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Leon Battista Alberti (1404-1472) est un érudit, philosophe et architecte italien. Outre ses traités sur la peinture, la sculpture et l’architecture, il est l’auteur d’un dialogue intitulé De la Famille, dont les trois premiers livres sont rédigés vers 1433-34. Le premier livre de ce traité aborde l’éducation des enfants, de la naissance à leur adolescence, et synthétise la pensée des pédagogues humanistes qui l’avaient précédé. On y retrouve des considérations sur la meilleure manière de prendre soin des nouveau-nés et de surveiller leur santé et leur nourriture, évoquées à la fin du XIVe siècle par Paolo da Certaldo. Alberti condamne également la maltraitance des enfants, un point central de l’éducation qui fait écho à Giovanni di Paolo Morelli.

Érasme de Rotterdam (1469-1536) est l’auteur d’une œuvre considérable, entièrement en latin, qui ne se limite pas à son célèbre Éloge de la Folie (1511). Né aux Pays-Bas, il amplifia le mouvement « humaniste » venu d’Italie, un mouvement promouvant la redécouverte des langues et des littératures antiques et renouvelant les méthodes d’édition et de commentaire des textes. Il eut une influence intellectuelle immense en Europe en ce qui concerne l’éducation des enfants et l’enseignement. En tant que penseur religieux, il renouvela la théologie et prépara la Réforme, sans adhérer pour autant aux conceptions de Luther. 

Thomas More (1478-1535), l’ami d’Érasme auquel est dédié l’Éloge de la Folie, est l’auteur d’une Utopie écrite en latin (1516) et traduite dans les principales langues européennes. Homme de culture anglais, avocat, homme politique, il fut exécuté sous Henry VIII.

Rabelais (1483 ou 1494-1553), connu comme l’auteur du Pantagruel et du Gargantua, était un savant, un médecin et un ecclésiastique qui fréquentait les milieux les plus savants de son temps. À travers le parcours de Gargantua, il ridiculise l’enseignement scolastique et familiarise le lecteur avec le nouveau cursus humaniste.

Melanchthon (1487-1560), de son vrai nom Philipp Schwarzerd, fut un professeur de grec et un Réformateur allemand proche de Martin Luther à Wittenberg. Il se préoccupa de réconcilier la Réforme et l’humanisme chrétien et d’unifier les différentes doctrines réformées. Il essaya même de maintenir l’unité de la chrétienté et de l’Empire en rédigeant une confession de foi susceptible de convenir à tous (Confession de Augsbourg, 1530). Appelé « l’éducateur de l’Allemagne », il est à l’initiative de la création d’écoles et ses idées sur l’éducation eurent une influence qui dépassa la sphère protestante.

Juan Luis Vivès (1492-1540) est un théologien et un disciple d’Érasme d’origine espagnole, connu comme penseur social et politique et comme pédagogue, auteur d’un traité sur l’éducation des filles (De l’institution de la femme chrétienne, 1523) et d’un ouvrage sur les principales disciplines enseignées dans les écoles et universités (De Disciplinis, 1531). Son œuvre est en latin.

Montaigne (1533-1592), après avoir exercé comme parlementaire à Bordeaux, se retira de la vie publique à la mort de son ami Étienne de la Boétie et se consacra jusqu’à sa mort à l’écriture des Essais (1re édition 1580), créant un nouveau genre littéraire et une nouvelle forme d’écriture. L’essai « De l’institution des enfants » (Livre I des Essais, chapitre 25) fit date en matière de pédagogie.

Jeanne de Lestonnac (1556-1640) fut la fondatrice de la Compagnie de Marie-Notre-Dame, un institut religieux voué à l’éducation des jeunes filles, fort audacieux dans sa démarche pédagogique. De père catholique et de mère calviniste, Jeanne était la nièce de Montaigne et l’humanisme de son oncle fut une source d’inspiration pour son approche de l’éducation. Veuve à 47 ans, la très pieuse Jeanne fonda une congrégation qui essaima en France (en Sarthe notamment) et dans quelque 26 pays dans le monde. Elle fut canonisée en 1949.

