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Chapitre II

L’ENFANT, UN ÊTRE À FORMER

NOUVEAUX LIEUX, NOUVELLES INSTITUTIONS

DES RÉGENTS ET D’ANCIENS ÉLÈVES TÉMOIGNENT

BIBLIOTHÈQUE SONORE

La Flèche, un lieu pensé pour l’éducation

2.3.2. La FLèche, un lieu pensé pour l'éducation

Le collège Henri-IV est fondé en 1603. Le cadre de La Flèche n’a pas été choisi par les Jésuites – qui enseignaient dans de plus grandes villes – mais par le fondateur, Henri IV, roi récemment converti au catholicisme qui entend donner ce château personnel aux Jésuites en gage de sincérité. Cette conversion de cœur est symbolisée par le don de son cœur dont on peut voir l’urne dans la chapelle du Prytanée.

Les Jésuites souhaitent éduquer sans effrayer : c’est pourquoi l’orientation de la chapelle laisse entrer la lumière à flots par les hautes fenêtres aux vitraux neutres. Cette lumière réfléchie par les murs blancs en tuffeau (sorte de craie) montre que la foi éclaire l’esprit et le rassure ; le mélange baroque des marbres en agrémente l’austérité.

Dans cette résidence royale changée en maison d’éducation, les différents espaces sont transformés en premier internat de France afin de pouvoir accueillir plus de 1000 élèves, mais quelques signes sont conservés afin de perpétuer non seulement le souvenir du roi fondateur (armes de France, buste du roi, butte Henri IV dans le jardin des Pères) mais aussi du pacte de confiance rétabli entre le pouvoir et la congrégation religieuse chargée de l’enseignement.

De même que les cours déterminent trois lieux de vie (cour des pensionnaires, cour des classes, cour des Pères), les jardins sont répartis en trois espaces dédiés : une partie boisée (Bois de Navarre) et des prés pour la récréation ou l’exercice des corps des pensionnaires, un jardin clos organisé en parterres pour les Pères qui sert de retrait méditatif ou de jardin d’apparat pour accueillir les personnalités de passage.

Deux autres lieux d’apparat situés en face de l’église ont disparu : la Salle des actes où avaient lieu la soutenance des thèses, les représentations théâtrales et les messes avant l’achèvement de l’église, et la Salle monumentale des Piliers qui accueillait la bibliothèque avant son transfert après la Révolution dans le lieu actuel. Le parquet d’origine servait aussi à l’émulation des élèves : ceux qui s’exerçaient aux joutes oratoires étaient disposés sur les dalles comme sur un damier et avançaient en fonction du succès de leur réponse.

La pédagogie des Jésuites est essentiellement orientée vers la maîtrise de la rhétorique et de la langue latine, comme en témoignent la Ratio studiorum (Programme des études) ou un cahier d’élève retrouvé. La rhétorique (art du langage pour persuader) clôt le cursus des humanités qui consiste dans la pratique de l’imitation ou le commentaire de textes antiques latins et grecs expurgés pour être conformes à la morale chrétienne. Soucieux de s’adapter à l’âge des enfants, les Jésuites favorisent l’usage des fables (antiques ou modernes) souvent illustrées non seulement pour faciliter l’acceptation ou la mémorisation de devises morales, mais aussi pour l’apprentissage des langues anciennes.

La concurrence avec l’Académie protestante de Saumur pousse les Jésuites à moins utiliser les manuels expurgés mis au point par certains d’entre eux que ceux de Port-Royal, lieu d’éducation janséniste, comme en témoignent les ouvrages laissés par les Jésuites lors de leur bannissement en 1762, qui se trouvent dans la bibliothèque actuelle.

La Flèche, un lieu pensé pour l’éducation

2.3.2. La FLèche, un lieu pensé pour l'éducation

Le collège Henri-IV est fondé en 1603. Le cadre de La Flèche n’a pas été choisi par les Jésuites – qui enseignaient dans de plus grandes villes – mais par le fondateur, Henri IV, roi récemment converti au catholicisme qui entend donner ce château personnel aux Jésuites en gage de sincérité. Cette conversion de cœur est symbolisée par le don de son cœur dont on peut voir l’urne dans la chapelle du Prytanée.

Les Jésuites souhaitent éduquer sans effrayer : c’est pourquoi l’orientation de la chapelle laisse entrer la lumière à flots par les hautes fenêtres aux vitraux neutres. Cette lumière réfléchie par les murs blancs en tuffeau (sorte de craie) montre que la foi éclaire l’esprit et le rassure ; le mélange baroque des marbres en agrémente l’austérité.

