Sénégal
L’ENFANT, UN ÊTRE À FORMER
NOUVEAUX LIEUX, NOUVELLES INSTITUTIONS
DES RÉGENTS ET D’ANCIENS ÉLÈVES TÉMOIGNENT
BIBLIOTHÈQUE SONORE
Petite notice de contextualisation pour situer les univers langagiers de socialisation initiale
- Le Sénégal est un pays d’Afrique subsaharienne, situé à l'extrême ouest du continent, au bord de l'océan Atlantique. Sa position géographique stratégique en a fait un des premiers points de contact des explorateurs européens avec l’Afrique et le principal point de pénétration du français. La présence française au Sénégal est en effet effective dès 1659, date qui marque l’installation militaire et commerciale des Français à St Louis (île de Ndar), située à l’embouchure du fleuve Sénégal et ouvrant la voie à l’exploration des terres. C’est ainsi sur ces terres sénégalaises, à Saint-Louis même, que fut fondée en 1817 la toute première école occidentale en Afrique par l’instituteur Jean Dard.
- Plus ancienne des colonies africaines de France, le Sénégal devient une République indépendante en 1960 et fait le choix, sous l’égide de Léopold Sédar Senghor (poète, co-fondateur du courant littéraire de la négritude, académicien français et premier président de la République du Sénégal) d’instituer le français, comme unique langue officielle (à l’instar de l’ensemble des ex. colonies d’Afrique noire françaises ayant toutes l’ancienne langue coloniale comme langue officielle ou co-officielle). Le président-poète, entre pragmatisme politique justifiant le choix du français (plus « outillé ») et promotion des langues négro-africaines, finit par inscrire dans la constitution, en 1971, le statut de langue nationale octroyé dans un premier temps à six langues codifiées entre temps (le diola, le malinké, le sérère, le poular, le soninké et le wolof), toute autre langue codifiée pouvant, à son tour, jouir de ce statut (ce fut le cas pour l'arabe hasanya, le balante, le mancagne, le manjac, l’onyan et le saafi (variété du sérère).
- Bien que langue minoritaire, en termes de locuteurs, le français domine la sphère politique, juridique, éducative et socio-économique, fonctionnant de ce fait comme principal médium de réussite sociale et demeure l’apanage des élites. Il faut toutefois noter la présence d’une langue véhiculaire nationale, le Wolof (également vernaculaire associé à l’ethnie wolofe et à l’ethnie lébou), comprise et pratiquée par plus de 90% de la population et intégrant de nombreuses sphères de communication (y compris, aujourd’hui, celles réservées au français), les langues vernaculaires étant, pour leur part, généralement cantonnées aux sphères privées et réseaux de proximité.
- Le contexte sociolinguistique du Sénégal témoigne ainsi d’une situation de diglossie enchâssée (Beniamino, 1997, dans Moreau, Sociolinguistique, Concepts de base, Mardaga) avec, d’une part, le français, dominant symboliquement les langues endogènes vernaculaires (le wolof participant aussi de cette catégorie) et, d’autre part, le wolof, dominant les autres langues vernaculaires (parmi lesquelles se joue également un niveau supplémentaire de distinction entre les six premières langues inscrites dans la constitution, suffisamment normalisées pour pouvoir être introduites à l’école mais aussi langues adossées aux groupes ethnique les plus importants numériquement, et les autres langues représentant toutes moins de 1% de la population).
Plan de l’exposition →
Imaginaires plurilingues entre familles et écoles : expériences, parcours, démarches didactiques
- Imaginaires plurilingues entre familles et écoles
- 1. IMALING : problématique, étayages et référents, opérationnalisation du programme
- 2. IMALING : Corpus et analyses : 20 portraits sociolangagiers et analyses transversales
- Présentation générale du Corpus
- 6 Terrains et dispositifs de collecte du Corpus
- Petites notices de contextualisation sociolinguistique pour situer les univers de socialisation
- Algérie
- Angola
- Bangladesh
- Chine (Canton)
- Colombie
- Corée du Sud
- Gabon
- Ingouchie
- Maroc
- Mayotte, Anjouan, Comores
- Russie
- Sénégal
- Fragments d’histoires de langues en parcours de mobilités migratoires et d’insertion sociale
- Mode d'emploi
- Collégiens allophones en inclusion scolaire
- DA
- CG
- RU
- SL
- FA
- Des femmes, mères, grand-mères, en parcours d’intégration et d’appropriation du français
- Fatima
- Sahida
- Relyes
- ZH
- KH
- LA
- SI et ZU
- AS
- Zohra
- Farida
- Étudiants en mobilités migratoires et parcours d’insertion
- Seydou
- Laurianne et Hugues
- Mb
- Pour conclure et ouvrir : esquisse d’analyses croisées
- I. Socialisé.e.s dans l’hétérogénéité : des plurilinguismes complexes
- II. Pratiques (de transmission-appropriation) langagières familiales
- III. Histoires de langues, histoires d’écoles
- IV. Des étapes biographiques, des questions sociolangagières tout au long de la vie
- V. Migrant un jour…. Migrant toujours ?... et à propos « d’intégration »
- VI. Regarder autrement, pour faire boule de neige
- 4. IMALING : Mallettes et ressources co-éducatives plurilingues et interculturelles
- Qui sommes-nous ?
