l’arithmétique, à savoir l’addition, la soustraction, la multiplication et la division. Ils apprennent aussi le plain-chant pour pouvoir participer à des offices.


Ce cahier, trouvé au château de Saint-Pal-de-Chalencon, est un rare témoignage de l’apprentissage de l’écriture au niveau élémentaire au XVIIe siècle. On distingue sur plusieurs pages les exemples d’un maître, suivis de copies exécutées par l’élève. Le jeune écolier nommé Méjanes (sa signature se trouve en bas de chaque page) est un « écrivain » débutant. Il trace les lettres isolées tantôt majuscules, tantôt minuscules, syllabes et mots simples. Sauriez-vous reconnaître de quelles lettres il s’agit ici ?
[Cahier d’élève avec les exercices d’écriture], Saint-Pal-de-Chalencon (Haute-Loire), début du XVIIe s. (détail) © Collection particulière de P. François Lefort des Ylouses


Pour l’apprentissage du calcul, on utilisait des jetons de cuivre ou de vieux deniers en évitant de donner aux enfants du vrai argent car ils auraient risqué de s’acheter des friandises !
Règlement et méthode pour les écoles, Paris, Fr. H. Muguet, 1710, p. 305 © Médiathèque Louis Aragon, Le Mans (Photo : NW)



Les enfants apprennent à monter et à descendre la gamme pour pouvoir pratiquer le plain-chant qui est une technique de chant liturgique monodique et sans accompagnement instrumental.
Jacques de Batencour, Instruction méthodique pour l’école paroissiale, Paris, P. Trichard, 1669, p. 334-335 © Médiathèque Louis Aragon, Le Mans (Photo : NW)


Le chant est placé au cœur du programme scolaire des petites écoles. La pratique du chant est jugée très utile dans la mémorisation du latin d’église. Les chansons pieuses font aussi oublier les chansons profanes et dangereuses. Les écoliers ayant des dispositions musicales deviennent enfants de chœur.
Maître de la Sainte Parenté, le Jeune, Retable des sept joies de la Vierge, XVe s. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Jean-Gilles Berizzi

Écrire, compter, chanter

Avec l’écriture, l’enfant acquiert aussi la précision, la propreté et la discipline. L’art de la calligraphie lui servira dans sa vie d’adulte à rédiger des formulaires de quittances, des obligations, des baux à ferme, des parties de marchandise. Passer à la table des « écrivains » est un moment solennel. L’enfant doit préparer deux plumes et un canif pour les tailler, ainsi que de la poudre de bois ou du sable qui vont absorber l’encre. Chaque « écrivain » apporte aussi des feuilles reliées et de l’encre que l’on met dans des cornets.
Le maître écrivain montre aux enfants comment tenir la plume, ne pas faire d’oreilles au papier, comment se tenir, tracer les lettres, puis les syllabes et les mots entiers. L’objectif est d’apprendre à écrire droit sans régler le papier. Il donne un exemple à faire le matin et un autre l’après-midi. Pour la correction, l’enfant s’approche du maître qui marque par des traits de plume les fautes, mais d’habitude, c’est un élève plus avancé qui vérifie si l’exemple est copié correctement et fait un rapport au maître.
On apprend ensuite aux enfants à compter à l’aide de jetons et de chiffres arabes. On leur explique les quatre règles de base de l’arithmétique, à savoir l’addition, la soustraction, la multiplication et la division. Ils apprennent aussi le plain-chant pour pouvoir participer à des offices.


