Chapitre II
L’ENFANT, UN ÊTRE À FORMER
NOUVEAUX LIEUX, NOUVELLES INSTITUTIONS
DES RÉGENTS ET D’ANCIENS ÉLÈVES TÉMOIGNENT
BIBLIOTHÈQUE SONORE
Le Couvent des Filles de Notre-Dame de La Flèche
La fondation de la maison pour l’éducation des filles
Le XVIIe siècle assiste à la naissance de congrégations féminines, destinées à éduquer des jeunes filles selon les principes de la doctrine chrétienne. Le premier ordre religieux féminin approuvé par la papauté au service de l’éducation féminine fut fondé en 1607 par Jeanne de Lestonnac (1556-1640), la nièce de Montaigne.
Pour satisfaire les familles de notables dont les fils sont éduqués au collège royal et qui cherchent un établissement similaire susceptible d’accueillir leurs filles, la ville de La Flèche appelle Mère de Lestonnac, fondatrice de la Compagnie Marie-Notre-Dame, qui dépêche de Poitiers Jacquette de Chesnel pour établir un couvent à La Flèche. À son arrivée en 1622, elle trouve une maison vide de meubles, de provisions, "sans autre appui et sans autre fonds que celui de la Providence". Mère de Chesnel s’active alors à l’édifice spirituel qui est la raison d’être de sa communauté naissante. La pratique des vertus, la soumission aux volontés divines, mais aussi l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, du calcul – privilège des pensionnaires aristocrates – s’étend ici gratuitement aux jeunes écolières externes issues des milieux modestes. On part du principe qu’il est important d’avoir des jeunes filles instruites si l’on veut pérenniser les vertus et les qualités de cœur, mais aussi les protéger contre la tentation protestante. Les postulantes sont très nombreuses et le noviciat fait de sincères recrues. Aussi l’édifice matériel est-il agrandi grâce aux dots des jeunes pensionnaires les plus fortunées, aux aides municipales et à celles des généreux donateurs locaux. Le Couvent des Filles de Notre-Dame de La Flèche devient une institution pionnière dans la région sarthoise. Deux autres fondations de l’ordre y sont ouvertes : l’une à Mamers en 1628 et l’autre à La Ferté-Bernard en 1632.
Les vertus chrétiennes et la civilité
Fondé sur le modèle de la Compagnie de Jésus, le programme d’enseignement religieux des Filles de Notre-Dame s’exerce à partir d’un catéchisme spécifique initié par la fondatrice, Mère de Lestonnac, perfectionné par Mère de Chesnel, la première supérieure des religieuses de La Flèche, et finalisé en 1663 par Marguerite Filloleau, sous ce titre : Dialogue ou discours familiers entre une fille de Notre-Dame et ses disciples en forme de catéchisme sur la doctrine chrétienne. D’autres manuels, rédigés avec soin et méthode pour ces écolières, se fondaient sur l’exercice de la mémoire qui tenait une place particulière dans ce dispositif.
La congrégation ne néglige pas les connaissances profanes, même si ces matières sont subordonnées à la formation religieuse et morale. Le programme comporte quatre niveaux : la classe de lecture placée sous le patronage de Sainte Anne, celle d’écriture sous le nom de Sainte Catherine, celle de la couture avec Sainte Isabelle et celles des « ouvrages » avec Sainte Madeleine. Les filles apprennent les rudiments de la culture générale, surtout les belles-lettres et l’histoire, mais aussi la civilité.
L’établissement fléchois répondait aux exigences croissantes concernant l’éducation des filles et son succès fut considérable. La fin du XVIIe correspond à la période la plus florissante pour le couvent qui compte alors plus de quatre-vingt religieuses, chiffre auquel il fallait ajouter les novices et les élèves. En 1789, à la veille de la Révolution, les classes gratuites accueillent plus de trois cents élèves et le pensionnat compte quatre-vingt jeunes filles de haut rang.
Le Couvent des Filles de Notre-Dame de La Flèche
La fondation de la maison pour l’éducation des filles
Le XVIIe siècle assiste à la naissance de congrégations féminines, destinées à éduquer des jeunes filles selon les principes de la doctrine chrétienne. Le premier ordre religieux féminin approuvé par la papauté au service de l’éducation féminine fut fondé en 1607 par Jeanne de Lestonnac (1556-1640), la nièce de Montaigne.