Petite notice de contextualisation pour situer les univers langagiers de socialisation initiale
- Le Sénégal est un pays d’Afrique subsaharienne, situé à l'extrême ouest du continent, au bord de l'océan Atlantique. Sa position géographique stratégique en a fait un des premiers points de contact des explorateurs européens avec l’Afrique et le principal point de pénétration du français. La présence française au Sénégal est en effet effective dès 1659, date qui marque l’installation militaire et commerciale des Français à St Louis (île de Ndar), située à l’embouchure du fleuve Sénégal et ouvrant la voie à l’exploration des terres. C’est ainsi sur ces terres sénégalaises, à Saint-Louis même, que fut fondée en 1817 la toute première école occidentale en Afrique par l’instituteur Jean Dard.
- Plus ancienne des colonies africaines de France, le Sénégal devient une République indépendante en 1960 et fait le choix, sous l’égide de Léopold Sédar Senghor (poète, co-fondateur du courant littéraire de la négritude, académicien français et premier président de la République du Sénégal) d’instituer le français, comme unique langue officielle (à l’instar de l’ensemble des ex. colonies d’Afrique noire françaises ayant toutes l’ancienne langue coloniale comme langue officielle ou co-officielle). Le président-poète, entre pragmatisme politique justifiant le choix du français (plus « outillé ») et promotion des langues négro-africaines, finit par inscrire dans la constitution, en 1971, le statut de langue nationale octroyé dans un premier temps à six langues codifiées entre temps (le diola, le malinké, le sérère, le poular, le soninké et le wolof), toute autre langue codifiée pouvant, à son tour, jouir de ce statut (ce fut le cas pour l'arabe hasanya, le balante, le mancagne, le manjac, l’onyan et le saafi (variété du sérère).
- Bien que langue minoritaire, en termes de locuteurs, le français domine la sphère politique, juridique, éducative et socio-économique, fonctionnant de ce fait comme principal médium de réussite sociale et demeure l’apanage des élites. Il faut toutefois noter la présence d’une langue véhiculaire nationale, le Wolof (également vernaculaire associé à l’ethnie wolofe et à l’ethnie lébou), comprise et pratiquée par plus de 90% de la population et intégrant de nombreuses sphères de communication (y compris, aujourd’hui, celles réservées au français), les langues vernaculaires étant, pour leur part, généralement cantonnées aux sphères privées et réseaux de proximité.
- Le contexte sociolinguistique du Sénégal témoigne ainsi d’une situation de diglossie enchâssée (Beniamino, 1997, dans Moreau, Sociolinguistique, Concepts de base, Mardaga) avec, d’une part, le français, dominant symboliquement les langues endogènes vernaculaires (le wolof participant aussi de cette catégorie) et, d’autre part, le wolof, dominant les autres langues vernaculaires (parmi lesquelles se joue également un niveau supplémentaire de distinction entre les six premières langues inscrites dans la constitution, suffisamment normalisées pour pouvoir être introduites à l’école mais aussi langues adossées aux groupes ethnique les plus importants numériquement, et les autres langues représentant toutes moins de 1% de la population).
Petite notice de contextualisation pour situer les univers langagiers de socialisation initiale
- Le Sénégal est un pays d’Afrique subsaharienne, situé à l'extrême ouest du continent, au bord de l'océan Atlantique. Sa position géographique stratégique en a fait un des premiers points de contact des explorateurs européens avec l’Afrique et le principal point de pénétration du français. La présence française au Sénégal est en effet effective dès 1659, date qui marque l’installation militaire et commerciale des Français à St Louis (île de Ndar), située à l’embouchure du fleuve Sénégal et ouvrant la voie à l’exploration des terres. C’est ainsi sur ces terres sénégalaises, à Saint-Louis même, que fut fondée en 1817 la toute première école occidentale en Afrique par l’instituteur Jean Dard.
- Plus ancienne des colonies africaines de France, le Sénégal devient une République indépendante en 1960 et fait le choix, sous l’égide de Léopold Sédar Senghor (poète, co-fondateur du courant littéraire de la négritude, académicien français et premier président de la République du Sénégal) d’instituer le français, comme unique langue officielle (à l’instar de l’ensemble des ex. colonies d’Afrique noire françaises ayant toutes l’ancienne langue coloniale comme langue officielle ou co-officielle). Le président-poète, entre pragmatisme politique justifiant le choix du français (plus « outillé ») et promotion des langues négro-africaines, finit par inscrire dans la constitution, en 1971, le statut de langue nationale octroyé dans un premier temps à six langues codifiées entre temps (le diola, le malinké, le sérère, le poular, le soninké et le wolof), toute autre langue codifiée pouvant, à son tour, jouir de ce statut (ce fut le cas pour l'arabe hasanya, le balante, le mancagne, le manjac, l’onyan et le saafi (variété du sérère).
