SI et ZU
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DES RÉGENTS ET D’ANCIENS ÉLÈVES TÉMOIGNENT
BIBLIOTHÈQUE SONORE
34 ans, née à Mayotte | 43 ans, née à Anjouan |
Proches et différentes
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Proches et différentes, deux histoires croisées |
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Mahorais, arabe, français : une langue maternelle, deux langues d’éducationAS : - […] à l’école coranique […] on te tapait hein/ J’ai toujours aimé l’école, apprendre des trucsForm1 : - vous vous souvenez quand vous avez appris à écrire ? L’expérience de l’écrit mobilisée pour transcrire son oralitéSI : - […] j’écris des chansons en mahorais mais avec les lettres françaises / l’alphabet / normalement c’est les lettres arabes / mais là / j’écris avec les lettres françaises / mais c’est du mahorais/ Ecrire en mahorais, sa langue orale, exclue de l’école, statutairement minorée investie comme « langue » dans l’acte de son écriture, estimée digne de l’écrit. |
On perçoit quelquefois à quel point ZU est fatiguée, mais semble affronter la vie avec détermination, dont elle fait aussi continuellement preuve au sein de l’atelier. |
Anjouanais-mahorais langue(s) maternelle(s), arabe, puis françaisForm2 : - toi ZU / tu es contre la polygamie alors ? Première épouse d’un mariage polygame devenu illégal en France |
Proches et différentes…
Trois points d’analyse pour croiser deux portraits sociolangagiers
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Socialisées en situation de contacts de langues : pratiques et compétences plurilingues
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Form1 : - c’est en quelle langue? ZU : - [écoute d‘un énoncé en malgache] : là c’est non / comme par exemple c’est pas bien/ |
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Une « langue mélangée » ?Cette thématique ouvrira dans l’atelier un échange sur les contacts de langues, la variation, les emprunts… ce qui fait la vitalité linguistique Peu consciente de la richesse de son plurilinguisme, ZU minore ses compétencesL’espagnol, langue inconnue, sonne familier à l’oreille plurilingue de ZU…ZU – [l’espagnol] c’est vrai ça ressemble [au français] / c’est la même famille / la famille comme le français Ce faisant, elle montre aussi qu’elle investit affectivement le français et son apprentissage. |
Une relation d’étayage linguistique… rejoue-t-elle la disparité des statuts et trajectoires socio-éducatives ?
Des compétences pluri-/inter-lingues, mises au service de l’étayage que procure SI à ZU pour l’aider à s’exprimer, moteur d’une véritable interaction de médiation plurilingue avec le groupe |
Pratiques (de transmission-appropriation) langagières familialesEn famille, avec les enfants, c’est « en bilingue » que s’opèrent les échanges |
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Des évolutions… « la langue commence à perdre un peu »Form2 – et à la maison tu parles en quelle langue ? La petite ne comprend pas le mahorais, les ainés semblent parfois le rejeterSI : - moi l’aîné-là / les deux grands qui sont nés à Mayotte / quand je leur parle en mahorais ils comprennent / mais des fois / ils veulent pas/ au lieu de me répondre en notre langue / ils me répondent français Comprendre ou pas, accepter/ refuser… ce qui se joue pour les enfants dans la conciliation des langues de filiation et d’affiliation… entre famille et école |
Être parent dans une langue dans laquelle on ne se perçoit pas légitime/ légitimé ? |
Appropriation de la minorisation et ressentis épilinguistiques conflictuels… honte, culpabilité, insécurité linguistique
Parents modèles, contre-modèles… transmetteur selon ses propres références et « passeur » (Hassoun, 2002), autorisant l’enfant du devenir plurilingue. |
ZU : - aujourd’hui / [rire] j’ai parlé français avec [XXXX] ma fille // j’ai déposé à l’école // elle a dit maman je /euh / On voit bien ici l’interaction d’étayage |
Compétences asymétriques en langues inégalement légitimées, une parole parentale fragilisée, chacune développe ses stratégies |
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SI : - et les deux petits / je leur parle toujours en français / sauf quand vraiment je me fâche [rire] LÀ / je dois parler vite / alors je parle en mahorais [rire] / mais LÀ ils comprennent hein [rires] // parce que s’ils ne comprennent pas / ils savent qu’il va leur arriver des problèmes euh [rires] // bon après je me calme / je dis / assis-toi / euh / je repasse au français / mais je suis obligée / parce que / si on le dit en français / euh / gentiment / ça va pas marcher hein / |
