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Pour conclure et ouvrir : esquisse d’analyses croisées

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Analyses proposées par : Aude Bretegnier, CREN, Le Mans Université, 2020.

Remerciements à Myriam Dupouy pour le partage inspirant de ses notes de lecture.

Vingt portraits sociolangagiers : un corpus pour explorer des imaginaires sociolangagiers en parcours de migration-intégration

  • Ainsi a-t-on présenté 20 portraits langagiers, trajectoires socio-biographiques relues au filtre de la question des langues, des pratiques et parcours d’appropriations, de transmissions et de recompositions langagières, de l’expérience vécue aux / en langues, des imaginaires plurilingues en contacts et en mobilités.
  • Partant du principe selon lequel : comprendre c’est avant tout contextualiser, chacune de ces « histoires de langues » (Bretegnier, 2008, 2009a, 2016a) a été réalisée à partir d’analyses thématiques des discours épilinguistiques mises en perspective d’éléments de contextualisation socio-historique-linguistique.
    • Il s’agit d’abord de situer les espaces sociolinguistiques pour y inscrire les trajectoires, de reconstruire une chronologie biographique pour restituer les temporalités apparaissant significatives pour le sujet, d’identifier les grandes étapes, les événements ayant fait sens, produit un point de levier, de rupture, de transformation.
    • La thématisation des fragments biographiques livrés dans les discours vise à qualifier les phénomènes sociolangagiers à l’œuvre dans les trajectoires. Les « thèmes » d’analyse s’inscrivent dans la cohérence des questions-clés de la recherche, mais ne sont pas pour autant pré-fixés sous forme de liste exhaustive, sont plutôt envisagés comme à faire surgir du terrain, se (re)formulent dans la logique singulière et située de chaque histoire, et par va-et-vient avec les questions cadres et l’analyse des autres portraits du corpus.
  • Reconstruire les portraits constitue une étape importante, mais pas une fin en soi : ces histoires de langues, dans leur diversité située, deviennent maintenant le corpus, le matériau à partir duquel travailler. Ce sont ici d’autres chantiers qui s’ouvrent !

Pour l’heure, nous ne ferons qu’ouvrir des pistes d’analyses transversales.

Explorer les imaginaires sociolangagiers. Esquisse d’analyses croisées

  • Un Corpus hétérogène, dont l’analyse vise moins la représentativité que la significativité
    • Ce corpus est hétérogène, rassemble des portraits de locuteurs dont les profils socio-éducatifs et générationnels, les univers sociolinguistiques de socialisation et les trajectoires migratoires, sont très diverses, mais tou.te.s ont en commun l’expérience d’une socialisation plurilingue dans une expérience marquée par une mobilité migratoire et d’intégration en France, entre la fin du 20e et le début du 21e siècles.
    • L’hétérogénéité est ainsi assumée. Ce corpus, ces analyses, ne s’inscrivent pas dans une perspective de représentativité mais plutôt de « significativité » (Blanchet, 2005), cherchent à la fois à saisir, dans la singularité située et historicisée de parcours et d’expériences, ce qui est signifiant pour des sujets, et à produire des données significatives pour interroger les enjeux socio-identitaires de la disparité statutaire des langues et ses impacts sur les processus d’appropriation linguistique à l’œuvre en dynamiques de socialisation, d’affiliation, d’intégration sociale, mieux comprendre les freins et les leviers dans l’expérience d’appropriation du français en contexte d’intégration, de la (re)conciliation plurilingue au prise d’idéologies sociolinguistiques qui marquent les manières d’être aux langues et de faire communauté
  • Ces analyses ne sont qu’une esquisse…
    • … ne doivent pas être considérées comme terminées, mais nourrissent un carnet d’hypothèses dans la perspective d’un prochain projet…  bénéficiant du travail et des analyses présentées dans le cadre de ce projet IMALING.
    • Précisons simplement, pour finir, la conception dynamique de la notion d’hypothèses défendue ici dans une perspective qualitative, à la fois empiriques, à construire sur et avec le terrain, et heuristiques, non pas à confirmer / ou infirmer sur le terrain, n’attendant jamais seulement une réponse de l’ordre du oui ou non, mais contenant plutôt des pourquoi, en quoi, explorer, déconstruire et peut-être reconstruire, à travailler sur et avec le terrain, du point de vue du sens et des enjeux, entre histoire, interaction, et projet.

