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L’ENFANT, UN ÊTRE À FORMER
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DES RÉGENTS ET D’ANCIENS ÉLÈVES TÉMOIGNENT
BIBLIOTHÈQUE SONORE
51 ans, née en Russie Fragments d’histoire de languesTerrain 4 : Adultes, 2015-2016. |
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Une histoire magique…
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Au sein du couple, le français ou rien!LA explique que le français est la seule langue du couple. C’est un choix, et même si l’anglais est une autre langue commune possible, il n’est pas envisageable de changer de perspective. Lorsque je l’interroge sur un éventuel apprentissage du russe par son mari, LA rit de bon cœur : il est trop vieux, ça ne l’intéresse pas. Et c’est elle qui a choisi de venir vivre en France, pas l’inverse. |
Le russe et le français : deux « belles langues »
La francophilie et francophonie historiques sont ici autant d’attraits pour la langue française, dotée de prestige car parlée par les élites. |
L’ambivalence des accents |
« [une] nouvelle langue pour [une] vie nouvelle… » |
LA dit être « fière » de son accent russe en français. Si l’accent est ici un marqueur identitaire, il est également sociolinguistiquement situé car en rapport avec le statut dominant du russe et les représentations positives liées à cette langue synonyme de pouvoir et de domination (dans certaines zones de Russie). Mais si son accent russe la rend parfois fière, elle est également satisfaite lorsqu’il devient invisible, comme elle le rapporte dans une anecdote où une femme ne remarque qu’elle a un accent en parlant français. Cet accent russe, passé d’étendard à invisible devient alors une marque de bonne maîtrise de la langue. Cette ambivalence entre la fierté d’être reconnue comme russe (forme d’authenticité- comprise au sens de construction sociale) d’un côté, et la fierté d’avoir acquis un niveau de français suffisant pour ne pas être reconnue comme russe, est exprimée ici de telle forme qu’il n’y a pas de dualité exprimée, mais une forme de revendication d’un droit à la pluralité. |
Le vrai russe et le dialectePour LA., il y a le vrai russe, et les dialectes. Cette séparation, comprise comme une dépréciation de la variation en russe et perçue comme un appauvrissement, permet aussi de comprendre son envie de parler le « bon » français. |
Les « gros » accents, reprise d’idéologies dominantes et glottophobie « inconsciente » ?LA pense que son niveau de français est primordial pour sa recherche professionnelle. Plus le niveau de langue sera bon, meilleur sera le travail et donc sa situation sociale. La crainte d’un déclassement est palpable, les efforts de distinction dont elle fait montre peuvent être compris comme symptôme et remède de ce sentiment de déclassement sociolinguistique (Dupouy, 2020). La peur d’un déclassement sociolinguistique ?LA pense que son niveau de français est primordial pour sa recherche professionnelle. Plus le niveau de langue sera bon, meilleur sera le travail et donc sa situation sociale. La crainte d’un déclassement est palpable, les efforts de distinction dont elle fait montre peuvent être compris comme symptôme et remède de ce sentiment de déclassement sociolinguistique (Dupouy, 2020). |
Imaginaires plurilingues entre familles et écoles : expériences, parcours, démarches didactiques
- Imaginaires plurilingues entre familles et écoles
- 1. IMALING : problématique, étayages et référents, opérationnalisation du programme
- 2. IMALING : Corpus et analyses : 20 portraits sociolangagiers et analyses transversales
- Présentation générale du Corpus
- 6 Terrains et dispositifs de collecte du Corpus
- Petites notices de contextualisation sociolinguistique pour situer les univers de socialisation
- Algérie
- Angola
- Bangladesh
- Chine (Canton)
- Colombie
- Corée du Sud
- Gabon
- Ingouchie
- Maroc
- Mayotte, Anjouan, Comores
- Russie
- Sénégal
- Fragments d’histoires de langues en parcours de mobilités migratoires et d’insertion sociale
- Mode d'emploi
- Collégiens allophones en inclusion scolaire
- DA
- CG
- RU
- SL
- FA
- Des femmes, mères, grand-mères, en parcours d’intégration et d’appropriation du français
- Fatima
- Sahida
- Relyes
- ZH
- KH
- LA
- SI et ZU
- AS
- Zohra
- Farida
- Étudiants en mobilités migratoires et parcours d’insertion
- Seydou
- Laurianne et Hugues
- Mb
- Pour conclure et ouvrir : esquisse d’analyses croisées
- I. Socialisé.e.s dans l’hétérogénéité : des plurilinguismes complexes
- II. Pratiques (de transmission-appropriation) langagières familiales
- III. Histoires de langues, histoires d’écoles
- IV. Des étapes biographiques, des questions sociolangagières tout au long de la vie
- V. Migrant un jour…. Migrant toujours ?... et à propos « d’intégration »
- VI. Regarder autrement, pour faire boule de neige
- 4. IMALING : Mallettes et ressources co-éducatives plurilingues et interculturelles
- Qui sommes-nous ?
