Chapitre II
L’ENFANT, UN ÊTRE À FORMER
NOUVEAUX LIEUX, NOUVELLES INSTITUTIONS
DES RÉGENTS ET D’ANCIENS ÉLÈVES TÉMOIGNENT
BIBLIOTHÈQUE SONORE

Casa Giocosa, la maison joueuse

Et si l’école était un paradis ? Un lieu accueillant où les enfants sont mis sous la tutelle d’un instituteur qui les guide avec une douce sévérité paternelle, où leurs inclinations sont respectées, où leur esprit, leur corps et leur caractère se développent harmonieusement ?
Cet idéal devient réalité à Mantoue en 1423 quand Vittorino da Feltre fonde une école fréquentée aussi bien par des fils de princes que par des enfants d’humble origine, et même par des filles. Elle est située dans une villa somptueuse entourée de jardins offerte à cet effet par le marquis de Mantoue, Gianfrancesco Gonzaga. La Casa Giocosa, maison joueuse, est un lieu d’étude et de repos qui accueille à peu près soixante-dix pensionnaires de quatre à vingt ans pour les former aux arts libéraux et les préparer à la vie civique.
Les plus petits apprennent à lire et à compter en utilisant les jeux. L’étude des auteurs classiques alterne avec l’exercice physique et les leçons de musique et de dessin. Les élèves disposent d’une bibliothèque où ils peuvent s’approprier Virgile, Homère, Cicéron ou Démosthène. Les excursions communes, les jeux en plein air, l’équitation, l’escrime, la nage et la chasse assurent bonne santé et vigueur aux élèves.
La Maison des jeux devient un modèle d’école humaniste dans toute l’Europe. Il suffit de penser au Gymnase protestant de Jean Sturm (1507-1589) ou à l’école latine de Valentin Trozendorf (1490-1556) à Goldberg en Silésie. Ces écoles humanistes aspirent à créer un monde clos où les élèves et les maîtres vivent en communauté de façon sereine et studieuse.


Vittorino da Feltre (1378-1446) était le précepteur des enfants du marquis Gianfrancesco Gonzaga et de la jeunesse de la cour à Mantoue. Sur ce portrait de la famille Gonzaga, l’homme vêtu en noir qui se tient en retrait est probablement Vittorino lui-même.
Andrea Mantegna, La cour des Gonzaga, vers 1465-1474 © Camera degli Sposi, Palazzo Ducale, Mantua (WGA)


Le nom Casa Giocosa (Maison des jeux) est dû aux fresques décorant les murs de l’école. Ces peintures représentaient des enfants en train de jouer comme dans les écoles romaines (ludi) où les exercices du corps allaient de pair avec ceux de l’esprit.
[Joueurs de dés, fresque romaine provenant de l’Osteria della Via di Mercurio (VI 10,1.19, pièce b) à Pompéi] © Photo : Wolfgang Rieger (Wikipedia Commons)


Certains disciples de Vittorino da Feltre ont continué à entretenir des liens d’affection avec leur mentor tout au long de leur vie. Un de ses élèves, Francesco Prendilacqua, écrivit vers 1474 le Dialogue sur la vie de Victorin de Feltre, dans lequel il honore son maître et ses méthodes pédagogiques.
Francesco Prendilacqua, Dialogus in Victorini Feltrensis vitam, XVe s. © Biblioteca Apostolica Vaticana