À suivre... sur : http://cren.univ-nantes.fr/

6 thématiques d’analyse qui se déclinent en sous-thématiques

I. Socialisé.e.s dans l’hétérogénéité linguistique : des plurilinguismes complexes

1. Que de langues dans ces répertoires !
2. Mais au-delà de les compter, les qualifier : statuts, fonctions, valeurs
3. Des langues parmi lesquelles le français, l’expérience francophone en contacts et en mobilités
4. Et l’anglais dans tout ça ?

II. Pratiques et politiques (de transmission-appropriation) langagières familiales

1. Des pratiques adossées à des politiques
2. Être parent dans une langue dans laquelle on ne se perçoit pas légitime/ légitimé ?
3. Langues non transmises, langues non reçues : du point de vue des enfants, de la réception

III. Histoires de langues, histoires d’école(s)

1. Dans les parcours socio-éducatifs poussés
2. Dans les parcours marqués par une scolarité brève
3. Dans les parcours marqués par une scolarisation absente

IV. Des étapes biographiques, des questions sociolangagières tout au long de la vie

1. Le temps des enfants qui naissent
2. Le temps des enfants qui grandissent
3. Et le temps des enfants qui partent
4. Devenir grand-mère / grand-parent

V. Migrant un jour…. Migrant toujours ?... et à propos « d’intégration »

1. L’intégration donc l’assimilation linguistique ?
2. Le français langue d’intégration, mais aussi d’exclusion
3. La langue DONC l’intégration ? Et en même temps, tout le contraire ?
4. Adultes, parents, en parcours de migration-intégration : le sens et les enjeux du projet d’appropriation    

VI. Regarder autrement, pour faire boule de neige

Plan de l’exposition →
Imaginaires plurilingues entre familles et écoles : expériences, parcours, démarches didactiques

Analyses proposées par : Aude Bretegnier, CREN, Le Mans Université, 2020.

Remerciements à Myriam Dupouy pour le partage inspirant de ses notes de lecture.

Vingt portraits sociolangagiers : un corpus pour explorer des imaginaires sociolangagiers en parcours de migration-intégration

  • Ainsi a-t-on présenté 20 portraits langagiers, trajectoires socio-biographiques relues au filtre de la question des langues, des pratiques et parcours d’appropriations, de transmissions et de recompositions langagières, de l’expérience vécue aux / en langues, des imaginaires plurilingues en contacts et en mobilités.
  • Partant du principe selon lequel : comprendre c’est avant tout contextualiser, chacune de ces « histoires de langues » (Bretegnier, 2008, 2009a, 2016a) a été réalisée à partir d’analyses thématiques des discours épilinguistiques mises en perspective d’éléments de contextualisation socio-historique-linguistique.
    • Il s’agit d’abord de situer les espaces sociolinguistiques pour y inscrire les trajectoires, de reconstruire une chronologie biographique pour restituer les temporalités apparaissant significatives pour le sujet, d’identifier les grandes étapes, les événements ayant fait sens, produit un point de levier, de rupture, de transformation.
    • La thématisation des fragments biographiques livrés dans les discours vise à qualifier les phénomènes sociolangagiers à l’œuvre dans les trajectoires. Les « thèmes » d’analyse s’inscrivent dans la cohérence des questions-clés de la recherche, mais ne sont pas pour autant pré-fixés sous forme de liste exhaustive, sont plutôt envisagés comme à faire surgir du terrain, se (re)formulent dans la logique singulière et située de chaque histoire, et par va-et-vient avec les questions cadres et l’analyse des autres portraits du corpus.
  • Reconstruire les portraits constitue une étape importante, mais pas une fin en soi : ces histoires de langues, dans leur diversité située, deviennent maintenant le corpus, le matériau à partir duquel travailler. Ce sont ici d’autres chantiers qui s’ouvrent !