51 ans, née en Russie Fragments d’histoire de languesTerrain 4 : Adultes, 2015-2016. |
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Une histoire magique…
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Au sein du couple, le français ou rien!LA explique que le français est la seule langue du couple. C’est un choix, et même si l’anglais est une autre langue commune possible, il n’est pas envisageable de changer de perspective. Lorsque je l’interroge sur un éventuel apprentissage du russe par son mari, LA rit de bon cœur : il est trop vieux, ça ne l’intéresse pas. Et c’est elle qui a choisi de venir vivre en France, pas l’inverse. |
Le russe et le français : deux « belles langues »
La francophilie et francophonie historiques sont ici autant d’attraits pour la langue française, dotée de prestige car parlée par les élites. |
L’ambivalence des accents |
« [une] nouvelle langue pour [une] vie nouvelle… » |
LA dit être « fière » de son accent russe en français. Si l’accent est ici un marqueur identitaire, il est également sociolinguistiquement situé car en rapport avec le statut dominant du russe et les représentations positives liées à cette langue synonyme de pouvoir et de domination (dans certaines zones de Russie). Mais si son accent russe la rend parfois fière, elle est également satisfaite lorsqu’il devient invisible, comme elle le rapporte dans une anecdote où une femme ne remarque qu’elle a un accent en parlant français. Cet accent russe, passé d’étendard à invisible devient alors une marque de bonne maîtrise de la langue. Cette ambivalence entre la fierté d’être reconnue comme russe (forme d’authenticité- comprise au sens de construction sociale) d’un côté, et la fierté d’avoir acquis un niveau de français suffisant pour ne pas être reconnue comme russe, est exprimée ici de telle forme qu’il n’y a pas de dualité exprimée, mais une forme de revendication d’un droit à la pluralité. |
Le vrai russe et le dialectePour LA., il y a le vrai russe, et les dialectes. Cette séparation, comprise comme une dépréciation de la variation en russe et perçue comme un appauvrissement, permet aussi de comprendre son envie de parler le « bon » français. |
Les « gros » accents, reprise d’idéologies dominantes et glottophobie « inconsciente » ?LA pense que son niveau de français est primordial pour sa recherche professionnelle. Plus le niveau de langue sera bon, meilleur sera le travail et donc sa situation sociale. La crainte d’un déclassement est palpable, les efforts de distinction dont elle fait montre peuvent être compris comme symptôme et remède de ce sentiment de déclassement sociolinguistique (Dupouy, 2020). La peur d’un déclassement sociolinguistique ?LA pense que son niveau de français est primordial pour sa recherche professionnelle. Plus le niveau de langue sera bon, meilleur sera le travail et donc sa situation sociale. La crainte d’un déclassement est palpable, les efforts de distinction dont elle fait montre peuvent être compris comme symptôme et remède de ce sentiment de déclassement sociolinguistique (Dupouy, 2020). |
51 ans, née en Russie Fragments d’histoire de languesTerrain 4 : Adultes, 2015-2016. |
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Au sein du couple, le français ou rien!LA explique que le français est la seule langue du couple. C’est un choix, et même si l’anglais est une autre langue commune possible, il n’est pas envisageable de changer de perspective. Lorsque je l’interroge sur un éventuel apprentissage du russe par son mari, LA rit de bon cœur : il est trop vieux, ça ne l’intéresse pas. Et c’est elle qui a choisi de venir vivre en France, pas l’inverse. |
Le russe et le français : deux « belles langues »
La francophilie et francophonie historiques sont ici autant d’attraits pour la langue française, dotée de prestige car parlée par les élites. |
L’ambivalence des accents |
« [une] nouvelle langue pour [une] vie nouvelle… » |
LA dit être « fière » de son accent russe en français. Si l’accent est ici un marqueur identitaire, il est également sociolinguistiquement situé car en rapport avec le statut dominant du russe et les représentations positives liées à cette langue synonyme de pouvoir et de domination (dans certaines zones de Russie). Mais si son accent russe la rend parfois fière, elle est également satisfaite lorsqu’il devient invisible, comme elle le rapporte dans une anecdote où une femme ne remarque qu’elle a un accent en parlant français. Cet accent russe, passé d’étendard à invisible devient alors une marque de bonne maîtrise de la langue. Cette ambivalence entre la fierté d’être reconnue comme russe (forme d’authenticité- comprise au sens de construction sociale) d’un côté, et la fierté d’avoir acquis un niveau de français suffisant pour ne pas être reconnue comme russe, est exprimée ici de telle forme qu’il n’y a pas de dualité exprimée, mais une forme de revendication d’un droit à la pluralité. |