Dans cette résidence royale changée en maison d’éducation, les différents espaces sont transformés en premier internat de France afin de pouvoir accueillir plus de 1000 élèves, mais quelques signes sont conservés afin de perpétuer non seulement le souvenir du roi fondateur (armes de France, buste du roi, butte Henri IV dans le jardin des Pères) mais aussi du pacte de confiance rétabli entre le pouvoir et la congrégation religieuse chargée de l’enseignement.

De même que les cours déterminent trois lieux de vie (cour des pensionnaires, cour des classes, cour des Pères), les jardins sont répartis en trois espaces dédiés : une partie boisée (Bois de Navarre) et des prés pour la récréation ou l’exercice des corps des pensionnaires, un jardin clos organisé en parterres pour les Pères qui sert de retrait méditatif ou de jardin d’apparat pour accueillir les personnalités de passage.

Deux autres lieux d’apparat situés en face de l’église ont disparu : la Salle des actes où avaient lieu la soutenance des thèses, les représentations théâtrales et les messes avant l’achèvement de l’église, et la Salle monumentale des Piliers qui accueillait la bibliothèque avant son transfert après la Révolution dans le lieu actuel. Le parquet d’origine servait aussi à l’émulation des élèves : ceux qui s’exerçaient aux joutes oratoires étaient disposés sur les dalles comme sur un damier et avançaient en fonction du succès de leur réponse.

La pédagogie des Jésuites est essentiellement orientée vers la maîtrise de la rhétorique et de la langue latine, comme en témoignent la Ratio studiorum (Programme des études) ou un cahier d’élève retrouvé. La rhétorique (art du langage pour persuader) clôt le cursus des humanités qui consiste dans la pratique de l’imitation ou le commentaire de textes antiques latins et grecs expurgés pour être conformes à la morale chrétienne. Soucieux de s’adapter à l’âge des enfants, les Jésuites favorisent l’usage des fables (antiques ou modernes) souvent illustrées non seulement pour faciliter l’acceptation ou la mémorisation de devises morales, mais aussi pour l’apprentissage des langues anciennes.

La concurrence avec l’Académie protestante de Saumur pousse les Jésuites à moins utiliser les manuels expurgés mis au point par certains d’entre eux que ceux de Port-Royal, lieu d’éducation janséniste, comme en témoignent les ouvrages laissés par les Jésuites lors de leur bannissement en 1762, qui se trouvent dans la bibliothèque actuelle.

La Flèche, un lieu pensé pour l’éducation

2.3.2. La FLèche, un lieu pensé pour l'éducation

Le collège Henri-IV est fondé en 1603. Le cadre de La Flèche n’a pas été choisi par les Jésuites – qui enseignaient dans de plus grandes villes – mais par le fondateur, Henri IV, roi récemment converti au catholicisme qui entend donner ce château personnel aux Jésuites en gage de sincérité. Cette conversion de cœur est symbolisée par le don de son cœur dont on peut voir l’urne dans la chapelle du Prytanée.

Les Jésuites souhaitent éduquer sans effrayer : c’est pourquoi l’orientation de la chapelle laisse entrer la lumière à flots par les hautes fenêtres aux vitraux neutres. Cette lumière réfléchie par les murs blancs en tuffeau (sorte de craie) montre que la foi éclaire l’esprit et le rassure ; le mélange baroque des marbres en agrémente l’austérité.

Dans cette résidence royale changée en maison d’éducation, les différents espaces sont transformés en premier internat de France afin de pouvoir accueillir plus de 1000 élèves, mais quelques signes sont conservés afin de perpétuer non seulement le souvenir du roi fondateur (armes de France, buste du roi, butte Henri IV dans le jardin des Pères) mais aussi du pacte de confiance rétabli entre le pouvoir et la congrégation religieuse chargée de l’enseignement.

De même que les cours déterminent trois lieux de vie (cour des pensionnaires, cour des classes, cour des Pères), les jardins sont répartis en trois espaces dédiés : une partie boisée (Bois de Navarre) et des prés pour la récréation ou l’exercice des corps des pensionnaires, un jardin clos organisé en parterres pour les Pères qui sert de retrait méditatif ou de jardin d’apparat pour accueillir les personnalités de passage.

Deux autres lieux d’apparat situés en face de l’église ont disparu : la Salle des actes où avaient lieu la soutenance des thèses, les représentations théâtrales et les messes avant l’achèvement de l’église, et la Salle monumentale des Piliers qui accueillait la bibliothèque avant son transfert après la Révolution dans le lieu actuel. Le parquet d’origine servait aussi à l’émulation des élèves : ceux qui s’exerçaient aux joutes oratoires étaient disposés sur les dalles comme sur un damier et avançaient en fonction du succès de leur réponse.

