Chapitre II
L’ENFANT, UN ÊTRE À FORMER
NOUVEAUX LIEUX, NOUVELLES INSTITUTIONS
DES RÉGENTS ET D’ANCIENS ÉLÈVES TÉMOIGNENT
BIBLIOTHÈQUE SONORE
Les collèges de la montagne Sainte-Geneviève
Le collège de Montaigu, de sinistre réputation, se présente comme l’exact contraire du monastère utopique de Thélème aux yeux des humanistes. Pas question que le jeune Gargantua y mette les pieds, d’ailleurs : son précepteur Ponocrates déclare haut et fort qu’il ne l’aurait jamais mis au collège de pouillerie qu’on nomme Montaigu car on y traite les enfants moins bien que les forçats chez les Maures ou encore les chiens chez nous.
Ce n’était certes pas la devise thélémite fais ce que voudras qui régissait les collèges de boursiers en général et le collège parisien de Montaigu en particulier. Situé dans le quartier latin sur la montagne Sainte-Geneviève, il accueille, dans les années 1500, une centaine d’étudiants boursiers qui sont, certes, éduqués gratuitement : on les encourage à se destiner à la vie religieuse. Montaigu avait été refondé par le religieux flamand Jan Standonck qui le dirige de 1453 à 1503 ; puis, il est tenu par le théologien français Noël Béda, la « bête noire » des érasmiens.
Ce n’est pas sans raison qu’Érasme souligne qu’en latin, Montaigu se dit Montis Acuti, c’est-à-dire « Mont Aigre ». Le « prince des humanistes » garde un souvenir effroyable de l’établissement fréquenté en 1494-1495. Il laisse des descriptions éloquentes de ce « Mont Vinaigre » dans ses Colloques. Dans les années 1520, ce sont Calvin et Ignace de Loyola qui rejoignent les rangs des boursiers.
On comprend que certains écoliers quittent ce collège dès qu’ils le peuvent pour le collège Sainte-Barbe, situé juste à côté et connu comme plus libéral. Créé en 1460, ce collège est un des plus illustres du Quartier Latin, avec les collèges de Coqueret et de Boncourt. Il attire des étrangers de noble extraction, comme des Portugais qui deviendront des savants humanistes, et il lui est arrivé d’accueillir à la fois des élèves catholiques et des élèves protestants. Dans leur jeunesse, le noble espagnol Ignace de Loyola et le navarrais François Xavier, son ami proche avec lequel il allait fonder la Compagnie de Jésus, ont fréquenté cet établissement placé sous le patronage de la chaste et studieuse Sainte Barbe.
Thélème signifie volonté en grec. Rabelais rêvait d’un lieu bien réglé, mais où chacun et chacune se gouvernerait selon sa libre volonté et développerait ses talents. Les collèges de la montagne Sainte-Geneviève à Paris, marqués par le modèle de la vie monastique, sont encore loin de cet idéal au XVIe siècle...
Les collèges de la montagne Sainte-Geneviève
Le collège de Montaigu, de sinistre réputation, se présente comme l’exact contraire du monastère utopique de Thélème aux yeux des humanistes. Pas question que le jeune Gargantua y mette les pieds, d’ailleurs : son précepteur Ponocrates déclare haut et fort qu’il ne l’aurait jamais mis au collège de pouillerie qu’on nomme Montaigu car on y traite les enfants moins bien que les forçats chez les Maures ou encore les chiens chez nous.
Ce n’était certes pas la devise thélémite fais ce que voudras qui régissait les collèges de boursiers en général et le collège parisien de Montaigu en particulier. Situé dans le quartier latin sur la montagne Sainte-Geneviève, il accueille, dans les années 1500, une centaine d’étudiants boursiers qui sont, certes, éduqués gratuitement : on les encourage à se destiner à la vie religieuse. Montaigu avait été refondé par le religieux flamand Jan Standonck qui le dirige de 1453 à 1503 ; puis, il est tenu par le théologien français Noël Béda, la « bête noire » des érasmiens.
Ce n’est pas sans raison qu’Érasme souligne qu’en latin, Montaigu se dit Montis Acuti, c’est-à-dire « Mont Aigre ». Le « prince des humanistes » garde un souvenir effroyable de l’établissement fréquenté en 1494-1495. Il laisse des descriptions éloquentes de ce « Mont Vinaigre » dans ses Colloques. Dans les années 1520, ce sont Calvin et Ignace de Loyola qui rejoignent les rangs des boursiers.
On comprend que certains écoliers quittent ce collège dès qu’ils le peuvent pour le collège Sainte-Barbe, situé juste à côté et connu comme plus libéral. Créé en 1460, ce collège est un des plus illustres du Quartier Latin, avec les collèges de Coqueret et de Boncourt. Il attire des étrangers de noble extraction, comme des Portugais qui deviendront des savants humanistes, et il lui est arrivé d’accueillir à la fois des élèves catholiques et des élèves protestants. Dans leur jeunesse, le noble espagnol Ignace de Loyola et le navarrais François Xavier, son ami proche avec lequel il allait fonder la Compagnie de Jésus, ont fréquenté cet établissement placé sous le patronage de la chaste et studieuse Sainte Barbe.
Thélème signifie volonté en grec. Rabelais rêvait d’un lieu bien réglé, mais où chacun et chacune se gouvernerait selon sa libre volonté et développerait ses talents. Les collèges de la montagne Sainte-Geneviève à Paris, marqués par le modèle de la vie monastique, sont encore loin de cet idéal au XVIe siècle...
