Chapitre III
L’ENFANT, UN ÊTRE À FORMER
NOUVEAUX LIEUX, NOUVELLES INSTITUTIONS
DES RÉGENTS ET D’ANCIENS ÉLÈVES TÉMOIGNENT
BIBLIOTHÈQUE SONORE
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Quand Racine avait quatorze ans
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Jean Racine (1639-1699) naît dans une famille de fonctionnaires à La Ferté-Milon. Devenu orphelin très jeune, il apprend les rudiments du latin et fait ses humanités à Paris au collège de Beauvais de 1651 à 1655, un établissement sous l’influence de Port-Royal. Puis, à quatorze ans, il est mis aux Petites écoles de Port-Royal, établissement scolaire situé près de l’abbaye Port-Royal-des-Champs. Il y passe trois années décisives avant d’être envoyé au collège d’Harcourt pour faire sa classe de philosophie. Peu de temps après, les Petites écoles, haut lieu du jansénisme, sont fermées.
Les maîtres de Port-Royal élaborent de nouvelles méthodes d’enseignement, fondées sur la langue française et non sur le latin comme le font les Jésuites à l’époque. Chaque maître s’occupe individuellement des écoliers qui étudient en solitaire et se réunissent seulement pour quelques activités collectives dans la journée. Racine est un bon élève et ses professeurs le destinent à une carrière d’avocat. Il a une mémoire surprenante. C’est ainsi qu’à force de lire et de relire son roman grec préféré (les Éthiopiques d’Héliodore, une lecture désapprouvée par ses maîtres jansénistes), il l’apprend par cœur (en grec !), tellement il craint qu’on ne lui enlève son trésor.
L’enseignement linguistique à Port-Royal s’avère particulièrement efficace. Adolescent, Racine lit les auteurs grecs, latins, mais aussi italiens et espagnols. Il fait d’excellents progrès en grec, dont l’apprentissage rebute souvent les élèves de son âge. Lui qui n’a pas les moyens de s’acheter les belles éditions des auteurs grecs en édition bilingue, il est obligé de lire les textes dans des éditions bon marché imprimées à Bâle sans traduction latine, ce qui lui profite finalement.
À la grande déception de ses maîtres de Port-Royal, le jeune Racine développe dans leur école une passion démesurée pour les vers. Il écrit notamment six odes sur les beautés champêtres et les bâtiments du monastère, les prairies et l’étang qui l’entourent. Son fils, auteur des Mémoires sur la vie de son père, juge que ses premiers vers français étaient d’une assez piètre qualité et constate que sa versification latine était de bien meilleur augure. En élève pieux, Racine compose quelques vers religieux que son fils trouve tout à fait excusables. Dans la veine grave, il écrit aussi en latin une élégie sur la mort d’un gros chien qui gardait la Cour de Port-Royal nommé Rabotin, à la fin de laquelle il lui promet l’immortalité grâce à ses vers. Son plus grand plaisir est d’aller se promener dans les bois de l’abbaye en compagnie de Sophocle et Euripide. Quelques années plus tard, âgé d’à peine vingt et un ans, Racine montre à la Cour son Ode à la nymphe de la Seine, composée à l’occasion du mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse, et il est récompensé par le Roi. Est-ce à ce moment-là qu’il décide de devenir poète et homme de lettres – ce que craignaient précisément ses anciens maîtres de Port-Royal qui auraient voulu qu’il fasse un métier honnête ? Après un passage à la campagne, à Uzès, près de Nîmes, dans un milieu ecclésiastique, il revient à Paris à vingt-trois ans, y mène joyeuse vie et fait figure de bel esprit : le théâtre l’attire et cette passion ne le quittera plus.
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Racine garde un fort attachement à ses maîtres de Port-Royal. Il consacra un ouvrage à l’éducation dans les Petites écoles dans lequel il les défendait contre les attaques des Jésuites qui critiquaient les méthodes pédagogiques des jansénistes, notamment le fait qu’ils valorisaient le travail individuel et la relation maître-élève plus que l’émulation entre les élèves en classe.