Ce cahier, trouvé au château de Saint-Pal-de-Chalencon, est un rare témoignage de l’apprentissage de l’écriture au niveau élémentaire au XVIIe siècle. On distingue sur plusieurs pages les exemples d’un maître, suivis de copies exécutées par l’élève. Le jeune écolier nommé Méjanes (sa signature se trouve en bas de chaque page) est un « écrivain » débutant. Il trace les lettres isolées tantôt majuscules, tantôt minuscules, syllabes et mots simples. Sauriez-vous reconnaître de quelles lettres il s’agit ici ?
[Cahier d’élève avec les exercices d’écriture], Saint-Pal-de-Chalencon (Haute-Loire), début du XVIIe s. (détail) © Collection particulière de P. François Lefort des Ylouses


Pour l’apprentissage du calcul, on utilisait des jetons de cuivre ou de vieux deniers en évitant de donner aux enfants du vrai argent car ils auraient risqué de s’acheter des friandises !
Règlement et méthode pour les écoles, Paris, Fr. H. Muguet, 1710, p. 305 © Médiathèque Louis Aragon, Le Mans (Photo : NW)



Les enfants apprennent à monter et à descendre la gamme pour pouvoir pratiquer le plain-chant qui est une technique de chant liturgique monodique et sans accompagnement instrumental.
Jacques de Batencour, Instruction méthodique pour l’école paroissiale, Paris, P. Trichard, 1669, p. 334-335 © Médiathèque Louis Aragon, Le Mans (Photo : NW)


Le chant est placé au cœur du programme scolaire des petites écoles. La pratique du chant est jugée très utile dans la mémorisation du latin d’église. Les chansons pieuses font aussi oublier les chansons profanes et dangereuses. Les écoliers ayant des dispositions musicales deviennent enfants de chœur.
Maître de la Sainte Parenté, le Jeune, Retable des sept joies de la Vierge, XVe s. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Jean-Gilles Berizzi

Écrire, compter, chanter

Avec l’écriture, l’enfant acquiert aussi la précision, la propreté et la discipline. L’art de la calligraphie lui servira dans sa vie d’adulte à rédiger des formulaires de quittances, des obligations, des baux à ferme, des parties de marchandise. Passer à la table des « écrivains » est un moment solennel. L’enfant doit préparer deux plumes et un canif pour les tailler, ainsi que de la poudre de bois ou du sable qui vont absorber l’encre. Chaque « écrivain » apporte aussi des feuilles reliées et de l’encre que l’on met dans des cornets.
Le maître écrivain montre aux enfants comment tenir la plume, ne pas faire d’oreilles au papier, comment se tenir, tracer les lettres, puis les syllabes et les mots entiers. L’objectif est d’apprendre à écrire droit sans régler le papier. Il donne un exemple à faire le matin et un autre l’après-midi. Pour la correction, l’enfant s’approche du maître qui marque par des traits de plume les fautes, mais d’habitude, c’est un élève plus avancé qui vérifie si l’exemple est copié correctement et fait un rapport au maître.
On apprend ensuite aux enfants à compter à l’aide de jetons et de chiffres arabes. On leur explique les quatre règles de base de l’arithmétique, à savoir l’addition, la soustraction, la multiplication et la division. Ils apprennent aussi le plain-chant pour pouvoir participer à des offices.


Ce cahier, trouvé au château de Saint-Pal-de-Chalencon, est un rare témoignage de l’apprentissage de l’écriture au niveau élémentaire au XVIIe siècle. On distingue sur plusieurs pages les exemples d’un maître, suivis de copies exécutées par l’élève. Le jeune écolier nommé Méjanes (sa signature se trouve en bas de chaque page) est un « écrivain » débutant. Il trace les lettres isolées tantôt majuscules, tantôt minuscules, syllabes et mots simples. Sauriez-vous reconnaître de quelles lettres il s’agit ici ?
[Cahier d’élève avec les exercices d’écriture], Saint-Pal-de-Chalencon (Haute-Loire), début du XVIIe s. (détail) © Collection particulière de P. François Lefort des Ylouses


Pour l’apprentissage du calcul, on utilisait des jetons de cuivre ou de vieux deniers en évitant de donner aux enfants du vrai argent car ils auraient risqué de s’acheter des friandises !
Règlement et méthode pour les écoles, Paris, Fr. H. Muguet, 1710, p. 305 © Médiathèque Louis Aragon, Le Mans (Photo : NW)