Casa Giocosa, la maison joueuse

Et si l’école était un paradis ? Un lieu accueillant où les enfants sont mis sous la tutelle d’un instituteur qui les guide avec une douce sévérité paternelle, où leurs inclinations sont respectées, où leur esprit, leur corps et leur caractère se développent harmonieusement ?
Cet idéal devient réalité à Mantoue en 1423 quand Vittorino da Feltre fonde une école fréquentée aussi bien par des fils de princes que par des enfants d’humble origine, et même par des filles. Elle est située dans une villa somptueuse entourée de jardins offerte à cet effet par le marquis de Mantoue, Gianfrancesco Gonzaga. La Casa Giocosa, maison joueuse, est un lieu d’étude et de repos qui accueille à peu près soixante-dix pensionnaires de quatre à vingt ans pour les former aux arts libéraux et les préparer à la vie civique.
Les plus petits apprennent à lire et à compter en utilisant les jeux. L’étude des auteurs classiques alterne avec l’exercice physique et les leçons de musique et de dessin. Les élèves disposent d’une bibliothèque où ils peuvent s’approprier Virgile, Homère, Cicéron ou Démosthène. Les excursions communes, les jeux en plein air, l’équitation, l’escrime, la nage et la chasse assurent bonne santé et vigueur aux élèves.
La Maison des jeux devient un modèle d’école humaniste dans toute l’Europe. Il suffit de penser au Gymnase protestant de Jean Sturm (1507-1589) ou à l’école latine de Valentin Trozendorf (1490-1556) à Goldberg en Silésie. Ces écoles humanistes aspirent à créer un monde clos où les élèves et les maîtres vivent en communauté de façon sereine et studieuse.


Vittorino da Feltre (1378-1446) était le précepteur des enfants du marquis Gianfrancesco Gonzaga et de la jeunesse de la cour à Mantoue. Sur ce portrait de la famille Gonzaga, l’homme vêtu en noir qui se tient en retrait est probablement Vittorino lui-même.
Andrea Mantegna, La cour des Gonzaga, vers 1465-1474 © Camera degli Sposi, Palazzo Ducale, Mantua (WGA)


Le nom Casa Giocosa (Maison des jeux) est dû aux fresques décorant les murs de l’école. Ces peintures représentaient des enfants en train de jouer comme dans les écoles romaines (ludi) où les exercices du corps allaient de pair avec ceux de l’esprit.
[Joueurs de dés, fresque romaine provenant de l’Osteria della Via di Mercurio (VI 10,1.19, pièce b) à Pompéi] © Photo : Wolfgang Rieger (Wikipedia Commons)


Certains disciples de Vittorino da Feltre ont continué à entretenir des liens d’affection avec leur mentor tout au long de leur vie. Un de ses élèves, Francesco Prendilacqua, écrivit vers 1474 le Dialogue sur la vie de Victorin de Feltre, dans lequel il honore son maître et ses méthodes pédagogiques.
Francesco Prendilacqua, Dialogus in Victorini Feltrensis vitam, XVe s. © Biblioteca Apostolica Vaticana

Casa Giocosa, la maison joueuse

Et si l’école était un paradis ? Un lieu accueillant où les enfants sont mis sous la tutelle d’un instituteur qui les guide avec une douce sévérité paternelle, où leurs inclinations sont respectées, où leur esprit, leur corps et leur caractère se développent harmonieusement ?
Cet idéal devient réalité à Mantoue en 1423 quand Vittorino da Feltre fonde une école fréquentée aussi bien par des fils de princes que par des enfants d’humble origine, et même par des filles. Elle est située dans une villa somptueuse entourée de jardins offerte à cet effet par le marquis de Mantoue, Gianfrancesco Gonzaga. La Casa Giocosa, maison joueuse, est un lieu d’étude et de repos qui accueille à peu près soixante-dix pensionnaires de quatre à vingt ans pour les former aux arts libéraux et les préparer à la vie civique.
Les plus petits apprennent à lire et à compter en utilisant les jeux. L’étude des auteurs classiques alterne avec l’exercice physique et les leçons de musique et de dessin. Les élèves disposent d’une bibliothèque où ils peuvent s’approprier Virgile, Homère, Cicéron ou Démosthène. Les excursions communes, les jeux en plein air, l’équitation, l’escrime, la nage et la chasse assurent bonne santé et vigueur aux élèves.
La Maison des jeux devient un modèle d’école humaniste dans toute l’Europe. Il suffit de penser au Gymnase protestant de Jean Sturm (1507-1589) ou à l’école latine de Valentin Trozendorf (1490-1556) à Goldberg en Silésie. Ces écoles humanistes aspirent à créer un monde clos où les élèves et les maîtres vivent en communauté de façon sereine et studieuse.


