Chapitre II
L’ENFANT, UN ÊTRE À FORMER
NOUVEAUX LIEUX, NOUVELLES INSTITUTIONS
DES RÉGENTS ET D’ANCIENS ÉLÈVES TÉMOIGNENT
BIBLIOTHÈQUE SONORE

Organisation de l’enseignement

Les parcours scolaires sont très irréguliers à l’époque, le va-et-vient des élèves est important, certains restent au collège jusqu’à la classe de rhétorique, d’autres seulement quelques mois pour goûter aux humanités, apprendre la discipline, nouer des amitiés. Par conséquent, l’âge des élèves dans une classe peut varier considérablement, allant de huit jusqu’à vingt-cinq ans, voire plus ! Ronsard est un jeune homme de vingt-cinq ans quand il reprend les humanités au collège de Coqueret, alors que ses camarades ne sont que des adolescents. Ignace de Loyola a trente-sept ans quand il se mêle aux élèves des collèges de Montaigu et de Sainte-Barbe. Ces différences d’âge disparaissent petit à petit au XVIIe siècle : l’adolescence, cet âge tant valorisé par les humanistes, est jugé le plus adapté à l’apprentissage des langues anciennes et à la fréquentation des grands auteurs.
Les classes des collèges peuvent être très nombreuses et sont divisées en groupes de dix écoliers (décurie), comme les officiers de l’armée dans la Rome antique, avec à la tête un élève surveillant (décurion) pour maintenir la discipline. Les régents introduisent de nouvelles règles : la division en classes qui correspond à la progression des connaissances, des programmes scolaires avec une liste de lectures pour chaque classe, des examens annuels qui conditionnent la promotion dans la classe supérieure, une cérémonie de fin d’année scolaire avec la remise des prix, accompagnée parfois de pièces théâtrales, des horaires stricts, une certaine routine (succession des exercices), une disposition ordonnée de la salle de classe où les bancs sont soigneusement alignés.


Selon Quintilien, les amitiés qui commencent dans l’enfance, et que des études communes font naître, ne finissent qu’avec la vie. Les collégiens et les étudiants tiennent des livres d’amitiés (album amicorum), des carnets dans lesquels ils recueillent des mots amicaux, quelques vers, ou un dessin de la part de leurs collègues ou des professeurs. Cette pratique de sociabilité est née dans les milieux universitaires en Allemagne au XVIe siècle et se popularise dans toute l’Europe également dans les collèges.
[Portrait de Jacob van Bronckhorst van Batenburg à l’âge de dix-sept ans dans son Album amicorum qu'il tient durant son séjour à l’université catholique de Douai], 1570 © Koninklijke Bibliotheek


L’âge des élèves dans les collèges se stabilise au cours du XVIIe siècle. Ce registre de la classe de rhétorique au collège de La Flèche au XVIIIe siècle montre que les élèves qui y sont inscrits ont, à quelques exceptions près, entre seize et dix-huit ans.
[Cahier de classe de 2e année de devoirs de rhétorique dictés au collège de royal de La Flèche : depuis le mardi 22 octobre jusqu’au lundi 1er septembre 1766] © Musée Brution, MS-Musée (Photo : NW)



À part des problèmes de grammaire ou de syntaxe latines, les jeunes écoliers d’antan avaient des soucis d’ordre bien pratique à gérer, surtout des questions pécuniaires. Comment se procurer des livres scolaires ou des cahiers bon marché ? Parfois, ils font leurs comptes en marge de cahiers.
[Cours de rhétorique, professé au collège d’Angers, en 1763, par Simonas, et rédigé par l’élève Pierre Guérin], XVIIIe s. © Bibliothèque municipale Toussaint, Angers, Ms. 505 (488) (Photo : NW)

Organisation de l’enseignement

Les parcours scolaires sont très irréguliers à l’époque, le va-et-vient des élèves est important, certains restent au collège jusqu’à la classe de rhétorique, d’autres seulement quelques mois pour goûter aux humanités, apprendre la discipline, nouer des amitiés. Par conséquent, l’âge des élèves dans une classe peut varier considérablement, allant de huit jusqu’à vingt-cinq ans, voire plus ! Ronsard est un jeune homme de vingt-cinq ans quand il reprend les humanités au collège de Coqueret, alors que ses camarades ne sont que des adolescents. Ignace de Loyola a trente-sept ans quand il se mêle aux élèves des collèges de Montaigu et de Sainte-Barbe. Ces différences d’âge disparaissent petit à petit au XVIIe siècle : l’adolescence, cet âge tant valorisé par les humanistes, est jugé le plus adapté à l’apprentissage des langues anciennes et à la fréquentation des grands auteurs.
Les classes des collèges peuvent être très nombreuses et sont divisées en groupes de dix écoliers (décurie), comme les officiers de l’armée dans la Rome antique, avec à la tête un élève surveillant (décurion) pour maintenir la discipline. Les régents introduisent de nouvelles règles : la division en classes qui correspond à la progression des connaissances, des programmes scolaires avec une liste de lectures pour chaque classe, des examens annuels qui conditionnent la promotion dans la classe supérieure, une cérémonie de fin d’année scolaire avec la remise des prix, accompagnée parfois de pièces théâtrales, des horaires stricts, une certaine routine (succession des exercices), une disposition ordonnée de la salle de classe où les bancs sont soigneusement alignés.