Le vrai russe et le dialectePour LA., il y a le vrai russe, et les dialectes. Cette séparation, comprise comme une dépréciation de la variation en russe et perçue comme un appauvrissement, permet aussi de comprendre son envie de parler le « bon » français. |
Les « gros » accents, reprise d’idéologies dominantes et glottophobie « inconsciente » ?LA pense que son niveau de français est primordial pour sa recherche professionnelle. Plus le niveau de langue sera bon, meilleur sera le travail et donc sa situation sociale. La crainte d’un déclassement est palpable, les efforts de distinction dont elle fait montre peuvent être compris comme symptôme et remède de ce sentiment de déclassement sociolinguistique (Dupouy, 2020). La peur d’un déclassement sociolinguistique ?LA pense que son niveau de français est primordial pour sa recherche professionnelle. Plus le niveau de langue sera bon, meilleur sera le travail et donc sa situation sociale. La crainte d’un déclassement est palpable, les efforts de distinction dont elle fait montre peuvent être compris comme symptôme et remède de ce sentiment de déclassement sociolinguistique (Dupouy, 2020). |
51 ans, née en Russie Fragments d’histoire de languesTerrain 4 : Adultes, 2015-2016. |
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Une histoire magique…
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Au sein du couple, le français ou rien!LA explique que le français est la seule langue du couple. C’est un choix, et même si l’anglais est une autre langue commune possible, il n’est pas envisageable de changer de perspective. Lorsque je l’interroge sur un éventuel apprentissage du russe par son mari, LA rit de bon cœur : il est trop vieux, ça ne l’intéresse pas. Et c’est elle qui a choisi de venir vivre en France, pas l’inverse. |
Le russe et le français : deux « belles langues »
La francophilie et francophonie historiques sont ici autant d’attraits pour la langue française, dotée de prestige car parlée par les élites. |
L’ambivalence des accents |
« [une] nouvelle langue pour [une] vie nouvelle… » |
LA dit être « fière » de son accent russe en français. Si l’accent est ici un marqueur identitaire, il est également sociolinguistiquement situé car en rapport avec le statut dominant du russe et les représentations positives liées à cette langue synonyme de pouvoir et de domination (dans certaines zones de Russie). Mais si son accent russe la rend parfois fière, elle est également satisfaite lorsqu’il devient invisible, comme elle le rapporte dans une anecdote où une femme ne remarque qu’elle a un accent en parlant français. Cet accent russe, passé d’étendard à invisible devient alors une marque de bonne maîtrise de la langue. Cette ambivalence entre la fierté d’être reconnue comme russe (forme d’authenticité- comprise au sens de construction sociale) d’un côté, et la fierté d’avoir acquis un niveau de français suffisant pour ne pas être reconnue comme russe, est exprimée ici de telle forme qu’il n’y a pas de dualité exprimée, mais une forme de revendication d’un droit à la pluralité. |
Le vrai russe et le dialectePour LA., il y a le vrai russe, et les dialectes. Cette séparation, comprise comme une dépréciation de la variation en russe et perçue comme un appauvrissement, permet aussi de comprendre son envie de parler le « bon » français. |
Les « gros » accents, reprise d’idéologies dominantes et glottophobie « inconsciente » ?LA pense que son niveau de français est primordial pour sa recherche professionnelle. Plus le niveau de langue sera bon, meilleur sera le travail et donc sa situation sociale. La crainte d’un déclassement est palpable, les efforts de distinction dont elle fait montre peuvent être compris comme symptôme et remède de ce sentiment de déclassement sociolinguistique (Dupouy, 2020). La peur d’un déclassement sociolinguistique ?LA pense que son niveau de français est primordial pour sa recherche professionnelle. Plus le niveau de langue sera bon, meilleur sera le travail et donc sa situation sociale. La crainte d’un déclassement est palpable, les efforts de distinction dont elle fait montre peuvent être compris comme symptôme et remède de ce sentiment de déclassement sociolinguistique (Dupouy, 2020). |