Chapitre II
L’ENFANT, UN ÊTRE À FORMER
NOUVEAUX LIEUX, NOUVELLES INSTITUTIONS
DES RÉGENTS ET D’ANCIENS ÉLÈVES TÉMOIGNENT
BIBLIOTHÈQUE SONORE

Poudlard avant la lettre... ?

L’abbaye de Thélème qu’imagine Rabelais est un lieu idéal où les jeunes gens de la noblesse, où les demoiselles également, sont si bien éduqués qu’ils savent tous lire, écrire, chanter, jouer d’instruments de musique, parler cinq ou six langues étrangères et composer dans ces langues des textes en prose comme des poèmes versifiés. Ce magnifique résultat semble acquis sans peine et sans effort, sans leçons fastidieuses, comme par magie.
Serait-ce la magie du lieu ? Il est vrai qu’ils vivent dans un bâtiment décrit comme cent fois plus magnifique que le château de Bonnivet. Cet élégant château de la Renaissance (aujourd’hui disparu), qui venait alors d’être construit en Poitou, avait frappé l’esprit des contemporains non seulement pour ses dimensions grandioses, mais aussi pour son escalier d’honneur et ses décors sculptés annonçant l’architecture de Chambord. Dans le manoir des Thélémites, de belles bibliothèques sont à la disposition des pensionnaires, avec des livres « en grec, latin, hébreu, français, toscan et espagnol ». Le loisir et les jeux collectifs y occupent une place de choix : « Si quelqu’un ou quelqu’une disait : Buvons, tous buvaient. Si disait : Jouons, tous jouaient. Si disait : Allons à l’ébat aux champs, tous y allaient. ».
Thélème est une utopie qui se présente comme tout le contraire du collège de Montaigu de sinistre réputation. Le précepteur Ponocrates proteste d’ailleurs devant Grandgousier : « Seigneur, ne pensez que je l’aie mis [Gargantua] au collège de pouillerie qu’on nomme Montaigu […]. Car trop mieux sont traités les forçats entre les Maures et Tartares, les meurtriers en la tour criminelle, voire certes les chiens en votre maison, comme ne sont ces malautrus audit collège ».
Car ce n’est certes pas la devise thélémite « fais ce que voudras » qui régissait le sévère collège de Montaigu. Les jeux ne sont pas prévus au programme, la discipline y est rigoureuse, les châtiments corporels quotidiens, la saleté repoussante. L’institution est placée sous l’autorité du religieux flamand Jan Standonck (1453-1504) à la fin du XVe siècle puis, au début du XVIe siècle, sous celle du théologien français Noël Beda (c. 1470-1537), l’ennemi juré de Rabelais. Ce collège situé sur la montagne Sainte-Geneviève accueille, dans les années 1500, une centaine d’étudiants boursiers qui sont éduqués gratuitement et sont encouragés à se destiner à la vie religieuse. Il a été fréquenté par Erasme en 1494-1495, puis par Calvin et Ignace de Loyola dans les années 1520. Erasme l’appelle, en latin, Collegium Montis-Acuti, c’est-à-dire Mont-Aigre (Mont Vinaigre) et en a laissé des descriptions effroyables dans ses Colloques. On comprend que certains écoliers le quittent dès qu’ils le peuvent pour le collège plus libéral de Sainte-Barbe, créé en 1460, juste à côté. Le collège repoussoir de Montaigu et l’abbaye de Thélème ont en tout cas un point commun : ils s’inspirent du modèle de la vie monastique – pour le perpétuer ou pour en prendre le contrepied.