John Locke (1632-1704) est considéré comme l’un des fondateurs de l’empirisme et du libéralisme. Surnommé « le Sage Locke » par Voltaire, le philosophe anglais est connu pour ses opinions modérées et sa fameuse « Lettre sur la tolérance ». Opposé à Descartes sur la théorie des idées innées, Locke a défini le cadre des droits naturels de l’homme. Il est aussi l’un des grands contributeurs aux théories éducatives du XVIIIe siècle, fondant son approche sur les talents innés de l’enfant.

Madame de Maintenon. Avant de devenir Madame de Maintenon, Françoise d’Aubigné (1635-1719) fréquenta les milieux intellectuels grâce à l’écrivain Paul Scarron, son premier mari. Gouvernante des enfants bâtards de Louis XIV  avant de devenir l’épouse secrète du roi, elle fonda en 1686 la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr, une école destinée à accueillir les jeunes filles nobles et sans fortune. Unique en son genre dans le royaume de France, l’institution de Saint-Cyr, non loin de Versailles, dispensait une instruction religieuse et pratique, ainsi que des rudiments de la culture générale à ces jeunes pensionnaires. Madame de Maintenon développa aussi des approches pédagogiques novatrices telles que la pratique du théâtre et de la musique. La direction de Saint-Cyr l’occupa pendant près de 30 ans et elle veilla à y diffuser les valeurs chrétiennes et humanistes.

Comenius (1592-1671), de son vrai nom Jean-Amos Komensky, pasteur appartenant à la secte protestante des Frères moraves vivant à l’exil à cause des persécutions anti-réformées en Europe centrale, consacra sa vie à élaborer les moyens de rendre l’étude plus aisée et accessible à tous les enfants. Il fut l’auteur de nombreux manuels d’apprentissage de langues très populaires jusqu’au XIXe siècle tels que Janua linguarum reserata (Porte des langues ouverte, 1631) et l’Orbis sensualium pictus (Le Monde sensible en images, 1658). Pédagogue dévoué, il souhaitait réformer le système scolaire et les méthodes d’enseignement centrées sur la langue qui avaient la faveur des humanistes, en privilégiant une approche plus complète qui engagerait les sens, surtout la vue.

Leon Battista Alberti (1404-1472) est un érudit, philosophe et architecte italien. Outre ses traités sur la peinture, la sculpture et l’architecture, il est l’auteur d’un dialogue intitulé De la Famille, dont les trois premiers livres sont rédigés vers 1433-34. Le premier livre de ce traité aborde l’éducation des enfants, de la naissance à leur adolescence, et synthétise la pensée des pédagogues humanistes qui l’avaient précédé. On y retrouve des considérations sur la meilleure manière de prendre soin des nouveau-nés et de surveiller leur santé et leur nourriture, évoquées à la fin du XIVe siècle par Paolo da Certaldo. Alberti condamne également la maltraitance des enfants, un point central de l’éducation qui fait écho à Giovanni di Paolo Morelli.

Érasme de Rotterdam (1469-1536) est l’auteur d’une œuvre considérable, entièrement en latin, qui ne se limite pas à son célèbre Éloge de la Folie (1511). Né aux Pays-Bas, il amplifia le mouvement « humaniste » venu d’Italie, un mouvement promouvant la redécouverte des langues et des littératures antiques et renouvelant les méthodes d’édition et de commentaire des textes. Il eut une influence intellectuelle immense en Europe en ce qui concerne l’éducation des enfants et l’enseignement. En tant que penseur religieux, il renouvela la théologie et prépara la Réforme, sans adhérer pour autant aux conceptions de Luther. 

Thomas More (1478-1535), l’ami d’Érasme auquel est dédié l’Éloge de la Folie, est l’auteur d’une Utopie écrite en latin (1516) et traduite dans les principales langues européennes. Homme de culture anglais, avocat, homme politique, il fut exécuté sous Henry VIII.

Rabelais (1483 ou 1494-1553), connu comme l’auteur du Pantagruel et du Gargantua, était un savant, un médecin et un ecclésiastique qui fréquentait les milieux les plus savants de son temps. À travers le parcours de Gargantua, il ridiculise l’enseignement scolastique et familiarise le lecteur avec le nouveau cursus humaniste.