Portrait de Racine dans un cahier de rhétorique et de poétique utilisé de 1754 à 1755 au collège d’Angers par l’élève René Guérin © Angers, Ville d'Angers, Bibliothèque municipale, MS. 504 (487) (Photo : NW)
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Les Petites écoles ont été créées près de l’abbaye de Port-Royal-des-Champs en 1637. Ce n’était pas un établissement d’enseignement primaire comme on pourrait le déduire de son nom, mais une communauté d’instruction qui accueillait un petit nombre d’élèves en leur offrant une éducation similaire à celle dispensée dans les collèges.
Anonyme, Vue générale de l’abbaye de Port-Royal-des-Champs en 1674 © RMN-Grand Palais (musée de Port-Royal des Champs) / Michel Urtado
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Racine n’a que quinze ans quand il lit les auteurs grecs en langue originale et couvre leurs marges de commentaires, ce qui montre non seulement sa maîtrise du grec, mais aussi l’attention avec laquelle il étudie ces œuvres.
Une page de Plutarque provenant de « Sur l’éducation des enfants », annotée par Racine adolescent, Plutarchi Varia scripta, quae Moralia vulgo dicuntur, Bâle, E. et N. Episcopius, 1574, p. 2 © BnF/Gallica
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Quand Racine avait quatorze ans
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Jean Racine (1639-1699) naît dans une famille de fonctionnaires à La Ferté-Milon. Devenu orphelin très jeune, il apprend les rudiments du latin et fait ses humanités à Paris au collège de Beauvais de 1651 à 1655, un établissement sous l’influence de Port-Royal. Puis, à quatorze ans, il est mis aux Petites écoles de Port-Royal, établissement scolaire situé près de l’abbaye Port-Royal-des-Champs. Il y passe trois années décisives avant d’être envoyé au collège d’Harcourt pour faire sa classe de philosophie. Peu de temps après, les Petites écoles, haut lieu du jansénisme, sont fermées.
Les maîtres de Port-Royal élaborent de nouvelles méthodes d’enseignement, fondées sur la langue française et non sur le latin comme le font les Jésuites à l’époque. Chaque maître s’occupe individuellement des écoliers qui étudient en solitaire et se réunissent seulement pour quelques activités collectives dans la journée. Racine est un bon élève et ses professeurs le destinent à une carrière d’avocat. Il a une mémoire surprenante. C’est ainsi qu’à force de lire et de relire son roman grec préféré (les Éthiopiques d’Héliodore, une lecture désapprouvée par ses maîtres jansénistes), il l’apprend par cœur (en grec !), tellement il craint qu’on ne lui enlève son trésor.
L’enseignement linguistique à Port-Royal s’avère particulièrement efficace. Adolescent, Racine lit les auteurs grecs, latins, mais aussi italiens et espagnols. Il fait d’excellents progrès en grec, dont l’apprentissage rebute souvent les élèves de son âge. Lui qui n’a pas les moyens de s’acheter les belles éditions des auteurs grecs en édition bilingue, il est obligé de lire les textes dans des éditions bon marché imprimées à Bâle sans traduction latine, ce qui lui profite finalement.
À la grande déception de ses maîtres de Port-Royal, le jeune Racine développe dans leur école une passion démesurée pour les vers. Il écrit notamment six odes sur les beautés champêtres et les bâtiments du monastère, les prairies et l’étang qui l’entourent. Son fils, auteur des Mémoires sur la vie de son père, juge que ses premiers vers français étaient d’une assez piètre qualité et constate que sa versification latine était de bien meilleur augure. En élève pieux, Racine compose quelques vers religieux que son fils trouve tout à fait excusables. Dans la veine grave, il écrit aussi en latin une élégie sur la mort d’un gros chien qui gardait la Cour de Port-Royal nommé Rabotin, à la fin de laquelle il lui promet l’immortalité grâce à ses vers. Son plus grand plaisir est d’aller se promener dans les bois de l’abbaye en compagnie de Sophocle et Euripide. Quelques années plus tard, âgé d’à peine vingt et un ans, Racine montre à la Cour son Ode à la nymphe de la Seine, composée à l’occasion du mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse, et il est récompensé par le Roi. Est-ce à ce moment-là qu’il décide de devenir poète et homme de lettres – ce que craignaient précisément ses anciens maîtres de Port-Royal qui auraient voulu qu’il fasse un métier honnête ? Après un passage à la campagne, à Uzès, près de Nîmes, dans un milieu ecclésiastique, il revient à Paris à vingt-trois ans, y mène joyeuse vie et fait figure de bel esprit : le théâtre l’attire et cette passion ne le quittera plus.