Et d’autres pratiques pour réamorcer la transmission de la langue minorée…
« Une transmission réussie offre à celui qui la reçoit un espace de liberté et une assise qui lui permet de quitter (le passé) pour (mieux le) retrouver. » |
Imaginaires plurilingues entre familles et écoles : expériences, parcours, démarches didactiques
- Imaginaires plurilingues entre familles et écoles
- 1. IMALING : problématique, étayages et référents, opérationnalisation du programme
- 2. IMALING : Corpus et analyses : 20 portraits sociolangagiers et analyses transversales
- Présentation générale du Corpus
- 6 Terrains et dispositifs de collecte du Corpus
- Petites notices de contextualisation sociolinguistique pour situer les univers de socialisation
- Algérie
- Angola
- Bangladesh
- Chine (Canton)
- Colombie
- Corée du Sud
- Gabon
- Ingouchie
- Maroc
- Mayotte, Anjouan, Comores
- Russie
- Sénégal
- Fragments d’histoires de langues en parcours de mobilités migratoires et d’insertion sociale
- Mode d'emploi
- Collégiens allophones en inclusion scolaire
- DA
- CG
- RU
- SL
- FA
- Des femmes, mères, grand-mères, en parcours d’intégration et d’appropriation du français
- Fatima
- Sahida
- Relyes
- ZH
- KH
- LA
- SI et ZU
- AS
- Zohra
- Farida
- Étudiants en mobilités migratoires et parcours d’insertion
- Seydou
- Laurianne et Hugues
- Mb
- Pour conclure et ouvrir : esquisse d’analyses croisées
- I. Socialisé.e.s dans l’hétérogénéité : des plurilinguismes complexes
- II. Pratiques (de transmission-appropriation) langagières familiales
- III. Histoires de langues, histoires d’écoles
- IV. Des étapes biographiques, des questions sociolangagières tout au long de la vie
- V. Migrant un jour…. Migrant toujours ?... et à propos « d’intégration »
- VI. Regarder autrement, pour faire boule de neige
- 4. IMALING : Mallettes et ressources co-éducatives plurilingues et interculturelles
- Qui sommes-nous ?
34 ans, née à Mayotte | 43 ans, née à Anjouan |
Proches et différentes
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Proches et différentes, deux histoires croisées |
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Mahorais, arabe, français : une langue maternelle, deux langues d’éducationAS : - […] à l’école coranique […] on te tapait hein/ J’ai toujours aimé l’école, apprendre des trucsForm1 : - vous vous souvenez quand vous avez appris à écrire ? L’expérience de l’écrit mobilisée pour transcrire son oralitéSI : - […] j’écris des chansons en mahorais mais avec les lettres françaises / l’alphabet / normalement c’est les lettres arabes / mais là / j’écris avec les lettres françaises / mais c’est du mahorais/ Ecrire en mahorais, sa langue orale, exclue de l’école, statutairement minorée investie comme « langue » dans l’acte de son écriture, estimée digne de l’écrit. |
On perçoit quelquefois à quel point ZU est fatiguée, mais semble affronter la vie avec détermination, dont elle fait aussi continuellement preuve au sein de l’atelier. |
Anjouanais-mahorais langue(s) maternelle(s), arabe, puis françaisForm2 : - toi ZU / tu es contre la polygamie alors ? Première épouse d’un mariage polygame devenu illégal en France |
Proches et différentes…
Trois points d’analyse pour croiser deux portraits sociolangagiers
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Socialisées en situation de contacts de langues : pratiques et compétences plurilingues
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Form1 : - c’est en quelle langue? ZU : - [écoute d‘un énoncé en malgache] : là c’est non / comme par exemple c’est pas bien/ |
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Une « langue mélangée » ?Cette thématique ouvrira dans l’atelier un échange sur les contacts de langues, la variation, les emprunts… ce qui fait la vitalité linguistique Peu consciente de la richesse de son plurilinguisme, ZU minore ses compétencesL’espagnol, langue inconnue, sonne familier à l’oreille plurilingue de ZU…ZU – [l’espagnol] c’est vrai ça ressemble [au français] / c’est la même famille / la famille comme le français Ce faisant, elle montre aussi qu’elle investit affectivement le français et son apprentissage. |
Une relation d’étayage linguistique… rejoue-t-elle la disparité des statuts et trajectoires socio-éducatives ?