Le château de Bonnivet en Poitou qui a excité l’imagination de Rabelais est aujourd’hui disparu. Nous pouvons nous en faire une idée à partir de la Topographie française (1590) de Claude de Chastillon.
Topographie françoise ou representations de plusieurs villes, bourgs, chasteaux, maisons de plaisance, ruines et vestiges d’antiquitez du royaume de France designez par deffunst Claude Chastillon, et mise en lumiere par Iean Boisseau, Paris, J. Boisseau, 1641, feuille 98 © BnF/Gallica


Sur cette tapisserie de 1400 plusieurs jeux sont représentés. Le jeu de la « Main chaude » (dans l’angle supérieur gauche) : la personne agenouillée, dont le visage est posé sur les genoux de la dame assise, doit identifier qui l’a frappée. Dans le jeu de « Colin-maillard » (à droite), le chasseur, dont les yeux sont masqués, doit attraper les autres joueurs qui tournent autour de lui et qui le provoquent. Le « jeu de la Semelle » (dans l’angle inférieur gauche), joué à deux, consiste à toucher avec la plante du pied le sol, puis le pied de son partenaire.
Minneallegorie mit Spielszenen, so genannter Spieleteppich (Bildteppich), 1400 © Germanisches Nationalmuseum (Photo : Frank Altmann)



Le Triomphe de l’Amour selon Pétrarque dans le manuscrit d’apparat réalisé à Rouen vers 1500-1505. L’ouvrage, possiblement commandé par le cardinal Georges d’Amboise pour le roi Louis XII, faisait partie du fonds de la librairie royale de Blois.
Pétrarque, Les Triomphes, traduction rouennaise anonyme, avec le commentaire de Bernardo Lapini, vers 1500-1505, f. 7 v° © BnF/Gallica (Français 594)

Poudlard avant la lettre... ?

L’abbaye de Thélème qu’imagine Rabelais est un lieu idéal où les jeunes gens de la noblesse, où les demoiselles également, sont si bien éduqués qu’ils savent tous lire, écrire, chanter, jouer d’instruments de musique, parler cinq ou six langues étrangères et composer dans ces langues des textes en prose comme des poèmes versifiés. Ce magnifique résultat semble acquis sans peine et sans effort, sans leçons fastidieuses, comme par magie.
Serait-ce la magie du lieu ? Il est vrai qu’ils vivent dans un bâtiment décrit comme cent fois plus magnifique que le château de Bonnivet. Cet élégant château de la Renaissance (aujourd’hui disparu), qui venait alors d’être construit en Poitou, avait frappé l’esprit des contemporains non seulement pour ses dimensions grandioses, mais aussi pour son escalier d’honneur et ses décors sculptés annonçant l’architecture de Chambord. Dans le manoir des Thélémites, de belles bibliothèques sont à la disposition des pensionnaires, avec des livres « en grec, latin, hébreu, français, toscan et espagnol ». Le loisir et les jeux collectifs y occupent une place de choix : « Si quelqu’un ou quelqu’une disait : Buvons, tous buvaient. Si disait : Jouons, tous jouaient. Si disait : Allons à l’ébat aux champs, tous y allaient. ».
Thélème est une utopie qui se présente comme tout le contraire du collège de Montaigu de sinistre réputation. Le précepteur Ponocrates proteste d’ailleurs devant Grandgousier : « Seigneur, ne pensez que je l’aie mis [Gargantua] au collège de pouillerie qu’on nomme Montaigu […]. Car trop mieux sont traités les forçats entre les Maures et Tartares, les meurtriers en la tour criminelle, voire certes les chiens en votre maison, comme ne sont ces malautrus audit collège ».
Car ce n’est certes pas la devise thélémite « fais ce que voudras » qui régissait le sévère collège de Montaigu. Les jeux ne sont pas prévus au programme, la discipline y est rigoureuse, les châtiments corporels quotidiens, la saleté repoussante. L’institution est placée sous l’autorité du religieux flamand Jan Standonck (1453-1504) à la fin du XVe siècle puis, au début du XVIe siècle, sous celle du théologien français Noël Beda (c. 1470-1537), l’ennemi juré de Rabelais. Ce collège situé sur la montagne Sainte-Geneviève accueille, dans les années 1500, une centaine d’étudiants boursiers qui sont éduqués gratuitement et sont encouragés à se destiner à la vie religieuse. Il a été fréquenté par Erasme en 1494-1495, puis par Calvin et Ignace de Loyola dans les années 1520. Erasme l’appelle, en latin, Collegium Montis-Acuti, c’est-à-dire Mont-Aigre (Mont Vinaigre) et en a laissé des descriptions effroyables dans ses Colloques. On comprend que certains écoliers le quittent dès qu’ils le peuvent pour le collège plus libéral de Sainte-Barbe, créé en 1460, juste à côté. Le collège repoussoir de Montaigu et l’abbaye de Thélème ont en tout cas un point commun : ils s’inspirent du modèle de la vie monastique – pour le perpétuer ou pour en prendre le contrepied.



