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Chapitre I

L’ENFANT, UN ÊTRE À FORMER

NOUVEAUX LIEUX, NOUVELLES INSTITUTIONS

DES RÉGENTS ET D’ANCIENS ÉLÈVES TÉMOIGNENT

BIBLIOTHÈQUE SONORE

Piété enfantine

1.2.4. Piété enfantine

Selon Érasme, pour devenir un homme pieux, il faut prendre de bonnes habitudes dès l’enfance : participer à la messe, réciter ses prières, faire régulièrement un examen de conscience sont des signes de piété enfantine au même titre que travailler bien en classe et respecter ses parents. L’enfant apprend les rudiments de la foi chrétienne à l’école paroissiale. Le dernier quart d’heure de la journée est toujours réservé à la récitation du catéchisme, à une instruction pieuse, ou à une lecture spirituelle adaptée à la période de l’année. Pour soustraire leurs enfants à l’enseignement catholique, les Protestants organisent de petites écoles dans des endroits écartés de la ville. Plusieurs arrêts du Parlement, entre autres celui du 6 août 1552, interdisent de tenir les écoles secrettes et buissonnières sans l’autorisation du chantre de l’Église de Paris. En faisant écho à ces pratiques, les polémistes catholiques découragent les parents d’envoyer leurs enfants chez un maître suspect qui risque de les pervertir. L’enfant peut ingurgiter l’ « hérésie » avec l’alphabet et il vaut mieux qu’il soit emporté par la peste que par les idées protestantes !

Les parents ont un devoir de transmettre la foi à leurs enfants, le père rappelant les différents chapitres du catéchisme, la mère montrant les premiers gestes pieux. Cet enseignement domestique se complique si les parents ne sont pas de la même confession. Ce fut le cas de Philippe Duplessis-Mornay, le futur fondateur de l’Académie protestante de Saumur. Enfant déchiré entre la religion calviniste de sa mère et la foi catholique de son père, il choisit finalement la Réforme.

Les livres de spiritualité destinés aux adolescents leur enseignent les vertus chrétiennes et les actes de piété. Les garçons doivent éviter les vices, les mauvaises compagnies et les tentations ; les filles épouser la chasteté, la modestie et la docilité.

La connaissance de la Bible est non moins utile qu’un catéchisme. Si les histoires saintes étaient ignorées, les sermons et les discours de piété n’auraient aucun attrait pour enfants. L’enseignement religieux doit néanmoins rester bref et simple. Les abrégés des histoires bibliques présentent les vies des personnages de l’Ancien Testament pour donner aux jeunes lecteurs des exemples de vertus et de vices. Les exemples frappent l’imagination enfantine plus que les principes abstraits de la foi. Ces histoires sont rédigées dans un style familier pour que les enfants puissent les lire comme si c’étaient des contes.

Dans les collèges latins, les jeunes garçons doivent toujours s’adonner à la piété tout en poursuivant la quête de la sagesse et de l’éloquence. Melanchthon, le collaborateur de Luther, souhaite former l’intelligence et le caractère des élèves en enseignant les lettres classiques éclairées par la religion. On lit les auteurs latins en évitant les passages les moins décents comme Ulysse passant devant les Sirènes - en se bouchant les oreilles. La finalité de l’enseignement dans le Gymnase de Jean Sturm à Strasbourg est l’acquisition d’une piété sage et éloquente. L’objectif est de devenir un bon « humaniste », mais aussi un bon chrétien.

Piété enfantine

1.2.4. Piété enfantine

Selon Érasme, pour devenir un homme pieux, il faut prendre de bonnes habitudes dès l’enfance : participer à la messe, réciter ses prières, faire régulièrement un examen de conscience sont des signes de piété enfantine au même titre que travailler bien en classe et respecter ses parents. L’enfant apprend les rudiments de la foi chrétienne à l’école paroissiale. Le dernier quart d’heure de la journée est toujours réservé à la récitation du catéchisme, à une instruction pieuse, ou à une lecture spirituelle adaptée à la période de l’année. Pour soustraire leurs enfants à l’enseignement catholique, les Protestants organisent de petites écoles dans des endroits écartés de la ville. Plusieurs arrêts du Parlement, entre autres celui du 6 août 1552, interdisent de tenir les écoles secrettes et buissonnières sans l’autorisation du chantre de l’Église de Paris. En faisant écho à ces pratiques, les polémistes catholiques découragent les parents d’envoyer leurs enfants chez un maître suspect qui risque de les pervertir. L’enfant peut ingurgiter l’ « hérésie » avec l’alphabet et il vaut mieux qu’il soit emporté par la peste que par les idées protestantes !