Des compétences pluri-/inter-lingues, mises au service de l’étayage que procure SI à ZU pour l’aider à s’exprimer, moteur d’une véritable interaction de médiation plurilingue avec le groupe |
Pratiques (de transmission-appropriation) langagières familialesEn famille, avec les enfants, c’est « en bilingue » que s’opèrent les échanges |
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Des évolutions… « la langue commence à perdre un peu »Form2 – et à la maison tu parles en quelle langue ? La petite ne comprend pas le mahorais, les ainés semblent parfois le rejeterSI : - moi l’aîné-là / les deux grands qui sont nés à Mayotte / quand je leur parle en mahorais ils comprennent / mais des fois / ils veulent pas/ au lieu de me répondre en notre langue / ils me répondent français Comprendre ou pas, accepter/ refuser… ce qui se joue pour les enfants dans la conciliation des langues de filiation et d’affiliation… entre famille et école |
Être parent dans une langue dans laquelle on ne se perçoit pas légitime/ légitimé ? |
Appropriation de la minorisation et ressentis épilinguistiques conflictuels… honte, culpabilité, insécurité linguistique
Parents modèles, contre-modèles… transmetteur selon ses propres références et « passeur » (Hassoun, 2002), autorisant l’enfant du devenir plurilingue. |
ZU : - aujourd’hui / [rire] j’ai parlé français avec [XXXX] ma fille // j’ai déposé à l’école // elle a dit maman je /euh / On voit bien ici l’interaction d’étayage |
Compétences asymétriques en langues inégalement légitimées, une parole parentale fragilisée, chacune développe ses stratégies |
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SI : - et les deux petits / je leur parle toujours en français / sauf quand vraiment je me fâche [rire] LÀ / je dois parler vite / alors je parle en mahorais [rire] / mais LÀ ils comprennent hein [rires] // parce que s’ils ne comprennent pas / ils savent qu’il va leur arriver des problèmes euh [rires] // bon après je me calme / je dis / assis-toi / euh / je repasse au français / mais je suis obligée / parce que / si on le dit en français / euh / gentiment / ça va pas marcher hein / |
Et d’autres pratiques pour réamorcer la transmission de la langue minorée…
« Une transmission réussie offre à celui qui la reçoit un espace de liberté et une assise qui lui permet de quitter (le passé) pour (mieux le) retrouver. » |
34 ans, née à Mayotte | 43 ans, née à Anjouan |
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Mahorais, arabe, français : une langue maternelle, deux langues d’éducationAS : - […] à l’école coranique […] on te tapait hein/ J’ai toujours aimé l’école, apprendre des trucsForm1 : - vous vous souvenez quand vous avez appris à écrire ? L’expérience de l’écrit mobilisée pour transcrire son oralitéSI : - […] j’écris des chansons en mahorais mais avec les lettres françaises / l’alphabet / normalement c’est les lettres arabes / mais là / j’écris avec les lettres françaises / mais c’est du mahorais/ Ecrire en mahorais, sa langue orale, exclue de l’école, statutairement minorée investie comme « langue » dans l’acte de son écriture, estimée digne de l’écrit. |
On perçoit quelquefois à quel point ZU est fatiguée, mais semble affronter la vie avec détermination, dont elle fait aussi continuellement preuve au sein de l’atelier. |
Anjouanais-mahorais langue(s) maternelle(s), arabe, puis françaisForm2 : - toi ZU / tu es contre la polygamie alors ? Première épouse d’un mariage polygame devenu illégal en France |
Proches et différentes…
Trois points d’analyse pour croiser deux portraits sociolangagiers
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Socialisées en situation de contacts de langues : pratiques et compétences plurilingues
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Form1 : - c’est en quelle langue? ZU : - [écoute d‘un énoncé en malgache] : là c’est non / comme par exemple c’est pas bien/ |
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Une « langue mélangée » ?Cette thématique ouvrira dans l’atelier un échange sur les contacts de langues, la variation, les emprunts… ce qui fait la vitalité linguistique Peu consciente de la richesse de son plurilinguisme, ZU minore ses compétencesL’espagnol, langue inconnue, sonne familier à l’oreille plurilingue de ZU…ZU – [l’espagnol] c’est vrai ça ressemble [au français] / c’est la même famille / la famille comme le français Ce faisant, elle montre aussi qu’elle investit affectivement le français et son apprentissage. |
Une relation d’étayage linguistique… rejoue-t-elle la disparité des statuts et trajectoires socio-éducatives ?