Selon Quintilien, les amitiés qui commencent dans l’enfance, et que des études communes font naître, ne finissent qu’avec la vie. Les collégiens et les étudiants tiennent des livres d’amitiés (album amicorum), des carnets dans lesquels ils recueillent des mots amicaux, quelques vers, ou un dessin de la part de leurs collègues ou des professeurs. Cette pratique de sociabilité est née dans les milieux universitaires en Allemagne au XVIe siècle et se popularise dans toute l’Europe également dans les collèges.
[Portrait de Jacob van Bronckhorst van Batenburg à l’âge de dix-sept ans dans son Album amicorum qu'il tient durant son séjour à l’université catholique de Douai], 1570 © Koninklijke Bibliotheek


L’âge des élèves dans les collèges se stabilise au cours du XVIIe siècle. Ce registre de la classe de rhétorique au collège de La Flèche au XVIIIe siècle montre que les élèves qui y sont inscrits ont, à quelques exceptions près, entre seize et dix-huit ans.
[Cahier de classe de 2e année de devoirs de rhétorique dictés au collège de royal de La Flèche : depuis le mardi 22 octobre jusqu’au lundi 1er septembre 1766] © Musée Brution, MS-Musée (Photo : NW)



À part des problèmes de grammaire ou de syntaxe latines, les jeunes écoliers d’antan avaient des soucis d’ordre bien pratique à gérer, surtout des questions pécuniaires. Comment se procurer des livres scolaires ou des cahiers bon marché ? Parfois, ils font leurs comptes en marge de cahiers.
[Cours de rhétorique, professé au collège d’Angers, en 1763, par Simonas, et rédigé par l’élève Pierre Guérin], XVIIIe s. © Bibliothèque municipale Toussaint, Angers, Ms. 505 (488) (Photo : NW)

Organisation de l’enseignement

Les parcours scolaires sont très irréguliers à l’époque, le va-et-vient des élèves est important, certains restent au collège jusqu’à la classe de rhétorique, d’autres seulement quelques mois pour goûter aux humanités, apprendre la discipline, nouer des amitiés. Par conséquent, l’âge des élèves dans une classe peut varier considérablement, allant de huit jusqu’à vingt-cinq ans, voire plus ! Ronsard est un jeune homme de vingt-cinq ans quand il reprend les humanités au collège de Coqueret, alors que ses camarades ne sont que des adolescents. Ignace de Loyola a trente-sept ans quand il se mêle aux élèves des collèges de Montaigu et de Sainte-Barbe. Ces différences d’âge disparaissent petit à petit au XVIIe siècle : l’adolescence, cet âge tant valorisé par les humanistes, est jugé le plus adapté à l’apprentissage des langues anciennes et à la fréquentation des grands auteurs.
Les classes des collèges peuvent être très nombreuses et sont divisées en groupes de dix écoliers (décurie), comme les officiers de l’armée dans la Rome antique, avec à la tête un élève surveillant (décurion) pour maintenir la discipline. Les régents introduisent de nouvelles règles : la division en classes qui correspond à la progression des connaissances, des programmes scolaires avec une liste de lectures pour chaque classe, des examens annuels qui conditionnent la promotion dans la classe supérieure, une cérémonie de fin d’année scolaire avec la remise des prix, accompagnée parfois de pièces théâtrales, des horaires stricts, une certaine routine (succession des exercices), une disposition ordonnée de la salle de classe où les bancs sont soigneusement alignés.


