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Chapitre III

L’ENFANT, UN ÊTRE À FORMER

NOUVEAUX LIEUX, NOUVELLES INSTITUTIONS

DES RÉGENTS ET D’ANCIENS ÉLÈVES TÉMOIGNENT

BIBLIOTHÈQUE SONORE

Fénelon ou l’éducation par la fiction

3.12 Fenelon

Né en 1651, François de Salignac de La Mothe-Fénelon se voit très tôt confier, après son entrée dans les ordres, des missions qui le mettent au contact de la jeunesse. En 1679, il devient Supérieur des Nouvelles Catholiques, maison accueillant des jeunes filles issues de familles protestantes qui ont récemment embrassé la foi catholique. S’il s’agit essentiellement dans ce cas de conversion, des expériences plus nettement éducatives ne tardent pas à suivre : à la demande de la duchesse et du duc de Beauvillier – gendre de Colbert – dont il est le directeur de conscience et qui est père de neuf filles, il rédige un traité De l’Éducation des filles. Mais c’est surtout son préceptorat auprès du duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, à partir de 1689 qui alimente sa réflexion et sa pratique pédagogique, d’autant qu’il aura également pour tâche d’assurer la formation des deux jeunes frères de l’héritier du trône, le duc d’Anjou et le duc de Berry.

De l’enfant vif et colérique qui lui fut confié, Fénelon sut faire un jeune homme accompli que la mort vint cependant faucher avant qu’il puisse mettre en œuvre la politique insufflée par les soins de son maître. Dès le traité de 1687, qui dépassait la question d’une éducation féminine, Fénelon posait les fondements d’une pédagogie attentive à la spécificité de l’enfance, un temps où le cerveau encore mou, comparable à de la cire, est susceptible de recevoir les inscriptions les plus frappantes. Cette malléabilité exige de choisir les meilleurs modèles car l’enfant est prompt à imiter. Peu enclin au travail et à l’abstraction, son esprit, facilement emporté par l’imagination, a besoin d’instructions indirectes, d’images captant son attention et d’expériences sensibles.

Si les apprentissages du royal élève pouvaient passer par des exercices ancrés dans la tradition, Fénelon privilégie une pédagogie originale et incarnée. Il invente ainsi pour lui des fictions, des fables ou des dialogues des morts dans lesquels il fait échanger d’illustres personnages d’époques différentes et de statuts variés. À travers des artistes, des hommes politiques ou des sages, ce sont toute une culture et toute une sagesse qui sont ainsi transmises.

Mais le chef d’œuvre de Fénelon, ce sont Les Aventures de Télémaque dans lesquelles il fit découvrir la politique, la sagesse, l’humanité, mais aussi les vastes horizons de la Méditerranée à cet enfant auquel la condition royale ne permettait guère d’entreprendre de vastes voyages.

Fénelon ou l’éducation par la fiction

3.12 Fenelon

Né en 1651, François de Salignac de La Mothe-Fénelon se voit très tôt confier, après son entrée dans les ordres, des missions qui le mettent au contact de la jeunesse. En 1679, il devient Supérieur des Nouvelles Catholiques, maison accueillant des jeunes filles issues de familles protestantes qui ont récemment embrassé la foi catholique. S’il s’agit essentiellement dans ce cas de conversion, des expériences plus nettement éducatives ne tardent pas à suivre : à la demande de la duchesse et du duc de Beauvillier – gendre de Colbert – dont il est le directeur de conscience et qui est père de neuf filles, il rédige un traité De l’Éducation des filles. Mais c’est surtout son préceptorat auprès du duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, à partir de 1689 qui alimente sa réflexion et sa pratique pédagogique, d’autant qu’il aura également pour tâche d’assurer la formation des deux jeunes frères de l’héritier du trône, le duc d’Anjou et le duc de Berry.

De l’enfant vif et colérique qui lui fut confié, Fénelon sut faire un jeune homme accompli que la mort vint cependant faucher avant qu’il puisse mettre en œuvre la politique insufflée par les soins de son maître. Dès le traité de 1687, qui dépassait la question d’une éducation féminine, Fénelon posait les fondements d’une pédagogie attentive à la spécificité de l’enfance, un temps où le cerveau encore mou, comparable à de la cire, est susceptible de recevoir les inscriptions les plus frappantes. Cette malléabilité exige de choisir les meilleurs modèles car l’enfant est prompt à imiter. Peu enclin au travail et à l’abstraction, son esprit, facilement emporté par l’imagination, a besoin d’instructions indirectes, d’images captant son attention et d’expériences sensibles.

Si les apprentissages du royal élève pouvaient passer par des exercices ancrés dans la tradition, Fénelon privilégie une pédagogie originale et incarnée. Il invente ainsi pour lui des fictions, des fables ou des dialogues des morts dans lesquels il fait échanger d’illustres personnages d’époques différentes et de statuts variés. À travers des artistes, des hommes politiques ou des sages, ce sont toute une culture et toute une sagesse qui sont ainsi transmises.

Mais le chef d’œuvre de Fénelon, ce sont Les Aventures de Télémaque dans lesquelles il fit découvrir la politique, la sagesse, l’humanité, mais aussi les vastes horizons de la Méditerranée à cet enfant auquel la condition royale ne permettait guère d’entreprendre de vastes voyages.