Melanchthon (1487-1560), de son vrai nom Philipp Schwarzerd, fut un professeur de grec et un Réformateur allemand proche de Martin Luther à Wittenberg. Il se préoccupa de réconcilier la Réforme et l’humanisme chrétien et d’unifier les différentes doctrines réformées. Il essaya même de maintenir l’unité de la chrétienté et de l’Empire en rédigeant une confession de foi susceptible de convenir à tous (Confession de Augsbourg, 1530). Appelé « l’éducateur de l’Allemagne », il est à l’initiative de la création d’écoles et ses idées sur l’éducation eurent une influence qui dépassa la sphère protestante.

Juan Luis Vivès (1492-1540) est un théologien et un disciple d’Érasme d’origine espagnole, connu comme penseur social et politique et comme pédagogue, auteur d’un traité sur l’éducation des filles (De l’institution de la femme chrétienne, 1523) et d’un ouvrage sur les principales disciplines enseignées dans les écoles et universités (De Disciplinis, 1531). Son œuvre est en latin.

Montaigne (1533-1592), après avoir exercé comme parlementaire à Bordeaux, se retira de la vie publique à la mort de son ami Étienne de la Boétie et se consacra jusqu’à sa mort à l’écriture des Essais (1re édition 1580), créant un nouveau genre littéraire et une nouvelle forme d’écriture. L’essai « De l’institution des enfants » (Livre I des Essais, chapitre 25) fit date en matière de pédagogie.

Jeanne de Lestonnac (1556-1640) fut la fondatrice de la Compagnie de Marie-Notre-Dame, un institut religieux voué à l’éducation des jeunes filles, fort audacieux dans sa démarche pédagogique. De père catholique et de mère calviniste, Jeanne était la nièce de Montaigne et l’humanisme de son oncle fut une source d’inspiration pour son approche de l’éducation. Veuve à 47 ans, la très pieuse Jeanne fonda une congrégation qui essaima en France (en Sarthe notamment) et dans quelque 26 pays dans le monde. Elle fut canonisée en 1949.

John Locke (1632-1704) est considéré comme l’un des fondateurs de l’empirisme et du libéralisme. Surnommé « le Sage Locke » par Voltaire, le philosophe anglais est connu pour ses opinions modérées et sa fameuse « Lettre sur la tolérance ». Opposé à Descartes sur la théorie des idées innées, Locke a défini le cadre des droits naturels de l’homme. Il est aussi l’un des grands contributeurs aux théories éducatives du XVIIIe siècle, fondant son approche sur les talents innés de l’enfant.

Madame de Maintenon. Avant de devenir Madame de Maintenon, Françoise d’Aubigné (1635-1719) fréquenta les milieux intellectuels grâce à l’écrivain Paul Scarron, son premier mari. Gouvernante des enfants bâtards de Louis XIV  avant de devenir l’épouse secrète du roi, elle fonda en 1686 la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr, une école destinée à accueillir les jeunes filles nobles et sans fortune. Unique en son genre dans le royaume de France, l’institution de Saint-Cyr, non loin de Versailles, dispensait une instruction religieuse et pratique, ainsi que des rudiments de la culture générale à ces jeunes pensionnaires. Madame de Maintenon développa aussi des approches pédagogiques novatrices telles que la pratique du théâtre et de la musique. La direction de Saint-Cyr l’occupa pendant près de 30 ans et elle veilla à y diffuser les valeurs chrétiennes et humanistes.

Comenius (1592-1671), de son vrai nom Jean-Amos Komensky, pasteur appartenant à la secte protestante des Frères moraves vivant à l’exil à cause des persécutions anti-réformées en Europe centrale, consacra sa vie à élaborer les moyens de rendre l’étude plus aisée et accessible à tous les enfants. Il fut l’auteur de nombreux manuels d’apprentissage de langues très populaires jusqu’au XIXe siècle tels que Janua linguarum reserata (Porte des langues ouverte, 1631) et l’Orbis sensualium pictus (Le Monde sensible en images, 1658). Pédagogue dévoué, il souhaitait réformer le système scolaire et les méthodes d’enseignement centrées sur la langue qui avaient la faveur des humanistes, en privilégiant une approche plus complète qui engagerait les sens, surtout la vue.