Le château de Bonnivet en Poitou qui a excité l’imagination de Rabelais est aujourd’hui disparu. Nous pouvons nous en faire une idée à partir de la Topographie française (1590) de Claude de Chastillon.
Topographie françoise ou representations de plusieurs villes, bourgs, chasteaux, maisons de plaisance, ruines et vestiges d’antiquitez du royaume de France designez par deffunst Claude Chastillon, et mise en lumiere par Iean Boisseau, Paris, J. Boisseau, 1641, feuille 98 © BnF/Gallica


Sur cette tapisserie de 1400 plusieurs jeux sont représentés. Le jeu de la « Main chaude » (dans l’angle supérieur gauche) : la personne agenouillée, dont le visage est posé sur les genoux de la dame assise, doit identifier qui l’a frappée. Dans le jeu de « Colin-maillard » (à droite), le chasseur, dont les yeux sont masqués, doit attraper les autres joueurs qui tournent autour de lui et qui le provoquent. Le « jeu de la Semelle » (dans l’angle inférieur gauche), joué à deux, consiste à toucher avec la plante du pied le sol, puis le pied de son partenaire.
Minneallegorie mit Spielszenen, so genannter Spieleteppich (Bildteppich), 1400 © Germanisches Nationalmuseum (Photo : Frank Altmann)



Le Triomphe de l’Amour selon Pétrarque dans le manuscrit d’apparat réalisé à Rouen vers 1500-1505. L’ouvrage, possiblement commandé par le cardinal Georges d’Amboise pour le roi Louis XII, faisait partie du fonds de la librairie royale de Blois.
Pétrarque, Les Triomphes, traduction rouennaise anonyme, avec le commentaire de Bernardo Lapini, vers 1500-1505, f. 7 v° © BnF/Gallica (Français 594)

Poudlard avant la lettre... ?

L’abbaye de Thélème qu’imagine Rabelais est un lieu idéal où les jeunes gens de la noblesse, où les demoiselles également, sont si bien éduqués qu’ils savent tous lire, écrire, chanter, jouer d’instruments de musique, parler cinq ou six langues étrangères et composer dans ces langues des textes en prose comme des poèmes versifiés. Ce magnifique résultat semble acquis sans peine et sans effort, sans leçons fastidieuses, comme par magie.
Serait-ce la magie du lieu ? Il est vrai qu’ils vivent dans un bâtiment décrit comme cent fois plus magnifique que le château de Bonnivet. Cet élégant château de la Renaissance (aujourd’hui disparu), qui venait alors d’être construit en Poitou, avait frappé l’esprit des contemporains non seulement pour ses dimensions grandioses, mais aussi pour son escalier d’honneur et ses décors sculptés annonçant l’architecture de Chambord. Dans le manoir des Thélémites, de belles bibliothèques sont à la disposition des pensionnaires, avec des livres « en grec, latin, hébreu, français, toscan et espagnol ». Le loisir et les jeux collectifs y occupent une place de choix : « Si quelqu’un ou quelqu’une disait : Buvons, tous buvaient. Si disait : Jouons, tous jouaient. Si disait : Allons à l’ébat aux champs, tous y allaient. ».
Thélème est une utopie qui se présente comme tout le contraire du collège de Montaigu de sinistre réputation. Le précepteur Ponocrates proteste d’ailleurs devant Grandgousier : « Seigneur, ne pensez que je l’aie mis [Gargantua] au collège de pouillerie qu’on nomme Montaigu […]. Car trop mieux sont traités les forçats entre les Maures et Tartares, les meurtriers en la tour criminelle, voire certes les chiens en votre maison, comme ne sont ces malautrus audit collège ».
Car ce n’est certes pas la devise thélémite « fais ce que voudras » qui régissait le sévère collège de Montaigu. Les jeux ne sont pas prévus au programme, la discipline y est rigoureuse, les châtiments corporels quotidiens, la saleté repoussante. L’institution est placée sous l’autorité du religieux flamand Jan Standonck (1453-1504) à la fin du XVe siècle puis, au début du XVIe siècle, sous celle du théologien français Noël Beda (c. 1470-1537), l’ennemi juré de Rabelais. Ce collège situé sur la montagne Sainte-Geneviève accueille, dans les années 1500, une centaine d’étudiants boursiers qui sont éduqués gratuitement et sont encouragés à se destiner à la vie religieuse. Il a été fréquenté par Erasme en 1494-1495, puis par Calvin et Ignace de Loyola dans les années 1520. Erasme l’appelle, en latin, Collegium Montis-Acuti, c’est-à-dire Mont-Aigre (Mont Vinaigre) et en a laissé des descriptions effroyables dans ses Colloques. On comprend que certains écoliers le quittent dès qu’ils le peuvent pour le collège plus libéral de Sainte-Barbe, créé en 1460, juste à côté. Le collège repoussoir de Montaigu et l’abbaye de Thélème ont en tout cas un point commun : ils s’inspirent du modèle de la vie monastique – pour le perpétuer ou pour en prendre le contrepied.