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Racine garde un fort attachement à ses maîtres de Port-Royal. Il consacra un ouvrage à l’éducation dans les Petites écoles dans lequel il les défendait contre les attaques des Jésuites qui critiquaient les méthodes pédagogiques des jansénistes, notamment le fait qu’ils valorisaient le travail individuel et la relation maître-élève plus que l’émulation entre les élèves en classe.
Portrait de Racine dans un cahier de rhétorique et de poétique utilisé de 1754 à 1755 au collège d’Angers par l’élève René Guérin © Angers, Ville d'Angers, Bibliothèque municipale, MS. 504 (487) (Photo : NW)
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Les Petites écoles ont été créées près de l’abbaye de Port-Royal-des-Champs en 1637. Ce n’était pas un établissement d’enseignement primaire comme on pourrait le déduire de son nom, mais une communauté d’instruction qui accueillait un petit nombre d’élèves en leur offrant une éducation similaire à celle dispensée dans les collèges.
Anonyme, Vue générale de l’abbaye de Port-Royal-des-Champs en 1674 © RMN-Grand Palais (musée de Port-Royal des Champs) / Michel Urtado
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Racine n’a que quinze ans quand il lit les auteurs grecs en langue originale et couvre leurs marges de commentaires, ce qui montre non seulement sa maîtrise du grec, mais aussi l’attention avec laquelle il étudie ces œuvres.
Une page de Plutarque provenant de « Sur l’éducation des enfants », annotée par Racine adolescent, Plutarchi Varia scripta, quae Moralia vulgo dicuntur, Bâle, E. et N. Episcopius, 1574, p. 2 © BnF/Gallica
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Jean Racine (1639-1699) naît dans une famille de fonctionnaires à La Ferté-Milon. Devenu orphelin très jeune, il apprend les rudiments du latin et fait ses humanités à Paris au collège de Beauvais de 1651 à 1655, un établissement sous l’influence de Port-Royal. Puis, à quatorze ans, il est mis aux Petites écoles de Port-Royal, établissement scolaire situé près de l’abbaye Port-Royal-des-Champs. Il y passe trois années décisives avant d’être envoyé au collège d’Harcourt pour faire sa classe de philosophie. Peu de temps après, les Petites écoles, haut lieu du jansénisme, sont fermées.
Les maîtres de Port-Royal élaborent de nouvelles méthodes d’enseignement, fondées sur la langue française et non sur le latin comme le font les Jésuites à l’époque. Chaque maître s’occupe individuellement des écoliers qui étudient en solitaire et se réunissent seulement pour quelques activités collectives dans la journée. Racine est un bon élève et ses professeurs le destinent à une carrière d’avocat. Il a une mémoire surprenante. C’est ainsi qu’à force de lire et de relire son roman grec préféré (les Éthiopiques d’Héliodore, une lecture désapprouvée par ses maîtres jansénistes), il l’apprend par cœur (en grec !), tellement il craint qu’on ne lui enlève son trésor.
L’enseignement linguistique à Port-Royal s’avère particulièrement efficace. Adolescent, Racine lit les auteurs grecs, latins, mais aussi italiens et espagnols. Il fait d’excellents progrès en grec, dont l’apprentissage rebute souvent les élèves de son âge. Lui qui n’a pas les moyens de s’acheter les belles éditions des auteurs grecs en édition bilingue, il est obligé de lire les textes dans des éditions bon marché imprimées à Bâle sans traduction latine, ce qui lui profite finalement.