Des compétences pluri-/inter-lingues, mises au service de l’étayage que procure SI à ZU pour l’aider à s’exprimer, moteur d’une véritable interaction de médiation plurilingue avec le groupe |
Pratiques (de transmission-appropriation) langagières familialesEn famille, avec les enfants, c’est « en bilingue » que s’opèrent les échanges |
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Des évolutions… « la langue commence à perdre un peu »Form2 – et à la maison tu parles en quelle langue ? La petite ne comprend pas le mahorais, les ainés semblent parfois le rejeterSI : - moi l’aîné-là / les deux grands qui sont nés à Mayotte / quand je leur parle en mahorais ils comprennent / mais des fois / ils veulent pas/ au lieu de me répondre en notre langue / ils me répondent français Comprendre ou pas, accepter/ refuser… ce qui se joue pour les enfants dans la conciliation des langues de filiation et d’affiliation… entre famille et école |
Être parent dans une langue dans laquelle on ne se perçoit pas légitime/ légitimé ? |
Appropriation de la minorisation et ressentis épilinguistiques conflictuels… honte, culpabilité, insécurité linguistique
Parents modèles, contre-modèles… transmetteur selon ses propres références et « passeur » (Hassoun, 2002), autorisant l’enfant du devenir plurilingue. |
ZU : - aujourd’hui / [rire] j’ai parlé français avec [XXXX] ma fille // j’ai déposé à l’école // elle a dit maman je /euh / On voit bien ici l’interaction d’étayage |
Compétences asymétriques en langues inégalement légitimées, une parole parentale fragilisée, chacune développe ses stratégies |
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SI : - et les deux petits / je leur parle toujours en français / sauf quand vraiment je me fâche [rire] LÀ / je dois parler vite / alors je parle en mahorais [rire] / mais LÀ ils comprennent hein [rires] // parce que s’ils ne comprennent pas / ils savent qu’il va leur arriver des problèmes euh [rires] // bon après je me calme / je dis / assis-toi / euh / je repasse au français / mais je suis obligée / parce que / si on le dit en français / euh / gentiment / ça va pas marcher hein / |
Et d’autres pratiques pour réamorcer la transmission de la langue minorée…
« Une transmission réussie offre à celui qui la reçoit un espace de liberté et une assise qui lui permet de quitter (le passé) pour (mieux le) retrouver. » |
34 ans, née à Mayotte | 43 ans, née à Anjouan |
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Proches et différentes, deux histoires croisées |
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Mahorais, arabe, français : une langue maternelle, deux langues d’éducationAS : - […] à l’école coranique […] on te tapait hein/ J’ai toujours aimé l’école, apprendre des trucsForm1 : - vous vous souvenez quand vous avez appris à écrire ? L’expérience de l’écrit mobilisée pour transcrire son oralitéSI : - […] j’écris des chansons en mahorais mais avec les lettres françaises / l’alphabet / normalement c’est les lettres arabes / mais là / j’écris avec les lettres françaises / mais c’est du mahorais/ Ecrire en mahorais, sa langue orale, exclue de l’école, statutairement minorée investie comme « langue » dans l’acte de son écriture, estimée digne de l’écrit. |
On perçoit quelquefois à quel point ZU est fatiguée, mais semble affronter la vie avec détermination, dont elle fait aussi continuellement preuve au sein de l’atelier. |
Anjouanais-mahorais langue(s) maternelle(s), arabe, puis françaisForm2 : - toi ZU / tu es contre la polygamie alors ? Première épouse d’un mariage polygame devenu illégal en France |