Leon Battista Alberti (1404-1472) est un érudit, philosophe et architecte italien. Outre ses traités sur la peinture, la sculpture et l’architecture, il est l’auteur d’un dialogue intitulé De la Famille, dont les trois premiers livres sont rédigés vers 1433-34. Le premier livre de ce traité aborde l’éducation des enfants, de la naissance à leur adolescence, et synthétise la pensée des pédagogues humanistes qui l’avaient précédé. On y retrouve des considérations sur la meilleure manière de prendre soin des nouveau-nés et de surveiller leur santé et leur nourriture, évoquées à la fin du XIVe siècle par Paolo da Certaldo. Alberti condamne également la maltraitance des enfants, un point central de l’éducation qui fait écho à Giovanni di Paolo Morelli.

Érasme de Rotterdam (1469-1536) est l’auteur d’une œuvre considérable, entièrement en latin, qui ne se limite pas à son célèbre Éloge de la Folie (1511). Né aux Pays-Bas, il amplifia le mouvement « humaniste » venu d’Italie, un mouvement promouvant la redécouverte des langues et des littératures antiques et renouvelant les méthodes d’édition et de commentaire des textes. Il eut une influence intellectuelle immense en Europe en ce qui concerne l’éducation des enfants et l’enseignement. En tant que penseur religieux, il renouvela la théologie et prépara la Réforme, sans adhérer pour autant aux conceptions de Luther. 

Thomas More (1478-1535), l’ami d’Érasme auquel est dédié l’Éloge de la Folie, est l’auteur d’une Utopie écrite en latin (1516) et traduite dans les principales langues européennes. Homme de culture anglais, avocat, homme politique, il fut exécuté sous Henry VIII.

Rabelais (1483 ou 1494-1553), connu comme l’auteur du Pantagruel et du Gargantua, était un savant, un médecin et un ecclésiastique qui fréquentait les milieux les plus savants de son temps. À travers le parcours de Gargantua, il ridiculise l’enseignement scolastique et familiarise le lecteur avec le nouveau cursus humaniste.

Melanchthon (1487-1560), de son vrai nom Philipp Schwarzerd, fut un professeur de grec et un Réformateur allemand proche de Martin Luther à Wittenberg. Il se préoccupa de réconcilier la Réforme et l’humanisme chrétien et d’unifier les différentes doctrines réformées. Il essaya même de maintenir l’unité de la chrétienté et de l’Empire en rédigeant une confession de foi susceptible de convenir à tous (Confession de Augsbourg, 1530). Appelé « l’éducateur de l’Allemagne », il est à l’initiative de la création d’écoles et ses idées sur l’éducation eurent une influence qui dépassa la sphère protestante.

Juan Luis Vivès (1492-1540) est un théologien et un disciple d’Érasme d’origine espagnole, connu comme penseur social et politique et comme pédagogue, auteur d’un traité sur l’éducation des filles (De l’institution de la femme chrétienne, 1523) et d’un ouvrage sur les principales disciplines enseignées dans les écoles et universités (De Disciplinis, 1531). Son œuvre est en latin.

Montaigne (1533-1592), après avoir exercé comme parlementaire à Bordeaux, se retira de la vie publique à la mort de son ami Étienne de la Boétie et se consacra jusqu’à sa mort à l’écriture des Essais (1re édition 1580), créant un nouveau genre littéraire et une nouvelle forme d’écriture. L’essai « De l’institution des enfants » (Livre I des Essais, chapitre 25) fit date en matière de pédagogie.

Jeanne de Lestonnac (1556-1640) fut la fondatrice de la Compagnie de Marie-Notre-Dame, un institut religieux voué à l’éducation des jeunes filles, fort audacieux dans sa démarche pédagogique. De père catholique et de mère calviniste, Jeanne était la nièce de Montaigne et l’humanisme de son oncle fut une source d’inspiration pour son approche de l’éducation. Veuve à 47 ans, la très pieuse Jeanne fonda une congrégation qui essaima en France (en Sarthe notamment) et dans quelque 26 pays dans le monde. Elle fut canonisée en 1949.

