Chapitre I
L’ENFANT, UN ÊTRE À FORMER
NOUVEAUX LIEUX, NOUVELLES INSTITUTIONS
DES RÉGENTS ET D’ANCIENS ÉLÈVES TÉMOIGNENT
BIBLIOTHÈQUE SONORE
Les filles savantes sont-elles ridicules ?
Sur l’île d’Utopie que Thomas More a imaginée, les filles reçoivent la même éducation que les garçons, mais ce n’est qu’une belle fiction. L’accès des filles aux arts libéraux et aux langues anciennes aux XVIe et XVIIe siècles est limité. Une femme à la fois docte et vertueuse est un oiseau rare qui suscite l’étonnement de la part des hommes érudits. C’est le cas de Catherine Des Roches (1542-1587), instruite par sa mère Madeleine, de l’autodidacte Marie de Gournay (1565-1645), ou d’Anna-Maria Schurman (1607-1678), une polyglotte néerlandaise éduquée avec ses frères par un précepteur.
Au XVIIe siècle, des idées proches de celles de Vivès dominent : l’éducation des filles ne sert pas à en faire des savantes, mais à les préparer aux rôles d’épouse et de mère. Tel est l’avis de Fénelon (1651-1715), homme d’Église et précepteur du duc de Bourgogne (petit-fils de Louis XIV), qu’il exprime dans son Traité de l’éducation des filles publié en 1687.
Selon lui, une fille doit apprendre à ne pas caqueter avec affectation, à lire et à écrire correctement, à faire des comptes. Il n’est cependant pas inutile d’autoriser aux filles la lecture de livres profanes, de poésie et d’œuvres d’éloquence, ou même l’apprentissage du latin, car il y a un fruit inestimable à entendre le sens des paroles de l’office divin. Elles ne devraient pas ignorer non plus l’histoire de France et la géographie. On se doit de leur inculquer les rudiments de la culture générale (lettres, histoire, géographie) sans oublier les activités pratiques traditionnelles (travaux d’aiguille, ménage) et les devoirs de la piété. Ces principes dominent dans les écoles pour filles « de bonne maison » qui fleurissent en France depuis la seconde moitié du XVIIe siècle, comme la Maison Royale de Saint-Louis à Saint-Cyr ou dans les congrégations féminines enseignantes comme les Ursulines ou l’Ordre de la Compagnie de Marie-Notre-Dame.
Les filles savantes sont-elles ridicules ?
Sur l’île d’Utopie que Thomas More a imaginée, les filles reçoivent la même éducation que les garçons, mais ce n’est qu’une belle fiction. L’accès des filles aux arts libéraux et aux langues anciennes aux XVIe et XVIIe siècles est limité. Une femme à la fois docte et vertueuse est un oiseau rare qui suscite l’étonnement de la part des hommes érudits. C’est le cas de Catherine Des Roches (1542-1587), instruite par sa mère Madeleine, de l’autodidacte Marie de Gournay (1565-1645), ou d’Anna-Maria Schurman (1607-1678), une polyglotte néerlandaise éduquée avec ses frères par un précepteur.
Au XVIIe siècle, des idées proches de celles de Vivès dominent : l’éducation des filles ne sert pas à en faire des savantes, mais à les préparer aux rôles d’épouse et de mère. Tel est l’avis de Fénelon (1651-1715), homme d’Église et précepteur du duc de Bourgogne (petit-fils de Louis XIV), qu’il exprime dans son Traité de l’éducation des filles publié en 1687.
Selon lui, une fille doit apprendre à ne pas caqueter avec affectation, à lire et à écrire correctement, à faire des comptes. Il n’est cependant pas inutile d’autoriser aux filles la lecture de livres profanes, de poésie et d’œuvres d’éloquence, ou même l’apprentissage du latin, car il y a un fruit inestimable à entendre le sens des paroles de l’office divin. Elles ne devraient pas ignorer non plus l’histoire de France et la géographie. On se doit de leur inculquer les rudiments de la culture générale (lettres, histoire, géographie) sans oublier les activités pratiques traditionnelles (travaux d’aiguille, ménage) et les devoirs de la piété. Ces principes dominent dans les écoles pour filles « de bonne maison » qui fleurissent en France depuis la seconde moitié du XVIIe siècle, comme la Maison Royale de Saint-Louis à Saint-Cyr ou dans les congrégations féminines enseignantes comme les Ursulines ou l’Ordre de la Compagnie de Marie-Notre-Dame.