Les enfants apprennent à monter et à descendre la gamme pour pouvoir pratiquer le plain-chant qui est une technique de chant liturgique monodique et sans accompagnement instrumental.
Jacques de Batencour, Instruction méthodique pour l’école paroissiale, Paris, P. Trichard, 1669, p. 334-335 © Médiathèque Louis Aragon, Le Mans (Photo : NW)


Le chant est placé au cœur du programme scolaire des petites écoles. La pratique du chant est jugée très utile dans la mémorisation du latin d’église. Les chansons pieuses font aussi oublier les chansons profanes et dangereuses. Les écoliers ayant des dispositions musicales deviennent enfants de chœur.
Maître de la Sainte Parenté, le Jeune, Retable des sept joies de la Vierge, XVe s. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Jean-Gilles Berizzi


Écrire, compter, chanter

Avec l’écriture, l’enfant acquiert aussi la précision, la propreté et la discipline. L’art de la calligraphie lui servira dans sa vie d’adulte à rédiger des formulaires de quittances, des obligations, des baux à ferme, des parties de marchandise. Passer à la table des « écrivains » est un moment solennel. L’enfant doit préparer deux plumes et un canif pour les tailler, ainsi que de la poudre de bois ou du sable qui vont absorber l’encre. Chaque « écrivain » apporte aussi des feuilles reliées et de l’encre que l’on met dans des cornets.
Le maître écrivain montre aux enfants comment tenir la plume, ne pas faire d’oreilles au papier, comment se tenir, tracer les lettres, puis les syllabes et les mots entiers. L’objectif est d’apprendre à écrire droit sans régler le papier. Il donne un exemple à faire le matin et un autre l’après-midi. Pour la correction, l’enfant s’approche du maître qui marque par des traits de plume les fautes, mais d’habitude, c’est un élève plus avancé qui vérifie si l’exemple est copié correctement et fait un rapport au maître.
On apprend ensuite aux enfants à compter à l’aide de jetons et de chiffres arabes. On leur explique les quatre règles de base de l’arithmétique, à savoir l’addition, la soustraction, la multiplication et la division. Ils apprennent aussi le plain-chant pour pouvoir participer à des offices.


Ce cahier, trouvé au château de Saint-Pal-de-Chalencon, est un rare témoignage de l’apprentissage de l’écriture au niveau élémentaire au XVIIe siècle. On distingue sur plusieurs pages les exemples d’un maître, suivis de copies exécutées par l’élève. Le jeune écolier nommé Méjanes (sa signature se trouve en bas de chaque page) est un « écrivain » débutant. Il trace les lettres isolées tantôt majuscules, tantôt minuscules, syllabes et mots simples. Sauriez-vous reconnaître de quelles lettres il s’agit ici ?
[Cahier d’élève avec les exercices d’écriture], Saint-Pal-de-Chalencon (Haute-Loire), début du XVIIe s. (détail) © Collection particulière de P. François Lefort des Ylouses


Pour l’apprentissage du calcul, on utilisait des jetons de cuivre ou de vieux deniers en évitant de donner aux enfants du vrai argent car ils auraient risqué de s’acheter des friandises !
Règlement et méthode pour les écoles, Paris, Fr. H. Muguet, 1710, p. 305 © Médiathèque Louis Aragon, Le Mans (Photo : NW)



Les enfants apprennent à monter et à descendre la gamme pour pouvoir pratiquer le plain-chant qui est une technique de chant liturgique monodique et sans accompagnement instrumental.
Jacques de Batencour, Instruction méthodique pour l’école paroissiale, Paris, P. Trichard, 1669, p. 334-335 © Médiathèque Louis Aragon, Le Mans (Photo : NW)


Le chant est placé au cœur du programme scolaire des petites écoles. La pratique du chant est jugée très utile dans la mémorisation du latin d’église. Les chansons pieuses font aussi oublier les chansons profanes et dangereuses. Les écoliers ayant des dispositions musicales deviennent enfants de chœur.
Maître de la Sainte Parenté, le Jeune, Retable des sept joies de la Vierge, XVe s. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Jean-Gilles Berizzi