Le château de Bonnivet en Poitou qui a excité l’imagination de Rabelais est aujourd’hui disparu. Nous pouvons nous en faire une idée à partir de la Topographie française (1590) de Claude de Chastillon.
Topographie françoise ou representations de plusieurs villes, bourgs, chasteaux, maisons de plaisance, ruines et vestiges d’antiquitez du royaume de France designez par deffunst Claude Chastillon, et mise en lumiere par Iean Boisseau, Paris, J. Boisseau, 1641, feuille 98 © BnF/Gallica


Sur cette tapisserie de 1400 plusieurs jeux sont représentés. Le jeu de la « Main chaude » (dans l’angle supérieur gauche) : la personne agenouillée, dont le visage est posé sur les genoux de la dame assise, doit identifier qui l’a frappée. Dans le jeu de « Colin-maillard » (à droite), le chasseur, dont les yeux sont masqués, doit attraper les autres joueurs qui tournent autour de lui et qui le provoquent. Le « jeu de la Semelle » (dans l’angle inférieur gauche), joué à deux, consiste à toucher avec la plante du pied le sol, puis le pied de son partenaire.
Minneallegorie mit Spielszenen, so genannter Spieleteppich (Bildteppich), 1400 © Germanisches Nationalmuseum (Photo : Frank Altmann)



Le Triomphe de l’Amour selon Pétrarque dans le manuscrit d’apparat réalisé à Rouen vers 1500-1505. L’ouvrage, possiblement commandé par le cardinal Georges d’Amboise pour le roi Louis XII, faisait partie du fonds de la librairie royale de Blois.
Pétrarque, Les Triomphes, traduction rouennaise anonyme, avec le commentaire de Bernardo Lapini, vers 1500-1505, f. 7 v° © BnF/Gallica (Français 594)


Poudlard avant la lettre... ?