Les collèges de la montagne Sainte-Geneviève
Le collège de Montaigu, de sinistre réputation, se présente comme l’exact contraire du monastère utopique de Thélème aux yeux des humanistes. Pas question que le jeune Gargantua y mette les pieds, d’ailleurs : son précepteur Ponocrates déclare haut et fort qu’il ne l’aurait jamais mis au collège de pouillerie qu’on nomme Montaigu car on y traite les enfants moins bien que les forçats chez les Maures ou encore les chiens chez nous.
Ce n’était certes pas la devise thélémite fais ce que voudras qui régissait les collèges de boursiers en général et le collège parisien de Montaigu en particulier. Situé dans le quartier latin sur la montagne Sainte-Geneviève, il accueille, dans les années 1500, une centaine d’étudiants boursiers qui sont, certes, éduqués gratuitement : on les encourage à se destiner à la vie religieuse. Montaigu avait été refondé par le religieux flamand Jan Standonck qui le dirige de 1453 à 1503 ; puis, il est tenu par le théologien français Noël Béda, la « bête noire » des érasmiens.
Ce n’est pas sans raison qu’Érasme souligne qu’en latin, Montaigu se dit Montis Acuti, c’est-à-dire « Mont Aigre ». Le « prince des humanistes » garde un souvenir effroyable de l’établissement fréquenté en 1494-1495. Il laisse des descriptions éloquentes de ce « Mont Vinaigre » dans ses Colloques. Dans les années 1520, ce sont Calvin et Ignace de Loyola qui rejoignent les rangs des boursiers.
On comprend que certains écoliers quittent ce collège dès qu’ils le peuvent pour le collège Sainte-Barbe, situé juste à côté et connu comme plus libéral. Créé en 1460, ce collège est un des plus illustres du Quartier Latin, avec les collèges de Coqueret et de Boncourt. Il attire des étrangers de noble extraction, comme des Portugais qui deviendront des savants humanistes, et il lui est arrivé d’accueillir à la fois des élèves catholiques et des élèves protestants. Dans leur jeunesse, le noble espagnol Ignace de Loyola et le navarrais François Xavier, son ami proche avec lequel il allait fonder la Compagnie de Jésus, ont fréquenté cet établissement placé sous le patronage de la chaste et studieuse Sainte Barbe.
Thélème signifie volonté en grec. Rabelais rêvait d’un lieu bien réglé, mais où chacun et chacune se gouvernerait selon sa libre volonté et développerait ses talents. Les collèges de la montagne Sainte-Geneviève à Paris, marqués par le modèle de la vie monastique, sont encore loin de cet idéal au XVIe siècle...
Les collèges de la montagne Sainte-Geneviève
Le collège de Montaigu, de sinistre réputation, se présente comme l’exact contraire du monastère utopique de Thélème aux yeux des humanistes. Pas question que le jeune Gargantua y mette les pieds, d’ailleurs : son précepteur Ponocrates déclare haut et fort qu’il ne l’aurait jamais mis au collège de pouillerie qu’on nomme Montaigu car on y traite les enfants moins bien que les forçats chez les Maures ou encore les chiens chez nous.
Ce n’était certes pas la devise thélémite fais ce que voudras qui régissait les collèges de boursiers en général et le collège parisien de Montaigu en particulier. Situé dans le quartier latin sur la montagne Sainte-Geneviève, il accueille, dans les années 1500, une centaine d’étudiants boursiers qui sont, certes, éduqués gratuitement : on les encourage à se destiner à la vie religieuse. Montaigu avait été refondé par le religieux flamand Jan Standonck qui le dirige de 1453 à 1503 ; puis, il est tenu par le théologien français Noël Béda, la « bête noire » des érasmiens.
Ce n’est pas sans raison qu’Érasme souligne qu’en latin, Montaigu se dit Montis Acuti, c’est-à-dire « Mont Aigre ». Le « prince des humanistes » garde un souvenir effroyable de l’établissement fréquenté en 1494-1495. Il laisse des descriptions éloquentes de ce « Mont Vinaigre » dans ses Colloques. Dans les années 1520, ce sont Calvin et Ignace de Loyola qui rejoignent les rangs des boursiers.
On comprend que certains écoliers quittent ce collège dès qu’ils le peuvent pour le collège Sainte-Barbe, situé juste à côté et connu comme plus libéral. Créé en 1460, ce collège est un des plus illustres du Quartier Latin, avec les collèges de Coqueret et de Boncourt. Il attire des étrangers de noble extraction, comme des Portugais qui deviendront des savants humanistes, et il lui est arrivé d’accueillir à la fois des élèves catholiques et des élèves protestants. Dans leur jeunesse, le noble espagnol Ignace de Loyola et le navarrais François Xavier, son ami proche avec lequel il allait fonder la Compagnie de Jésus, ont fréquenté cet établissement placé sous le patronage de la chaste et studieuse Sainte Barbe.
Thélème signifie volonté en grec. Rabelais rêvait d’un lieu bien réglé, mais où chacun et chacune se gouvernerait selon sa libre volonté et développerait ses talents. Les collèges de la montagne Sainte-Geneviève à Paris, marqués par le modèle de la vie monastique, sont encore loin de cet idéal au XVIe siècle...