Vittorino da Feltre (1378-1446) était le précepteur des enfants du marquis Gianfrancesco Gonzaga et de la jeunesse de la cour à Mantoue. Sur ce portrait de la famille Gonzaga, l’homme vêtu en noir qui se tient en retrait est probablement Vittorino lui-même.
Andrea Mantegna, La cour des Gonzaga, vers 1465-1474 © Camera degli Sposi, Palazzo Ducale, Mantua (WGA)


Le nom Casa Giocosa (Maison des jeux) est dû aux fresques décorant les murs de l’école. Ces peintures représentaient des enfants en train de jouer comme dans les écoles romaines (ludi) où les exercices du corps allaient de pair avec ceux de l’esprit.
[Joueurs de dés, fresque romaine provenant de l’Osteria della Via di Mercurio (VI 10,1.19, pièce b) à Pompéi] © Photo : Wolfgang Rieger (Wikipedia Commons)


Certains disciples de Vittorino da Feltre ont continué à entretenir des liens d’affection avec leur mentor tout au long de leur vie. Un de ses élèves, Francesco Prendilacqua, écrivit vers 1474 le Dialogue sur la vie de Victorin de Feltre, dans lequel il honore son maître et ses méthodes pédagogiques.
Francesco Prendilacqua, Dialogus in Victorini Feltrensis vitam, XVe s. © Biblioteca Apostolica Vaticana


Casa Giocosa, la maison joueuse

Et si l’école était un paradis ? Un lieu accueillant où les enfants sont mis sous la tutelle d’un instituteur qui les guide avec une douce sévérité paternelle, où leurs inclinations sont respectées, où leur esprit, leur corps et leur caractère se développent harmonieusement ?
Cet idéal devient réalité à Mantoue en 1423 quand Vittorino da Feltre fonde une école fréquentée aussi bien par des fils de princes que par des enfants d’humble origine, et même par des filles. Elle est située dans une villa somptueuse entourée de jardins offerte à cet effet par le marquis de Mantoue, Gianfrancesco Gonzaga. La Casa Giocosa, maison joueuse, est un lieu d’étude et de repos qui accueille à peu près soixante-dix pensionnaires de quatre à vingt ans pour les former aux arts libéraux et les préparer à la vie civique.
Les plus petits apprennent à lire et à compter en utilisant les jeux. L’étude des auteurs classiques alterne avec l’exercice physique et les leçons de musique et de dessin. Les élèves disposent d’une bibliothèque où ils peuvent s’approprier Virgile, Homère, Cicéron ou Démosthène. Les excursions communes, les jeux en plein air, l’équitation, l’escrime, la nage et la chasse assurent bonne santé et vigueur aux élèves.
La Maison des jeux devient un modèle d’école humaniste dans toute l’Europe. Il suffit de penser au Gymnase protestant de Jean Sturm (1507-1589) ou à l’école latine de Valentin Trozendorf (1490-1556) à Goldberg en Silésie. Ces écoles humanistes aspirent à créer un monde clos où les élèves et les maîtres vivent en communauté de façon sereine et studieuse.


Vittorino da Feltre (1378-1446) était le précepteur des enfants du marquis Gianfrancesco Gonzaga et de la jeunesse de la cour à Mantoue. Sur ce portrait de la famille Gonzaga, l’homme vêtu en noir qui se tient en retrait est probablement Vittorino lui-même.
Andrea Mantegna, La cour des Gonzaga, vers 1465-1474 © Camera degli Sposi, Palazzo Ducale, Mantua (WGA)


Le nom Casa Giocosa (Maison des jeux) est dû aux fresques décorant les murs de l’école. Ces peintures représentaient des enfants en train de jouer comme dans les écoles romaines (ludi) où les exercices du corps allaient de pair avec ceux de l’esprit.
[Joueurs de dés, fresque romaine provenant de l’Osteria della Via di Mercurio (VI 10,1.19, pièce b) à Pompéi] © Photo : Wolfgang Rieger (Wikipedia Commons)


Certains disciples de Vittorino da Feltre ont continué à entretenir des liens d’affection avec leur mentor tout au long de leur vie. Un de ses élèves, Francesco Prendilacqua, écrivit vers 1474 le Dialogue sur la vie de Victorin de Feltre, dans lequel il honore son maître et ses méthodes pédagogiques.
Francesco Prendilacqua, Dialogus in Victorini Feltrensis vitam, XVe s. © Biblioteca Apostolica Vaticana