Pour l’heure, nous ne ferons qu’ouvrir des pistes d’analyses transversales.

Explorer les imaginaires sociolangagiers. Esquisse d’analyses croisées

  • Un Corpus hétérogène, dont l’analyse vise moins la représentativité que la significativité
    • Ce corpus est hétérogène, rassemble des portraits de locuteurs dont les profils socio-éducatifs et générationnels, les univers sociolinguistiques de socialisation et les trajectoires migratoires, sont très diverses, mais tou.te.s ont en commun l’expérience d’une socialisation plurilingue dans une expérience marquée par une mobilité migratoire et d’intégration en France, entre la fin du 20e et le début du 21e siècles.
    • L’hétérogénéité est ainsi assumée. Ce corpus, ces analyses, ne s’inscrivent pas dans une perspective de représentativité mais plutôt de « significativité » (Blanchet, 2005), cherchent à la fois à saisir, dans la singularité située et historicisée de parcours et d’expériences, ce qui est signifiant pour des sujets, et à produire des données significatives pour interroger les enjeux socio-identitaires de la disparité statutaire des langues et ses impacts sur les processus d’appropriation linguistique à l’œuvre en dynamiques de socialisation, d’affiliation, d’intégration sociale, mieux comprendre les freins et les leviers dans l’expérience d’appropriation du français en contexte d’intégration, de la (re)conciliation plurilingue au prise d’idéologies sociolinguistiques qui marquent les manières d’être aux langues et de faire communauté
  • Ces analyses ne sont qu’une esquisse…
    • … ne doivent pas être considérées comme terminées, mais nourrissent un carnet d’hypothèses dans la perspective d’un prochain projet…  bénéficiant du travail et des analyses présentées dans le cadre de ce projet IMALING.
    • Précisons simplement, pour finir, la conception dynamique de la notion d’hypothèses défendue ici dans une perspective qualitative, à la fois empiriques, à construire sur et avec le terrain, et heuristiques, non pas à confirmer / ou infirmer sur le terrain, n’attendant jamais seulement une réponse de l’ordre du oui ou non, mais contenant plutôt des pourquoi, en quoi, explorer, déconstruire et peut-être reconstruire, à travailler sur et avec le terrain, du point de vue du sens et des enjeux, entre histoire, interaction, et projet.

À suivre... sur : http://cren.univ-nantes.fr/

6 thématiques d’analyse qui se déclinent en sous-thématiques

I. Socialisé.e.s dans l’hétérogénéité linguistique : des plurilinguismes complexes

1. Que de langues dans ces répertoires !
2. Mais au-delà de les compter, les qualifier : statuts, fonctions, valeurs
3. Des langues parmi lesquelles le français, l’expérience francophone en contacts et en mobilités
4. Et l’anglais dans tout ça ?

II. Pratiques et politiques (de transmission-appropriation) langagières familiales

1. Des pratiques adossées à des politiques
2. Être parent dans une langue dans laquelle on ne se perçoit pas légitime/ légitimé ?
3. Langues non transmises, langues non reçues : du point de vue des enfants, de la réception

III. Histoires de langues, histoires d’école(s)

1. Dans les parcours socio-éducatifs poussés
2. Dans les parcours marqués par une scolarité brève
3. Dans les parcours marqués par une scolarisation absente

IV. Des étapes biographiques, des questions sociolangagières tout au long de la vie

1. Le temps des enfants qui naissent
2. Le temps des enfants qui grandissent
3. Et le temps des enfants qui partent
4. Devenir grand-mère / grand-parent

V. Migrant un jour…. Migrant toujours ?... et à propos « d’intégration »

1. L’intégration donc l’assimilation linguistique ?
2. Le français langue d’intégration, mais aussi d’exclusion
3. La langue DONC l’intégration ? Et en même temps, tout le contraire ?
4. Adultes, parents, en parcours de migration-intégration : le sens et les enjeux du projet d’appropriation    

VI. Regarder autrement, pour faire boule de neige

Analyses proposées par : Aude Bretegnier, CREN, Le Mans Université, 2020.