Fénelon ou l’éducation par la fiction

3.12 Fenelon

Né en 1651, François de Salignac de La Mothe-Fénelon se voit très tôt confier, après son entrée dans les ordres, des missions qui le mettent au contact de la jeunesse. En 1679, il devient Supérieur des Nouvelles Catholiques, maison accueillant des jeunes filles issues de familles protestantes qui ont récemment embrassé la foi catholique. S’il s’agit essentiellement dans ce cas de conversion, des expériences plus nettement éducatives ne tardent pas à suivre : à la demande de la duchesse et du duc de Beauvillier – gendre de Colbert – dont il est le directeur de conscience et qui est père de neuf filles, il rédige un traité De l’Éducation des filles. Mais c’est surtout son préceptorat auprès du duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, à partir de 1689 qui alimente sa réflexion et sa pratique pédagogique, d’autant qu’il aura également pour tâche d’assurer la formation des deux jeunes frères de l’héritier du trône, le duc d’Anjou et le duc de Berry.

De l’enfant vif et colérique qui lui fut confié, Fénelon sut faire un jeune homme accompli que la mort vint cependant faucher avant qu’il puisse mettre en œuvre la politique insufflée par les soins de son maître. Dès le traité de 1687, qui dépassait la question d’une éducation féminine, Fénelon posait les fondements d’une pédagogie attentive à la spécificité de l’enfance, un temps où le cerveau encore mou, comparable à de la cire, est susceptible de recevoir les inscriptions les plus frappantes. Cette malléabilité exige de choisir les meilleurs modèles car l’enfant est prompt à imiter. Peu enclin au travail et à l’abstraction, son esprit, facilement emporté par l’imagination, a besoin d’instructions indirectes, d’images captant son attention et d’expériences sensibles.

Si les apprentissages du royal élève pouvaient passer par des exercices ancrés dans la tradition, Fénelon privilégie une pédagogie originale et incarnée. Il invente ainsi pour lui des fictions, des fables ou des dialogues des morts dans lesquels il fait échanger d’illustres personnages d’époques différentes et de statuts variés. À travers des artistes, des hommes politiques ou des sages, ce sont toute une culture et toute une sagesse qui sont ainsi transmises.

Mais le chef d’œuvre de Fénelon, ce sont Les Aventures de Télémaque dans lesquelles il fit découvrir la politique, la sagesse, l’humanité, mais aussi les vastes horizons de la Méditerranée à cet enfant auquel la condition royale ne permettait guère d’entreprendre de vastes voyages.

Fénelon ou l’éducation par la fiction

3.12 Fenelon

Né en 1651, François de Salignac de La Mothe-Fénelon se voit très tôt confier, après son entrée dans les ordres, des missions qui le mettent au contact de la jeunesse. En 1679, il devient Supérieur des Nouvelles Catholiques, maison accueillant des jeunes filles issues de familles protestantes qui ont récemment embrassé la foi catholique. S’il s’agit essentiellement dans ce cas de conversion, des expériences plus nettement éducatives ne tardent pas à suivre : à la demande de la duchesse et du duc de Beauvillier – gendre de Colbert – dont il est le directeur de conscience et qui est père de neuf filles, il rédige un traité De l’Éducation des filles. Mais c’est surtout son préceptorat auprès du duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, à partir de 1689 qui alimente sa réflexion et sa pratique pédagogique, d’autant qu’il aura également pour tâche d’assurer la formation des deux jeunes frères de l’héritier du trône, le duc d’Anjou et le duc de Berry.

De l’enfant vif et colérique qui lui fut confié, Fénelon sut faire un jeune homme accompli que la mort vint cependant faucher avant qu’il puisse mettre en œuvre la politique insufflée par les soins de son maître. Dès le traité de 1687, qui dépassait la question d’une éducation féminine, Fénelon posait les fondements d’une pédagogie attentive à la spécificité de l’enfance, un temps où le cerveau encore mou, comparable à de la cire, est susceptible de recevoir les inscriptions les plus frappantes. Cette malléabilité exige de choisir les meilleurs modèles car l’enfant est prompt à imiter. Peu enclin au travail et à l’abstraction, son esprit, facilement emporté par l’imagination, a besoin d’instructions indirectes, d’images captant son attention et d’expériences sensibles.

Si les apprentissages du royal élève pouvaient passer par des exercices ancrés dans la tradition, Fénelon privilégie une pédagogie originale et incarnée. Il invente ainsi pour lui des fictions, des fables ou des dialogues des morts dans lesquels il fait échanger d’illustres personnages d’époques différentes et de statuts variés. À travers des artistes, des hommes politiques ou des sages, ce sont toute une culture et toute une sagesse qui sont ainsi transmises.

Mais le chef d’œuvre de Fénelon, ce sont Les Aventures de Télémaque dans lesquelles il fit découvrir la politique, la sagesse, l’humanité, mais aussi les vastes horizons de la Méditerranée à cet enfant auquel la condition royale ne permettait guère d’entreprendre de vastes voyages.