Les parents ont un devoir de transmettre la foi à leurs enfants, le père rappelant les différents chapitres du catéchisme, la mère montrant les premiers gestes pieux. Cet enseignement domestique se complique si les parents ne sont pas de la même confession. Ce fut le cas de Philippe Duplessis-Mornay, le futur fondateur de l’Académie protestante de Saumur. Enfant déchiré entre la religion calviniste de sa mère et la foi catholique de son père, il choisit finalement la Réforme.

Les livres de spiritualité destinés aux adolescents leur enseignent les vertus chrétiennes et les actes de piété. Les garçons doivent éviter les vices, les mauvaises compagnies et les tentations ; les filles épouser la chasteté, la modestie et la docilité.

La connaissance de la Bible est non moins utile qu’un catéchisme. Si les histoires saintes étaient ignorées, les sermons et les discours de piété n’auraient aucun attrait pour enfants. L’enseignement religieux doit néanmoins rester bref et simple. Les abrégés des histoires bibliques présentent les vies des personnages de l’Ancien Testament pour donner aux jeunes lecteurs des exemples de vertus et de vices. Les exemples frappent l’imagination enfantine plus que les principes abstraits de la foi. Ces histoires sont rédigées dans un style familier pour que les enfants puissent les lire comme si c’étaient des contes.

Dans les collèges latins, les jeunes garçons doivent toujours s’adonner à la piété tout en poursuivant la quête de la sagesse et de l’éloquence. Melanchthon, le collaborateur de Luther, souhaite former l’intelligence et le caractère des élèves en enseignant les lettres classiques éclairées par la religion. On lit les auteurs latins en évitant les passages les moins décents comme Ulysse passant devant les Sirènes - en se bouchant les oreilles. La finalité de l’enseignement dans le Gymnase de Jean Sturm à Strasbourg est l’acquisition d’une piété sage et éloquente. L’objectif est de devenir un bon « humaniste », mais aussi un bon chrétien.

Piété enfantine

1.2.4. Piété enfantine

Selon Érasme, pour devenir un homme pieux, il faut prendre de bonnes habitudes dès l’enfance : participer à la messe, réciter ses prières, faire régulièrement un examen de conscience sont des signes de piété enfantine au même titre que travailler bien en classe et respecter ses parents. L’enfant apprend les rudiments de la foi chrétienne à l’école paroissiale. Le dernier quart d’heure de la journée est toujours réservé à la récitation du catéchisme, à une instruction pieuse, ou à une lecture spirituelle adaptée à la période de l’année. Pour soustraire leurs enfants à l’enseignement catholique, les Protestants organisent de petites écoles dans des endroits écartés de la ville. Plusieurs arrêts du Parlement, entre autres celui du 6 août 1552, interdisent de tenir les écoles secrettes et buissonnières sans l’autorisation du chantre de l’Église de Paris. En faisant écho à ces pratiques, les polémistes catholiques découragent les parents d’envoyer leurs enfants chez un maître suspect qui risque de les pervertir. L’enfant peut ingurgiter l’ « hérésie » avec l’alphabet et il vaut mieux qu’il soit emporté par la peste que par les idées protestantes !

Les parents ont un devoir de transmettre la foi à leurs enfants, le père rappelant les différents chapitres du catéchisme, la mère montrant les premiers gestes pieux. Cet enseignement domestique se complique si les parents ne sont pas de la même confession. Ce fut le cas de Philippe Duplessis-Mornay, le futur fondateur de l’Académie protestante de Saumur. Enfant déchiré entre la religion calviniste de sa mère et la foi catholique de son père, il choisit finalement la Réforme.

Les livres de spiritualité destinés aux adolescents leur enseignent les vertus chrétiennes et les actes de piété. Les garçons doivent éviter les vices, les mauvaises compagnies et les tentations ; les filles épouser la chasteté, la modestie et la docilité.