Selon Quintilien, les amitiés qui commencent dans l’enfance, et que des études communes font naître, ne finissent qu’avec la vie. Les collégiens et les étudiants tiennent des livres d’amitiés (album amicorum), des carnets dans lesquels ils recueillent des mots amicaux, quelques vers, ou un dessin de la part de leurs collègues ou des professeurs. Cette pratique de sociabilité est née dans les milieux universitaires en Allemagne au XVIe siècle et se popularise dans toute l’Europe également dans les collèges.
[Portrait de Jacob van Bronckhorst van Batenburg à l’âge de dix-sept ans dans son Album amicorum qu'il tient durant son séjour à l’université catholique de Douai], 1570 © Koninklijke Bibliotheek


L’âge des élèves dans les collèges se stabilise au cours du XVIIe siècle. Ce registre de la classe de rhétorique au collège de La Flèche au XVIIIe siècle montre que les élèves qui y sont inscrits ont, à quelques exceptions près, entre seize et dix-huit ans.
[Cahier de classe de 2e année de devoirs de rhétorique dictés au collège de royal de La Flèche : depuis le mardi 22 octobre jusqu’au lundi 1er septembre 1766] © Musée Brution, MS-Musée (Photo : NW)



À part des problèmes de grammaire ou de syntaxe latines, les jeunes écoliers d’antan avaient des soucis d’ordre bien pratique à gérer, surtout des questions pécuniaires. Comment se procurer des livres scolaires ou des cahiers bon marché ? Parfois, ils font leurs comptes en marge de cahiers.
[Cours de rhétorique, professé au collège d’Angers, en 1763, par Simonas, et rédigé par l’élève Pierre Guérin], XVIIIe s. © Bibliothèque municipale Toussaint, Angers, Ms. 505 (488) (Photo : NW)


Organisation de l’enseignement

Les parcours scolaires sont très irréguliers à l’époque, le va-et-vient des élèves est important, certains restent au collège jusqu’à la classe de rhétorique, d’autres seulement quelques mois pour goûter aux humanités, apprendre la discipline, nouer des amitiés. Par conséquent, l’âge des élèves dans une classe peut varier considérablement, allant de huit jusqu’à vingt-cinq ans, voire plus ! Ronsard est un jeune homme de vingt-cinq ans quand il reprend les humanités au collège de Coqueret, alors que ses camarades ne sont que des adolescents. Ignace de Loyola a trente-sept ans quand il se mêle aux élèves des collèges de Montaigu et de Sainte-Barbe. Ces différences d’âge disparaissent petit à petit au XVIIe siècle : l’adolescence, cet âge tant valorisé par les humanistes, est jugé le plus adapté à l’apprentissage des langues anciennes et à la fréquentation des grands auteurs.
Les classes des collèges peuvent être très nombreuses et sont divisées en groupes de dix écoliers (décurie), comme les officiers de l’armée dans la Rome antique, avec à la tête un élève surveillant (décurion) pour maintenir la discipline. Les régents introduisent de nouvelles règles : la division en classes qui correspond à la progression des connaissances, des programmes scolaires avec une liste de lectures pour chaque classe, des examens annuels qui conditionnent la promotion dans la classe supérieure, une cérémonie de fin d’année scolaire avec la remise des prix, accompagnée parfois de pièces théâtrales, des horaires stricts, une certaine routine (succession des exercices), une disposition ordonnée de la salle de classe où les bancs sont soigneusement alignés.


Selon Quintilien, les amitiés qui commencent dans l’enfance, et que des études communes font naître, ne finissent qu’avec la vie. Les collégiens et les étudiants tiennent des livres d’amitiés (album amicorum), des carnets dans lesquels ils recueillent des mots amicaux, quelques vers, ou un dessin de la part de leurs collègues ou des professeurs. Cette pratique de sociabilité est née dans les milieux universitaires en Allemagne au XVIe siècle et se popularise dans toute l’Europe également dans les collèges.
[Portrait de Jacob van Bronckhorst van Batenburg à l’âge de dix-sept ans dans son Album amicorum qu'il tient durant son séjour à l’université catholique de Douai], 1570 © Koninklijke Bibliotheek


L’âge des élèves dans les collèges se stabilise au cours du XVIIe siècle. Ce registre de la classe de rhétorique au collège de La Flèche au XVIIIe siècle montre que les élèves qui y sont inscrits ont, à quelques exceptions près, entre seize et dix-huit ans.
[Cahier de classe de 2e année de devoirs de rhétorique dictés au collège de royal de La Flèche : depuis le mardi 22 octobre jusqu’au lundi 1er septembre 1766] © Musée Brution, MS-Musée (Photo : NW)



À part des problèmes de grammaire ou de syntaxe latines, les jeunes écoliers d’antan avaient des soucis d’ordre bien pratique à gérer, surtout des questions pécuniaires. Comment se procurer des livres scolaires ou des cahiers bon marché ? Parfois, ils font leurs comptes en marge de cahiers.
[Cours de rhétorique, professé au collège d’Angers, en 1763, par Simonas, et rédigé par l’élève Pierre Guérin], XVIIIe s. © Bibliothèque municipale Toussaint, Angers, Ms. 505 (488) (Photo : NW)