- Bien que langue minoritaire, en termes de locuteurs, le français domine la sphère politique, juridique, éducative et socio-économique, fonctionnant de ce fait comme principal médium de réussite sociale et demeure l’apanage des élites. Il faut toutefois noter la présence d’une langue véhiculaire nationale, le Wolof (également vernaculaire associé à l’ethnie wolofe et à l’ethnie lébou), comprise et pratiquée par plus de 90% de la population et intégrant de nombreuses sphères de communication (y compris, aujourd’hui, celles réservées au français), les langues vernaculaires étant, pour leur part, généralement cantonnées aux sphères privées et réseaux de proximité.
- Le contexte sociolinguistique du Sénégal témoigne ainsi d’une situation de diglossie enchâssée (Beniamino, 1997, dans Moreau, Sociolinguistique, Concepts de base, Mardaga) avec, d’une part, le français, dominant symboliquement les langues endogènes vernaculaires (le wolof participant aussi de cette catégorie) et, d’autre part, le wolof, dominant les autres langues vernaculaires (parmi lesquelles se joue également un niveau supplémentaire de distinction entre les six premières langues inscrites dans la constitution, suffisamment normalisées pour pouvoir être introduites à l’école mais aussi langues adossées aux groupes ethnique les plus importants numériquement, et les autres langues représentant toutes moins de 1% de la population).
Petite notice de contextualisation pour situer les univers langagiers de socialisation initiale
- Le Sénégal est un pays d’Afrique subsaharienne, situé à l'extrême ouest du continent, au bord de l'océan Atlantique. Sa position géographique stratégique en a fait un des premiers points de contact des explorateurs européens avec l’Afrique et le principal point de pénétration du français. La présence française au Sénégal est en effet effective dès 1659, date qui marque l’installation militaire et commerciale des Français à St Louis (île de Ndar), située à l’embouchure du fleuve Sénégal et ouvrant la voie à l’exploration des terres. C’est ainsi sur ces terres sénégalaises, à Saint-Louis même, que fut fondée en 1817 la toute première école occidentale en Afrique par l’instituteur Jean Dard.
- Plus ancienne des colonies africaines de France, le Sénégal devient une République indépendante en 1960 et fait le choix, sous l’égide de Léopold Sédar Senghor (poète, co-fondateur du courant littéraire de la négritude, académicien français et premier président de la République du Sénégal) d’instituer le français, comme unique langue officielle (à l’instar de l’ensemble des ex. colonies d’Afrique noire françaises ayant toutes l’ancienne langue coloniale comme langue officielle ou co-officielle). Le président-poète, entre pragmatisme politique justifiant le choix du français (plus « outillé ») et promotion des langues négro-africaines, finit par inscrire dans la constitution, en 1971, le statut de langue nationale octroyé dans un premier temps à six langues codifiées entre temps (le diola, le malinké, le sérère, le poular, le soninké et le wolof), toute autre langue codifiée pouvant, à son tour, jouir de ce statut (ce fut le cas pour l'arabe hasanya, le balante, le mancagne, le manjac, l’onyan et le saafi (variété du sérère).
- Bien que langue minoritaire, en termes de locuteurs, le français domine la sphère politique, juridique, éducative et socio-économique, fonctionnant de ce fait comme principal médium de réussite sociale et demeure l’apanage des élites. Il faut toutefois noter la présence d’une langue véhiculaire nationale, le Wolof (également vernaculaire associé à l’ethnie wolofe et à l’ethnie lébou), comprise et pratiquée par plus de 90% de la population et intégrant de nombreuses sphères de communication (y compris, aujourd’hui, celles réservées au français), les langues vernaculaires étant, pour leur part, généralement cantonnées aux sphères privées et réseaux de proximité.
- Le contexte sociolinguistique du Sénégal témoigne ainsi d’une situation de diglossie enchâssée (Beniamino, 1997, dans Moreau, Sociolinguistique, Concepts de base, Mardaga) avec, d’une part, le français, dominant symboliquement les langues endogènes vernaculaires (le wolof participant aussi de cette catégorie) et, d’autre part, le wolof, dominant les autres langues vernaculaires (parmi lesquelles se joue également un niveau supplémentaire de distinction entre les six premières langues inscrites dans la constitution, suffisamment normalisées pour pouvoir être introduites à l’école mais aussi langues adossées aux groupes ethnique les plus importants numériquement, et les autres langues représentant toutes moins de 1% de la population).