La connaissance de la Bible est non moins utile qu’un catéchisme. Si les histoires saintes étaient ignorées, les sermons et les discours de piété n’auraient aucun attrait pour enfants. L’enseignement religieux doit néanmoins rester bref et simple. Les abrégés des histoires bibliques présentent les vies des personnages de l’Ancien Testament pour donner aux jeunes lecteurs des exemples de vertus et de vices. Les exemples frappent l’imagination enfantine plus que les principes abstraits de la foi. Ces histoires sont rédigées dans un style familier pour que les enfants puissent les lire comme si c’étaient des contes.

Dans les collèges latins, les jeunes garçons doivent toujours s’adonner à la piété tout en poursuivant la quête de la sagesse et de l’éloquence. Melanchthon, le collaborateur de Luther, souhaite former l’intelligence et le caractère des élèves en enseignant les lettres classiques éclairées par la religion. On lit les auteurs latins en évitant les passages les moins décents comme Ulysse passant devant les Sirènes - en se bouchant les oreilles. La finalité de l’enseignement dans le Gymnase de Jean Sturm à Strasbourg est l’acquisition d’une piété sage et éloquente. L’objectif est de devenir un bon « humaniste », mais aussi un bon chrétien.

Piété enfantine

1.2.4. Piété enfantine

Selon Érasme, pour devenir un homme pieux, il faut prendre de bonnes habitudes dès l’enfance : participer à la messe, réciter ses prières, faire régulièrement un examen de conscience sont des signes de piété enfantine au même titre que travailler bien en classe et respecter ses parents. L’enfant apprend les rudiments de la foi chrétienne à l’école paroissiale. Le dernier quart d’heure de la journée est toujours réservé à la récitation du catéchisme, à une instruction pieuse, ou à une lecture spirituelle adaptée à la période de l’année. Pour soustraire leurs enfants à l’enseignement catholique, les Protestants organisent de petites écoles dans des endroits écartés de la ville. Plusieurs arrêts du Parlement, entre autres celui du 6 août 1552, interdisent de tenir les écoles secrettes et buissonnières sans l’autorisation du chantre de l’Église de Paris. En faisant écho à ces pratiques, les polémistes catholiques découragent les parents d’envoyer leurs enfants chez un maître suspect qui risque de les pervertir. L’enfant peut ingurgiter l’ « hérésie » avec l’alphabet et il vaut mieux qu’il soit emporté par la peste que par les idées protestantes !

Les parents ont un devoir de transmettre la foi à leurs enfants, le père rappelant les différents chapitres du catéchisme, la mère montrant les premiers gestes pieux. Cet enseignement domestique se complique si les parents ne sont pas de la même confession. Ce fut le cas de Philippe Duplessis-Mornay, le futur fondateur de l’Académie protestante de Saumur. Enfant déchiré entre la religion calviniste de sa mère et la foi catholique de son père, il choisit finalement la Réforme.

Les livres de spiritualité destinés aux adolescents leur enseignent les vertus chrétiennes et les actes de piété. Les garçons doivent éviter les vices, les mauvaises compagnies et les tentations ; les filles épouser la chasteté, la modestie et la docilité.

La connaissance de la Bible est non moins utile qu’un catéchisme. Si les histoires saintes étaient ignorées, les sermons et les discours de piété n’auraient aucun attrait pour enfants. L’enseignement religieux doit néanmoins rester bref et simple. Les abrégés des histoires bibliques présentent les vies des personnages de l’Ancien Testament pour donner aux jeunes lecteurs des exemples de vertus et de vices. Les exemples frappent l’imagination enfantine plus que les principes abstraits de la foi. Ces histoires sont rédigées dans un style familier pour que les enfants puissent les lire comme si c’étaient des contes.

Dans les collèges latins, les jeunes garçons doivent toujours s’adonner à la piété tout en poursuivant la quête de la sagesse et de l’éloquence. Melanchthon, le collaborateur de Luther, souhaite former l’intelligence et le caractère des élèves en enseignant les lettres classiques éclairées par la religion. On lit les auteurs latins en évitant les passages les moins décents comme Ulysse passant devant les Sirènes - en se bouchant les oreilles. La finalité de l’enseignement dans le Gymnase de Jean Sturm à Strasbourg est l’acquisition d’une piété sage et éloquente. L’objectif est de devenir un bon « humaniste », mais aussi un bon chrétien.