Remerciements à Myriam Dupouy pour le partage inspirant de ses notes de lecture.

Vingt portraits sociolangagiers : un corpus pour explorer des imaginaires sociolangagiers en parcours de migration-intégration

  • Ainsi a-t-on présenté 20 portraits langagiers, trajectoires socio-biographiques relues au filtre de la question des langues, des pratiques et parcours d’appropriations, de transmissions et de recompositions langagières, de l’expérience vécue aux / en langues, des imaginaires plurilingues en contacts et en mobilités.
  • Partant du principe selon lequel : comprendre c’est avant tout contextualiser, chacune de ces « histoires de langues » (Bretegnier, 2008, 2009a, 2016a) a été réalisée à partir d’analyses thématiques des discours épilinguistiques mises en perspective d’éléments de contextualisation socio-historique-linguistique.
    • Il s’agit d’abord de situer les espaces sociolinguistiques pour y inscrire les trajectoires, de reconstruire une chronologie biographique pour restituer les temporalités apparaissant significatives pour le sujet, d’identifier les grandes étapes, les événements ayant fait sens, produit un point de levier, de rupture, de transformation.
    • La thématisation des fragments biographiques livrés dans les discours vise à qualifier les phénomènes sociolangagiers à l’œuvre dans les trajectoires. Les « thèmes » d’analyse s’inscrivent dans la cohérence des questions-clés de la recherche, mais ne sont pas pour autant pré-fixés sous forme de liste exhaustive, sont plutôt envisagés comme à faire surgir du terrain, se (re)formulent dans la logique singulière et située de chaque histoire, et par va-et-vient avec les questions cadres et l’analyse des autres portraits du corpus.
  • Reconstruire les portraits constitue une étape importante, mais pas une fin en soi : ces histoires de langues, dans leur diversité située, deviennent maintenant le corpus, le matériau à partir duquel travailler. Ce sont ici d’autres chantiers qui s’ouvrent !

Pour l’heure, nous ne ferons qu’ouvrir des pistes d’analyses transversales.

Explorer les imaginaires sociolangagiers. Esquisse d’analyses croisées

  • Un Corpus hétérogène, dont l’analyse vise moins la représentativité que la significativité
    • Ce corpus est hétérogène, rassemble des portraits de locuteurs dont les profils socio-éducatifs et générationnels, les univers sociolinguistiques de socialisation et les trajectoires migratoires, sont très diverses, mais tou.te.s ont en commun l’expérience d’une socialisation plurilingue dans une expérience marquée par une mobilité migratoire et d’intégration en France, entre la fin du 20e et le début du 21e siècles.
    • L’hétérogénéité est ainsi assumée. Ce corpus, ces analyses, ne s’inscrivent pas dans une perspective de représentativité mais plutôt de « significativité » (Blanchet, 2005), cherchent à la fois à saisir, dans la singularité située et historicisée de parcours et d’expériences, ce qui est signifiant pour des sujets, et à produire des données significatives pour interroger les enjeux socio-identitaires de la disparité statutaire des langues et ses impacts sur les processus d’appropriation linguistique à l’œuvre en dynamiques de socialisation, d’affiliation, d’intégration sociale, mieux comprendre les freins et les leviers dans l’expérience d’appropriation du français en contexte d’intégration, de la (re)conciliation plurilingue au prise d’idéologies sociolinguistiques qui marquent les manières d’être aux langues et de faire communauté
  • Ces analyses ne sont qu’une esquisse…
    • … ne doivent pas être considérées comme terminées, mais nourrissent un carnet d’hypothèses dans la perspective d’un prochain projet…  bénéficiant du travail et des analyses présentées dans le cadre de ce projet IMALING.
    • Précisons simplement, pour finir, la conception dynamique de la notion d’hypothèses défendue ici dans une perspective qualitative, à la fois empiriques, à construire sur et avec le terrain, et heuristiques, non pas à confirmer / ou infirmer sur le terrain, n’attendant jamais seulement une réponse de l’ordre du oui ou non, mais contenant plutôt des pourquoi, en quoi, explorer, déconstruire et peut-être reconstruire, à travailler sur et avec le terrain, du point de vue du sens et des enjeux, entre histoire, interaction, et projet.