Pour satisfaire les familles de notables dont les fils sont éduqués au collège royal et qui cherchent un établissement similaire susceptible d’accueillir leurs filles, la ville de La Flèche appelle Mère de Lestonnac, fondatrice de la Compagnie Marie-Notre-Dame, qui dépêche de Poitiers Jacquette de Chesnel pour établir un couvent à La Flèche. À son arrivée en 1622, elle trouve une maison vide de meubles, de provisions, "sans autre appui et sans autre fonds que celui de la Providence". Mère de Chesnel s’active alors à l’édifice spirituel qui est la raison d’être de sa communauté naissante. La pratique des vertus, la soumission aux volontés divines, mais aussi l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, du calcul – privilège des pensionnaires aristocrates – s’étend ici gratuitement aux jeunes écolières externes issues des milieux modestes. On part du principe qu’il est important d’avoir des jeunes filles instruites si l’on veut pérenniser les vertus et les qualités de cœur, mais aussi les protéger contre la tentation protestante. Les postulantes sont très nombreuses et le noviciat fait de sincères recrues. Aussi l’édifice matériel est-il agrandi grâce aux dots des jeunes pensionnaires les plus fortunées, aux aides municipales et à celles des généreux donateurs locaux. Le Couvent des Filles de Notre-Dame de La Flèche devient une institution pionnière dans la région sarthoise. Deux autres fondations de l’ordre y sont ouvertes : l’une à Mamers en 1628 et l’autre à La Ferté-Bernard en 1632.
Les vertus chrétiennes et la civilité
Fondé sur le modèle de la Compagnie de Jésus, le programme d’enseignement religieux des Filles de Notre-Dame s’exerce à partir d’un catéchisme spécifique initié par la fondatrice, Mère de Lestonnac, perfectionné par Mère de Chesnel, la première supérieure des religieuses de La Flèche, et finalisé en 1663 par Marguerite Filloleau, sous ce titre : Dialogue ou discours familiers entre une fille de Notre-Dame et ses disciples en forme de catéchisme sur la doctrine chrétienne. D’autres manuels, rédigés avec soin et méthode pour ces écolières, se fondaient sur l’exercice de la mémoire qui tenait une place particulière dans ce dispositif.
La congrégation ne néglige pas les connaissances profanes, même si ces matières sont subordonnées à la formation religieuse et morale. Le programme comporte quatre niveaux : la classe de lecture placée sous le patronage de Sainte Anne, celle d’écriture sous le nom de Sainte Catherine, celle de la couture avec Sainte Isabelle et celles des « ouvrages » avec Sainte Madeleine. Les filles apprennent les rudiments de la culture générale, surtout les belles-lettres et l’histoire, mais aussi la civilité.
L’établissement fléchois répondait aux exigences croissantes concernant l’éducation des filles et son succès fut considérable. La fin du XVIIe correspond à la période la plus florissante pour le couvent qui compte alors plus de quatre-vingt religieuses, chiffre auquel il fallait ajouter les novices et les élèves. En 1789, à la veille de la Révolution, les classes gratuites accueillent plus de trois cents élèves et le pensionnat compte quatre-vingt jeunes filles de haut rang.
Le Couvent des Filles de Notre-Dame de La Flèche
La fondation de la maison pour l’éducation des filles
Le XVIIe siècle assiste à la naissance de congrégations féminines, destinées à éduquer des jeunes filles selon les principes de la doctrine chrétienne. Le premier ordre religieux féminin approuvé par la papauté au service de l’éducation féminine fut fondé en 1607 par Jeanne de Lestonnac (1556-1640), la nièce de Montaigne.
Pour satisfaire les familles de notables dont les fils sont éduqués au collège royal et qui cherchent un établissement similaire susceptible d’accueillir leurs filles, la ville de La Flèche appelle Mère de Lestonnac, fondatrice de la Compagnie Marie-Notre-Dame, qui dépêche de Poitiers Jacquette de Chesnel pour établir un couvent à La Flèche. À son arrivée en 1622, elle trouve une maison vide de meubles, de provisions, "sans autre appui et sans autre fonds que celui de la Providence". Mère de Chesnel s’active alors à l’édifice spirituel qui est la raison d’être de sa communauté naissante. La pratique des vertus, la soumission aux volontés divines, mais aussi l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, du calcul – privilège des pensionnaires aristocrates – s’étend ici gratuitement aux jeunes écolières externes issues des milieux modestes. On part du principe qu’il est important d’avoir des jeunes filles instruites si l’on veut pérenniser les vertus et les qualités de cœur, mais aussi les protéger contre la tentation protestante. Les postulantes sont très nombreuses et le noviciat fait de sincères recrues. Aussi l’édifice matériel est-il agrandi grâce aux dots des jeunes pensionnaires les plus fortunées, aux aides municipales et à celles des généreux donateurs locaux. Le Couvent des Filles de Notre-Dame de La Flèche devient une institution pionnière dans la région sarthoise. Deux autres fondations de l’ordre y sont ouvertes : l’une à Mamers en 1628 et l’autre à La Ferté-Bernard en 1632.
Les vertus chrétiennes et la civilité
Fondé sur le modèle de la Compagnie de Jésus, le programme d’enseignement religieux des Filles de Notre-Dame s’exerce à partir d’un catéchisme spécifique initié par la fondatrice, Mère de Lestonnac, perfectionné par Mère de Chesnel, la première supérieure des religieuses de La Flèche, et finalisé en 1663 par Marguerite Filloleau, sous ce titre : Dialogue ou discours familiers entre une fille de Notre-Dame et ses disciples en forme de catéchisme sur la doctrine chrétienne. D’autres manuels, rédigés avec soin et méthode pour ces écolières, se fondaient sur l’exercice de la mémoire qui tenait une place particulière dans ce dispositif.