La pédagogie des Jésuites est essentiellement orientée vers la maîtrise de la rhétorique et de la langue latine, comme en témoignent la Ratio studiorum (Programme des études) ou un cahier d’élève retrouvé. La rhétorique (art du langage pour persuader) clôt le cursus des humanités qui consiste dans la pratique de l’imitation ou le commentaire de textes antiques latins et grecs expurgés pour être conformes à la morale chrétienne. Soucieux de s’adapter à l’âge des enfants, les Jésuites favorisent l’usage des fables (antiques ou modernes) souvent illustrées non seulement pour faciliter l’acceptation ou la mémorisation de devises morales, mais aussi pour l’apprentissage des langues anciennes.

La concurrence avec l’Académie protestante de Saumur pousse les Jésuites à moins utiliser les manuels expurgés mis au point par certains d’entre eux que ceux de Port-Royal, lieu d’éducation janséniste, comme en témoignent les ouvrages laissés par les Jésuites lors de leur bannissement en 1762, qui se trouvent dans la bibliothèque actuelle.

La Flèche, un lieu pensé pour l’éducation

2.3.2. La FLèche, un lieu pensé pour l'éducation

Le collège Henri-IV est fondé en 1603. Le cadre de La Flèche n’a pas été choisi par les Jésuites – qui enseignaient dans de plus grandes villes – mais par le fondateur, Henri IV, roi récemment converti au catholicisme qui entend donner ce château personnel aux Jésuites en gage de sincérité. Cette conversion de cœur est symbolisée par le don de son cœur dont on peut voir l’urne dans la chapelle du Prytanée.

Les Jésuites souhaitent éduquer sans effrayer : c’est pourquoi l’orientation de la chapelle laisse entrer la lumière à flots par les hautes fenêtres aux vitraux neutres. Cette lumière réfléchie par les murs blancs en tuffeau (sorte de craie) montre que la foi éclaire l’esprit et le rassure ; le mélange baroque des marbres en agrémente l’austérité.

Dans cette résidence royale changée en maison d’éducation, les différents espaces sont transformés en premier internat de France afin de pouvoir accueillir plus de 1000 élèves, mais quelques signes sont conservés afin de perpétuer non seulement le souvenir du roi fondateur (armes de France, buste du roi, butte Henri IV dans le jardin des Pères) mais aussi du pacte de confiance rétabli entre le pouvoir et la congrégation religieuse chargée de l’enseignement.

De même que les cours déterminent trois lieux de vie (cour des pensionnaires, cour des classes, cour des Pères), les jardins sont répartis en trois espaces dédiés : une partie boisée (Bois de Navarre) et des prés pour la récréation ou l’exercice des corps des pensionnaires, un jardin clos organisé en parterres pour les Pères qui sert de retrait méditatif ou de jardin d’apparat pour accueillir les personnalités de passage.

Deux autres lieux d’apparat situés en face de l’église ont disparu : la Salle des actes où avaient lieu la soutenance des thèses, les représentations théâtrales et les messes avant l’achèvement de l’église, et la Salle monumentale des Piliers qui accueillait la bibliothèque avant son transfert après la Révolution dans le lieu actuel. Le parquet d’origine servait aussi à l’émulation des élèves : ceux qui s’exerçaient aux joutes oratoires étaient disposés sur les dalles comme sur un damier et avançaient en fonction du succès de leur réponse.

La pédagogie des Jésuites est essentiellement orientée vers la maîtrise de la rhétorique et de la langue latine, comme en témoignent la Ratio studiorum (Programme des études) ou un cahier d’élève retrouvé. La rhétorique (art du langage pour persuader) clôt le cursus des humanités qui consiste dans la pratique de l’imitation ou le commentaire de textes antiques latins et grecs expurgés pour être conformes à la morale chrétienne. Soucieux de s’adapter à l’âge des enfants, les Jésuites favorisent l’usage des fables (antiques ou modernes) souvent illustrées non seulement pour faciliter l’acceptation ou la mémorisation de devises morales, mais aussi pour l’apprentissage des langues anciennes.

La concurrence avec l’Académie protestante de Saumur pousse les Jésuites à moins utiliser les manuels expurgés mis au point par certains d’entre eux que ceux de Port-Royal, lieu d’éducation janséniste, comme en témoignent les ouvrages laissés par les Jésuites lors de leur bannissement en 1762, qui se trouvent dans la bibliothèque actuelle.