Proches et différentes…
Trois points d’analyse pour croiser deux portraits sociolangagiers
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Socialisées en situation de contacts de langues : pratiques et compétences plurilingues
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Form1 : - c’est en quelle langue? ZU : - [écoute d‘un énoncé en malgache] : là c’est non / comme par exemple c’est pas bien/ |
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Une « langue mélangée » ?Cette thématique ouvrira dans l’atelier un échange sur les contacts de langues, la variation, les emprunts… ce qui fait la vitalité linguistique Peu consciente de la richesse de son plurilinguisme, ZU minore ses compétencesL’espagnol, langue inconnue, sonne familier à l’oreille plurilingue de ZU…ZU – [l’espagnol] c’est vrai ça ressemble [au français] / c’est la même famille / la famille comme le français Ce faisant, elle montre aussi qu’elle investit affectivement le français et son apprentissage. |
Une relation d’étayage linguistique… rejoue-t-elle la disparité des statuts et trajectoires socio-éducatives ?
Des compétences pluri-/inter-lingues, mises au service de l’étayage que procure SI à ZU pour l’aider à s’exprimer, moteur d’une véritable interaction de médiation plurilingue avec le groupe |
Pratiques (de transmission-appropriation) langagières familialesEn famille, avec les enfants, c’est « en bilingue » que s’opèrent les échanges |
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Des évolutions… « la langue commence à perdre un peu »Form2 – et à la maison tu parles en quelle langue ? La petite ne comprend pas le mahorais, les ainés semblent parfois le rejeterSI : - moi l’aîné-là / les deux grands qui sont nés à Mayotte / quand je leur parle en mahorais ils comprennent / mais des fois / ils veulent pas/ au lieu de me répondre en notre langue / ils me répondent français Comprendre ou pas, accepter/ refuser… ce qui se joue pour les enfants dans la conciliation des langues de filiation et d’affiliation… entre famille et école |
Être parent dans une langue dans laquelle on ne se perçoit pas légitime/ légitimé ? |
Appropriation de la minorisation et ressentis épilinguistiques conflictuels… honte, culpabilité, insécurité linguistique
Parents modèles, contre-modèles… transmetteur selon ses propres références et « passeur » (Hassoun, 2002), autorisant l’enfant du devenir plurilingue. |
ZU : - aujourd’hui / [rire] j’ai parlé français avec [XXXX] ma fille // j’ai déposé à l’école // elle a dit maman je /euh / On voit bien ici l’interaction d’étayage |
Compétences asymétriques en langues inégalement légitimées, une parole parentale fragilisée, chacune développe ses stratégies |
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SI : - et les deux petits / je leur parle toujours en français / sauf quand vraiment je me fâche [rire] LÀ / je dois parler vite / alors je parle en mahorais [rire] / mais LÀ ils comprennent hein [rires] // parce que s’ils ne comprennent pas / ils savent qu’il va leur arriver des problèmes euh [rires] // bon après je me calme / je dis / assis-toi / euh / je repasse au français / mais je suis obligée / parce que / si on le dit en français / euh / gentiment / ça va pas marcher hein / |
Et d’autres pratiques pour réamorcer la transmission de la langue minorée…
« Une transmission réussie offre à celui qui la reçoit un espace de liberté et une assise qui lui permet de quitter (le passé) pour (mieux le) retrouver. » |