La congrégation ne néglige pas les connaissances profanes, même si ces matières sont subordonnées à la formation religieuse et morale. Le programme comporte quatre niveaux : la classe de lecture placée sous le patronage de Sainte Anne, celle d’écriture sous le nom de Sainte Catherine, celle de la couture avec Sainte Isabelle et celles des « ouvrages » avec Sainte Madeleine. Les filles apprennent les rudiments de la culture générale, surtout les belles-lettres et l’histoire, mais aussi la civilité.
L’établissement fléchois répondait aux exigences croissantes concernant l’éducation des filles et son succès fut considérable. La fin du XVIIe correspond à la période la plus florissante pour le couvent qui compte alors plus de quatre-vingt religieuses, chiffre auquel il fallait ajouter les novices et les élèves. En 1789, à la veille de la Révolution, les classes gratuites accueillent plus de trois cents élèves et le pensionnat compte quatre-vingt jeunes filles de haut rang.
Le Couvent des Filles de Notre-Dame de La Flèche
La fondation de la maison pour l’éducation des filles
Le XVIIe siècle assiste à la naissance de congrégations féminines, destinées à éduquer des jeunes filles selon les principes de la doctrine chrétienne. Le premier ordre religieux féminin approuvé par la papauté au service de l’éducation féminine fut fondé en 1607 par Jeanne de Lestonnac (1556-1640), la nièce de Montaigne.
Pour satisfaire les familles de notables dont les fils sont éduqués au collège royal et qui cherchent un établissement similaire susceptible d’accueillir leurs filles, la ville de La Flèche appelle Mère de Lestonnac, fondatrice de la Compagnie Marie-Notre-Dame, qui dépêche de Poitiers Jacquette de Chesnel pour établir un couvent à La Flèche. À son arrivée en 1622, elle trouve une maison vide de meubles, de provisions, "sans autre appui et sans autre fonds que celui de la Providence". Mère de Chesnel s’active alors à l’édifice spirituel qui est la raison d’être de sa communauté naissante. La pratique des vertus, la soumission aux volontés divines, mais aussi l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, du calcul – privilège des pensionnaires aristocrates – s’étend ici gratuitement aux jeunes écolières externes issues des milieux modestes. On part du principe qu’il est important d’avoir des jeunes filles instruites si l’on veut pérenniser les vertus et les qualités de cœur, mais aussi les protéger contre la tentation protestante. Les postulantes sont très nombreuses et le noviciat fait de sincères recrues. Aussi l’édifice matériel est-il agrandi grâce aux dots des jeunes pensionnaires les plus fortunées, aux aides municipales et à celles des généreux donateurs locaux. Le Couvent des Filles de Notre-Dame de La Flèche devient une institution pionnière dans la région sarthoise. Deux autres fondations de l’ordre y sont ouvertes : l’une à Mamers en 1628 et l’autre à La Ferté-Bernard en 1632.
Les vertus chrétiennes et la civilité
Fondé sur le modèle de la Compagnie de Jésus, le programme d’enseignement religieux des Filles de Notre-Dame s’exerce à partir d’un catéchisme spécifique initié par la fondatrice, Mère de Lestonnac, perfectionné par Mère de Chesnel, la première supérieure des religieuses de La Flèche, et finalisé en 1663 par Marguerite Filloleau, sous ce titre : Dialogue ou discours familiers entre une fille de Notre-Dame et ses disciples en forme de catéchisme sur la doctrine chrétienne. D’autres manuels, rédigés avec soin et méthode pour ces écolières, se fondaient sur l’exercice de la mémoire qui tenait une place particulière dans ce dispositif.
La congrégation ne néglige pas les connaissances profanes, même si ces matières sont subordonnées à la formation religieuse et morale. Le programme comporte quatre niveaux : la classe de lecture placée sous le patronage de Sainte Anne, celle d’écriture sous le nom de Sainte Catherine, celle de la couture avec Sainte Isabelle et celles des « ouvrages » avec Sainte Madeleine. Les filles apprennent les rudiments de la culture générale, surtout les belles-lettres et l’histoire, mais aussi la civilité.
L’établissement fléchois répondait aux exigences croissantes concernant l’éducation des filles et son succès fut considérable. La fin du XVIIe correspond à la période la plus florissante pour le couvent qui compte alors plus de quatre-vingt religieuses, chiffre auquel il fallait ajouter les novices et les élèves. En 1789, à la veille de la Révolution, les classes gratuites accueillent plus de trois cents élèves et le pensionnat compte quatre-vingt jeunes filles de haut rang.