John Locke (1632-1704) est considéré comme l’un des fondateurs de l’empirisme et du libéralisme. Surnommé « le Sage Locke » par Voltaire, le philosophe anglais est connu pour ses opinions modérées et sa fameuse « Lettre sur la tolérance ». Opposé à Descartes sur la théorie des idées innées, Locke a défini le cadre des droits naturels de l’homme. Il est aussi l’un des grands contributeurs aux théories éducatives du XVIIIe siècle, fondant son approche sur les talents innés de l’enfant.

Madame de Maintenon. Avant de devenir Madame de Maintenon, Françoise d’Aubigné (1635-1719) fréquenta les milieux intellectuels grâce à l’écrivain Paul Scarron, son premier mari. Gouvernante des enfants bâtards de Louis XIV  avant de devenir l’épouse secrète du roi, elle fonda en 1686 la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr, une école destinée à accueillir les jeunes filles nobles et sans fortune. Unique en son genre dans le royaume de France, l’institution de Saint-Cyr, non loin de Versailles, dispensait une instruction religieuse et pratique, ainsi que des rudiments de la culture générale à ces jeunes pensionnaires. Madame de Maintenon développa aussi des approches pédagogiques novatrices telles que la pratique du théâtre et de la musique. La direction de Saint-Cyr l’occupa pendant près de 30 ans et elle veilla à y diffuser les valeurs chrétiennes et humanistes.

Comenius (1592-1671), de son vrai nom Jean-Amos Komensky, pasteur appartenant à la secte protestante des Frères moraves vivant à l’exil à cause des persécutions anti-réformées en Europe centrale, consacra sa vie à élaborer les moyens de rendre l’étude plus aisée et accessible à tous les enfants. Il fut l’auteur de nombreux manuels d’apprentissage de langues très populaires jusqu’au XIXe siècle tels que Janua linguarum reserata (Porte des langues ouverte, 1631) et l’Orbis sensualium pictus (Le Monde sensible en images, 1658). Pédagogue dévoué, il souhaitait réformer le système scolaire et les méthodes d’enseignement centrées sur la langue qui avaient la faveur des humanistes, en privilégiant une approche plus complète qui engagerait les sens, surtout la vue.

Leon Battista Alberti (1404-1472) est un érudit, philosophe et architecte italien. Outre ses traités sur la peinture, la sculpture et l’architecture, il est l’auteur d’un dialogue intitulé De la Famille, dont les trois premiers livres sont rédigés vers 1433-34. Le premier livre de ce traité aborde l’éducation des enfants, de la naissance à leur adolescence, et synthétise la pensée des pédagogues humanistes qui l’avaient précédé. On y retrouve des considérations sur la meilleure manière de prendre soin des nouveau-nés et de surveiller leur santé et leur nourriture, évoquées à la fin du XIVe siècle par Paolo da Certaldo. Alberti condamne également la maltraitance des enfants, un point central de l’éducation qui fait écho à Giovanni di Paolo Morelli.

Érasme de Rotterdam (1469-1536) est l’auteur d’une œuvre considérable, entièrement en latin, qui ne se limite pas à son célèbre Éloge de la Folie (1511). Né aux Pays-Bas, il amplifia le mouvement « humaniste » venu d’Italie, un mouvement promouvant la redécouverte des langues et des littératures antiques et renouvelant les méthodes d’édition et de commentaire des textes. Il eut une influence intellectuelle immense en Europe en ce qui concerne l’éducation des enfants et l’enseignement. En tant que penseur religieux, il renouvela la théologie et prépara la Réforme, sans adhérer pour autant aux conceptions de Luther. 

Thomas More (1478-1535), l’ami d’Érasme auquel est dédié l’Éloge de la Folie, est l’auteur d’une Utopie écrite en latin (1516) et traduite dans les principales langues européennes. Homme de culture anglais, avocat, homme politique, il fut exécuté sous Henry VIII.

Rabelais (1483 ou 1494-1553), connu comme l’auteur du Pantagruel et du Gargantua, était un savant, un médecin et un ecclésiastique qui fréquentait les milieux les plus savants de son temps. À travers le parcours de Gargantua, il ridiculise l’enseignement scolastique et familiarise le lecteur avec le nouveau cursus humaniste.