Les filles savantes sont-elles ridicules ?
Sur l’île d’Utopie que Thomas More a imaginée, les filles reçoivent la même éducation que les garçons, mais ce n’est qu’une belle fiction. L’accès des filles aux arts libéraux et aux langues anciennes aux XVIe et XVIIe siècles est limité. Une femme à la fois docte et vertueuse est un oiseau rare qui suscite l’étonnement de la part des hommes érudits. C’est le cas de Catherine Des Roches (1542-1587), instruite par sa mère Madeleine, de l’autodidacte Marie de Gournay (1565-1645), ou d’Anna-Maria Schurman (1607-1678), une polyglotte néerlandaise éduquée avec ses frères par un précepteur.
Au XVIIe siècle, des idées proches de celles de Vivès dominent : l’éducation des filles ne sert pas à en faire des savantes, mais à les préparer aux rôles d’épouse et de mère. Tel est l’avis de Fénelon (1651-1715), homme d’Église et précepteur du duc de Bourgogne (petit-fils de Louis XIV), qu’il exprime dans son Traité de l’éducation des filles publié en 1687.
Selon lui, une fille doit apprendre à ne pas caqueter avec affectation, à lire et à écrire correctement, à faire des comptes. Il n’est cependant pas inutile d’autoriser aux filles la lecture de livres profanes, de poésie et d’œuvres d’éloquence, ou même l’apprentissage du latin, car il y a un fruit inestimable à entendre le sens des paroles de l’office divin. Elles ne devraient pas ignorer non plus l’histoire de France et la géographie. On se doit de leur inculquer les rudiments de la culture générale (lettres, histoire, géographie) sans oublier les activités pratiques traditionnelles (travaux d’aiguille, ménage) et les devoirs de la piété. Ces principes dominent dans les écoles pour filles « de bonne maison » qui fleurissent en France depuis la seconde moitié du XVIIe siècle, comme la Maison Royale de Saint-Louis à Saint-Cyr ou dans les congrégations féminines enseignantes comme les Ursulines ou l’Ordre de la Compagnie de Marie-Notre-Dame.
Les filles savantes sont-elles ridicules ?
Sur l’île d’Utopie que Thomas More a imaginée, les filles reçoivent la même éducation que les garçons, mais ce n’est qu’une belle fiction. L’accès des filles aux arts libéraux et aux langues anciennes aux XVIe et XVIIe siècles est limité. Une femme à la fois docte et vertueuse est un oiseau rare qui suscite l’étonnement de la part des hommes érudits. C’est le cas de Catherine Des Roches (1542-1587), instruite par sa mère Madeleine, de l’autodidacte Marie de Gournay (1565-1645), ou d’Anna-Maria Schurman (1607-1678), une polyglotte néerlandaise éduquée avec ses frères par un précepteur.
Au XVIIe siècle, des idées proches de celles de Vivès dominent : l’éducation des filles ne sert pas à en faire des savantes, mais à les préparer aux rôles d’épouse et de mère. Tel est l’avis de Fénelon (1651-1715), homme d’Église et précepteur du duc de Bourgogne (petit-fils de Louis XIV), qu’il exprime dans son Traité de l’éducation des filles publié en 1687.
Selon lui, une fille doit apprendre à ne pas caqueter avec affectation, à lire et à écrire correctement, à faire des comptes. Il n’est cependant pas inutile d’autoriser aux filles la lecture de livres profanes, de poésie et d’œuvres d’éloquence, ou même l’apprentissage du latin, car il y a un fruit inestimable à entendre le sens des paroles de l’office divin. Elles ne devraient pas ignorer non plus l’histoire de France et la géographie. On se doit de leur inculquer les rudiments de la culture générale (lettres, histoire, géographie) sans oublier les activités pratiques traditionnelles (travaux d’aiguille, ménage) et les devoirs de la piété. Ces principes dominent dans les écoles pour filles « de bonne maison » qui fleurissent en France depuis la seconde moitié du XVIIe siècle, comme la Maison Royale de Saint-Louis à Saint-Cyr ou dans les congrégations féminines enseignantes comme les Ursulines ou l’Ordre de la Compagnie de Marie-Notre-Dame.