À la grande déception de ses maîtres de Port-Royal, le jeune Racine développe dans leur école une passion démesurée pour les vers. Il écrit notamment six odes sur les beautés champêtres et les bâtiments du monastère, les prairies et l’étang qui l’entourent. Son fils, auteur des Mémoires sur la vie de son père, juge que ses premiers vers français étaient d’une assez piètre qualité et constate que sa versification latine était de bien meilleur augure. En élève pieux, Racine compose quelques vers religieux que son fils trouve tout à fait excusables. Dans la veine grave, il écrit aussi en latin une élégie sur la mort d’un gros chien qui gardait la Cour de Port-Royal nommé Rabotin, à la fin de laquelle il lui promet l’immortalité grâce à ses vers. Son plus grand plaisir est d’aller se promener dans les bois de l’abbaye en compagnie de Sophocle et Euripide. Quelques années plus tard, âgé d’à peine vingt et un ans, Racine montre à la Cour son Ode à la nymphe de la Seine, composée à l’occasion du mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse, et il est récompensé par le Roi. Est-ce à ce moment-là qu’il décide de devenir poète et homme de lettres – ce que craignaient précisément ses anciens maîtres de Port-Royal qui auraient voulu qu’il fasse un métier honnête ? Après un passage à la campagne, à Uzès, près de Nîmes, dans un milieu ecclésiastique, il revient à Paris à vingt-trois ans, y mène joyeuse vie et fait figure de bel esprit : le théâtre l’attire et cette passion ne le quittera plus.
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Portrait de Racine dans un cahier de rhétorique et de poétique utilisé de 1754 à 1755 au collège d’Angers par l’élève René Guérin © Angers, Ville d'Angers, Bibliothèque municipale, MS. 504 (487) (Photo : NW)
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Anonyme, Vue générale de l’abbaye de Port-Royal-des-Champs en 1674 © RMN-Grand Palais (musée de Port-Royal des Champs) / Michel Urtado
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Les maîtres de Port-Royal élaborent de nouvelles méthodes d’enseignement, fondées sur la langue française et non sur le latin comme le font les Jésuites à l’époque. Chaque maître s’occupe individuellement des écoliers qui étudient en solitaire et se réunissent seulement pour quelques activités collectives dans la journée. Racine est un bon élève et ses professeurs le destinent à une carrière d’avocat. Il a une mémoire surprenante. C’est ainsi qu’à force de lire et de relire son roman grec préféré (les Éthiopiques d’Héliodore, une lecture désapprouvée par ses maîtres jansénistes), il l’apprend par cœur (en grec !), tellement il craint qu’on ne lui enlève son trésor.
L’enseignement linguistique à Port-Royal s’avère particulièrement efficace. Adolescent, Racine lit les auteurs grecs, latins, mais aussi italiens et espagnols. Il fait d’excellents progrès en grec, dont l’apprentissage rebute souvent les élèves de son âge. Lui qui n’a pas les moyens de s’acheter les belles éditions des auteurs grecs en édition bilingue, il est obligé de lire les textes dans des éditions bon marché imprimées à Bâle sans traduction latine, ce qui lui profite finalement.
À la grande déception de ses maîtres de Port-Royal, le jeune Racine développe dans leur école une passion démesurée pour les vers. Il écrit notamment six odes sur les beautés champêtres et les bâtiments du monastère, les prairies et l’étang qui l’entourent. Son fils, auteur des Mémoires sur la vie de son père, juge que ses premiers vers français étaient d’une assez piètre qualité et constate que sa versification latine était de bien meilleur augure. En élève pieux, Racine compose quelques vers religieux que son fils trouve tout à fait excusables. Dans la veine grave, il écrit aussi en latin une élégie sur la mort d’un gros chien qui gardait la Cour de Port-Royal nommé Rabotin, à la fin de laquelle il lui promet l’immortalité grâce à ses vers. Son plus grand plaisir est d’aller se promener dans les bois de l’abbaye en compagnie de Sophocle et Euripide. Quelques années plus tard, âgé d’à peine vingt et un ans, Racine montre à la Cour son Ode à la nymphe de la Seine, composée à l’occasion du mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse, et il est récompensé par le Roi. Est-ce à ce moment-là qu’il décide de devenir poète et homme de lettres – ce que craignaient précisément ses anciens maîtres de Port-Royal qui auraient voulu qu’il fasse un métier honnête ? Après un passage à la campagne, à Uzès, près de Nîmes, dans un milieu ecclésiastique, il revient à Paris à vingt-trois ans, y mène joyeuse vie et fait figure de bel esprit : le théâtre l’attire et cette passion ne le quittera plus.
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Une page de Plutarque provenant de « Sur l’éducation des enfants », annotée par Racine adolescent, Plutarchi Varia scripta, quae Moralia vulgo dicuntur, Bâle, E. et N. Episcopius, 1574, p. 2 © BnF/Gallica
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