Melanchthon (1487-1560), de son vrai nom Philipp Schwarzerd, fut un professeur de grec et un Réformateur allemand proche de Martin Luther à Wittenberg. Il se préoccupa de réconcilier la Réforme et l’humanisme chrétien et d’unifier les différentes doctrines réformées. Il essaya même de maintenir l’unité de la chrétienté et de l’Empire en rédigeant une confession de foi susceptible de convenir à tous (Confession de Augsbourg, 1530). Appelé « l’éducateur de l’Allemagne », il est à l’initiative de la création d’écoles et ses idées sur l’éducation eurent une influence qui dépassa la sphère protestante.

Juan Luis Vivès (1492-1540) est un théologien et un disciple d’Érasme d’origine espagnole, connu comme penseur social et politique et comme pédagogue, auteur d’un traité sur l’éducation des filles (De l’institution de la femme chrétienne, 1523) et d’un ouvrage sur les principales disciplines enseignées dans les écoles et universités (De Disciplinis, 1531). Son œuvre est en latin.

Montaigne (1533-1592), après avoir exercé comme parlementaire à Bordeaux, se retira de la vie publique à la mort de son ami Étienne de la Boétie et se consacra jusqu’à sa mort à l’écriture des Essais (1re édition 1580), créant un nouveau genre littéraire et une nouvelle forme d’écriture. L’essai « De l’institution des enfants » (Livre I des Essais, chapitre 25) fit date en matière de pédagogie.

Jeanne de Lestonnac (1556-1640) fut la fondatrice de la Compagnie de Marie-Notre-Dame, un institut religieux voué à l’éducation des jeunes filles, fort audacieux dans sa démarche pédagogique. De père catholique et de mère calviniste, Jeanne était la nièce de Montaigne et l’humanisme de son oncle fut une source d’inspiration pour son approche de l’éducation. Veuve à 47 ans, la très pieuse Jeanne fonda une congrégation qui essaima en France (en Sarthe notamment) et dans quelque 26 pays dans le monde. Elle fut canonisée en 1949.

John Locke (1632-1704) est considéré comme l’un des fondateurs de l’empirisme et du libéralisme. Surnommé « le Sage Locke » par Voltaire, le philosophe anglais est connu pour ses opinions modérées et sa fameuse « Lettre sur la tolérance ». Opposé à Descartes sur la théorie des idées innées, Locke a défini le cadre des droits naturels de l’homme. Il est aussi l’un des grands contributeurs aux théories éducatives du XVIIIe siècle, fondant son approche sur les talents innés de l’enfant.

Madame de Maintenon. Avant de devenir Madame de Maintenon, Françoise d’Aubigné (1635-1719) fréquenta les milieux intellectuels grâce à l’écrivain Paul Scarron, son premier mari. Gouvernante des enfants bâtards de Louis XIV  avant de devenir l’épouse secrète du roi, elle fonda en 1686 la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr, une école destinée à accueillir les jeunes filles nobles et sans fortune. Unique en son genre dans le royaume de France, l’institution de Saint-Cyr, non loin de Versailles, dispensait une instruction religieuse et pratique, ainsi que des rudiments de la culture générale à ces jeunes pensionnaires. Madame de Maintenon développa aussi des approches pédagogiques novatrices telles que la pratique du théâtre et de la musique. La direction de Saint-Cyr l’occupa pendant près de 30 ans et elle veilla à y diffuser les valeurs chrétiennes et humanistes.

Comenius (1592-1671), de son vrai nom Jean-Amos Komensky, pasteur appartenant à la secte protestante des Frères moraves vivant à l’exil à cause des persécutions anti-réformées en Europe centrale, consacra sa vie à élaborer les moyens de rendre l’étude plus aisée et accessible à tous les enfants. Il fut l’auteur de nombreux manuels d’apprentissage de langues très populaires jusqu’au XIXe siècle tels que Janua linguarum reserata (Porte des langues ouverte, 1631) et l’Orbis sensualium pictus (Le Monde sensible en images, 1658). Pédagogue dévoué, il souhaitait réformer le système scolaire et les méthodes d’enseignement centrées sur la langue qui avaient la faveur des humanistes, en privilégiant une approche plus complète qui engagerait les sens, surtout la vue.