À suivre... sur : http://cren.univ-nantes.fr/

6 thématiques d’analyse qui se déclinent en sous-thématiques

I. Socialisé.e.s dans l’hétérogénéité linguistique : des plurilinguismes complexes

1. Que de langues dans ces répertoires !
2. Mais au-delà de les compter, les qualifier : statuts, fonctions, valeurs
3. Des langues parmi lesquelles le français, l’expérience francophone en contacts et en mobilités
4. Et l’anglais dans tout ça ?

II. Pratiques et politiques (de transmission-appropriation) langagières familiales

1. Des pratiques adossées à des politiques
2. Être parent dans une langue dans laquelle on ne se perçoit pas légitime/ légitimé ?
3. Langues non transmises, langues non reçues : du point de vue des enfants, de la réception

III. Histoires de langues, histoires d’école(s)

1. Dans les parcours socio-éducatifs poussés
2. Dans les parcours marqués par une scolarité brève
3. Dans les parcours marqués par une scolarisation absente

IV. Des étapes biographiques, des questions sociolangagières tout au long de la vie

1. Le temps des enfants qui naissent
2. Le temps des enfants qui grandissent
3. Et le temps des enfants qui partent
4. Devenir grand-mère / grand-parent

V. Migrant un jour…. Migrant toujours ?... et à propos « d’intégration »

1. L’intégration donc l’assimilation linguistique ?
2. Le français langue d’intégration, mais aussi d’exclusion
3. La langue DONC l’intégration ? Et en même temps, tout le contraire ?
4. Adultes, parents, en parcours de migration-intégration : le sens et les enjeux du projet d’appropriation    

VI. Regarder autrement, pour faire boule de neige

Analyses proposées par : Aude Bretegnier, CREN, Le Mans Université, 2020.

Remerciements à Myriam Dupouy pour le partage inspirant de ses notes de lecture.

Vingt portraits sociolangagiers : un corpus pour explorer des imaginaires sociolangagiers en parcours de migration-intégration

  • Ainsi a-t-on présenté 20 portraits langagiers, trajectoires socio-biographiques relues au filtre de la question des langues, des pratiques et parcours d’appropriations, de transmissions et de recompositions langagières, de l’expérience vécue aux / en langues, des imaginaires plurilingues en contacts et en mobilités.
  • Partant du principe selon lequel : comprendre c’est avant tout contextualiser, chacune de ces « histoires de langues » (Bretegnier, 2008, 2009a, 2016a) a été réalisée à partir d’analyses thématiques des discours épilinguistiques mises en perspective d’éléments de contextualisation socio-historique-linguistique.
    • Il s’agit d’abord de situer les espaces sociolinguistiques pour y inscrire les trajectoires, de reconstruire une chronologie biographique pour restituer les temporalités apparaissant significatives pour le sujet, d’identifier les grandes étapes, les événements ayant fait sens, produit un point de levier, de rupture, de transformation.
    • La thématisation des fragments biographiques livrés dans les discours vise à qualifier les phénomènes sociolangagiers à l’œuvre dans les trajectoires. Les « thèmes » d’analyse s’inscrivent dans la cohérence des questions-clés de la recherche, mais ne sont pas pour autant pré-fixés sous forme de liste exhaustive, sont plutôt envisagés comme à faire surgir du terrain, se (re)formulent dans la logique singulière et située de chaque histoire, et par va-et-vient avec les questions cadres et l’analyse des autres portraits du corpus.
  • Reconstruire les portraits constitue une étape importante, mais pas une fin en soi : ces histoires de langues, dans leur diversité située, deviennent maintenant le corpus, le matériau à partir duquel travailler. Ce sont ici d’autres chantiers qui s’ouvrent !