L’abbaye de Thélème qu’imagine Rabelais est un lieu idéal où les jeunes gens de la noblesse, où les demoiselles également, sont si bien éduqués qu’ils savent tous lire, écrire, chanter, jouer d’instruments de musique, parler cinq ou six langues étrangères et composer dans ces langues des textes en prose comme des poèmes versifiés. Ce magnifique résultat semble acquis sans peine et sans effort, sans leçons fastidieuses, comme par magie.
Serait-ce la magie du lieu ? Il est vrai qu’ils vivent dans un bâtiment décrit comme cent fois plus magnifique que le château de Bonnivet. Cet élégant château de la Renaissance (aujourd’hui disparu), qui venait alors d’être construit en Poitou, avait frappé l’esprit des contemporains non seulement pour ses dimensions grandioses, mais aussi pour son escalier d’honneur et ses décors sculptés annonçant l’architecture de Chambord. Dans le manoir des Thélémites, de belles bibliothèques sont à la disposition des pensionnaires, avec des livres « en grec, latin, hébreu, français, toscan et espagnol ». Le loisir et les jeux collectifs y occupent une place de choix : « Si quelqu’un ou quelqu’une disait : Buvons, tous buvaient. Si disait : Jouons, tous jouaient. Si disait : Allons à l’ébat aux champs, tous y allaient. ».
Thélème est une utopie qui se présente comme tout le contraire du collège de Montaigu de sinistre réputation. Le précepteur Ponocrates proteste d’ailleurs devant Grandgousier : « Seigneur, ne pensez que je l’aie mis [Gargantua] au collège de pouillerie qu’on nomme Montaigu […]. Car trop mieux sont traités les forçats entre les Maures et Tartares, les meurtriers en la tour criminelle, voire certes les chiens en votre maison, comme ne sont ces malautrus audit collège ».
Car ce n’est certes pas la devise thélémite « fais ce que voudras » qui régissait le sévère collège de Montaigu. Les jeux ne sont pas prévus au programme, la discipline y est rigoureuse, les châtiments corporels quotidiens, la saleté repoussante. L’institution est placée sous l’autorité du religieux flamand Jan Standonck (1453-1504) à la fin du XVe siècle puis, au début du XVIe siècle, sous celle du théologien français Noël Beda (c. 1470-1537), l’ennemi juré de Rabelais. Ce collège situé sur la montagne Sainte-Geneviève accueille, dans les années 1500, une centaine d’étudiants boursiers qui sont éduqués gratuitement et sont encouragés à se destiner à la vie religieuse. Il a été fréquenté par Erasme en 1494-1495, puis par Calvin et Ignace de Loyola dans les années 1520. Erasme l’appelle, en latin, Collegium Montis-Acuti, c’est-à-dire Mont-Aigre (Mont Vinaigre) et en a laissé des descriptions effroyables dans ses Colloques. On comprend que certains écoliers le quittent dès qu’ils le peuvent pour le collège plus libéral de Sainte-Barbe, créé en 1460, juste à côté. Le collège repoussoir de Montaigu et l’abbaye de Thélème ont en tout cas un point commun : ils s’inspirent du modèle de la vie monastique – pour le perpétuer ou pour en prendre le contrepied.



Le château de Bonnivet en Poitou qui a excité l’imagination de Rabelais est aujourd’hui disparu. Nous pouvons nous en faire une idée à partir de la Topographie française (1590) de Claude de Chastillon.
Topographie françoise ou representations de plusieurs villes, bourgs, chasteaux, maisons de plaisance, ruines et vestiges d’antiquitez du royaume de France designez par deffunst Claude Chastillon, et mise en lumiere par Iean Boisseau, Paris, J. Boisseau, 1641, feuille 98 © BnF/Gallica


Sur cette tapisserie de 1400 plusieurs jeux sont représentés. Le jeu de la « Main chaude » (dans l’angle supérieur gauche) : la personne agenouillée, dont le visage est posé sur les genoux de la dame assise, doit identifier qui l’a frappée. Dans le jeu de « Colin-maillard » (à droite), le chasseur, dont les yeux sont masqués, doit attraper les autres joueurs qui tournent autour de lui et qui le provoquent. Le « jeu de la Semelle » (dans l’angle inférieur gauche), joué à deux, consiste à toucher avec la plante du pied le sol, puis le pied de son partenaire.
Minneallegorie mit Spielszenen, so genannter Spieleteppich (Bildteppich), 1400 © Germanisches Nationalmuseum (Photo : Frank Altmann)



Le Triomphe de l’Amour selon Pétrarque dans le manuscrit d’apparat réalisé à Rouen vers 1500-1505. L’ouvrage, possiblement commandé par le cardinal Georges d’Amboise pour le roi Louis XII, faisait partie du fonds de la librairie royale de Blois.
Pétrarque, Les Triomphes, traduction rouennaise anonyme, avec le commentaire de Bernardo Lapini, vers 1500-1505, f. 7 v° © BnF/Gallica (Français 594)