Pour l’heure, nous ne ferons qu’ouvrir des pistes d’analyses transversales.

Explorer les imaginaires sociolangagiers. Esquisse d’analyses croisées

  • Un Corpus hétérogène, dont l’analyse vise moins la représentativité que la significativité
    • Ce corpus est hétérogène, rassemble des portraits de locuteurs dont les profils socio-éducatifs et générationnels, les univers sociolinguistiques de socialisation et les trajectoires migratoires, sont très diverses, mais tou.te.s ont en commun l’expérience d’une socialisation plurilingue dans une expérience marquée par une mobilité migratoire et d’intégration en France, entre la fin du 20e et le début du 21e siècles.
    • L’hétérogénéité est ainsi assumée. Ce corpus, ces analyses, ne s’inscrivent pas dans une perspective de représentativité mais plutôt de « significativité » (Blanchet, 2005), cherchent à la fois à saisir, dans la singularité située et historicisée de parcours et d’expériences, ce qui est signifiant pour des sujets, et à produire des données significatives pour interroger les enjeux socio-identitaires de la disparité statutaire des langues et ses impacts sur les processus d’appropriation linguistique à l’œuvre en dynamiques de socialisation, d’affiliation, d’intégration sociale, mieux comprendre les freins et les leviers dans l’expérience d’appropriation du français en contexte d’intégration, de la (re)conciliation plurilingue au prise d’idéologies sociolinguistiques qui marquent les manières d’être aux langues et de faire communauté
  • Ces analyses ne sont qu’une esquisse…
    • … ne doivent pas être considérées comme terminées, mais nourrissent un carnet d’hypothèses dans la perspective d’un prochain projet…  bénéficiant du travail et des analyses présentées dans le cadre de ce projet IMALING.
    • Précisons simplement, pour finir, la conception dynamique de la notion d’hypothèses défendue ici dans une perspective qualitative, à la fois empiriques, à construire sur et avec le terrain, et heuristiques, non pas à confirmer / ou infirmer sur le terrain, n’attendant jamais seulement une réponse de l’ordre du oui ou non, mais contenant plutôt des pourquoi, en quoi, explorer, déconstruire et peut-être reconstruire, à travailler sur et avec le terrain, du point de vue du sens et des enjeux, entre histoire, interaction, et projet.

À suivre... sur : http://cren.univ-nantes.fr/

6 thématiques d’analyse qui se déclinent en sous-thématiques

I. Socialisé.e.s dans l’hétérogénéité linguistique : des plurilinguismes complexes

1. Que de langues dans ces répertoires !
2. Mais au-delà de les compter, les qualifier : statuts, fonctions, valeurs
3. Des langues parmi lesquelles le français, l’expérience francophone en contacts et en mobilités
4. Et l’anglais dans tout ça ?

II. Pratiques et politiques (de transmission-appropriation) langagières familiales

1. Des pratiques adossées à des politiques
2. Être parent dans une langue dans laquelle on ne se perçoit pas légitime/ légitimé ?
3. Langues non transmises, langues non reçues : du point de vue des enfants, de la réception

III. Histoires de langues, histoires d’école(s)

1. Dans les parcours socio-éducatifs poussés
2. Dans les parcours marqués par une scolarité brève
3. Dans les parcours marqués par une scolarisation absente

IV. Des étapes biographiques, des questions sociolangagières tout au long de la vie

1. Le temps des enfants qui naissent
2. Le temps des enfants qui grandissent
3. Et le temps des enfants qui partent
4. Devenir grand-mère / grand-parent

V. Migrant un jour…. Migrant toujours ?... et à propos « d’intégration »

1. L’intégration donc l’assimilation linguistique ?
2. Le français langue d’intégration, mais aussi d’exclusion
3. La langue DONC l’intégration ? Et en même temps, tout le contraire ?
4. Adultes, parents, en parcours de migration-intégration : le sens et les enjeux du projet d’appropriation    

VI. Regarder autrement, pour faire boule de neige