Maroc
L’ENFANT, UN ÊTRE À FORMER
NOUVEAUX LIEUX, NOUVELLES INSTITUTIONS
DES RÉGENTS ET D’ANCIENS ÉLÈVES TÉMOIGNENT
BIBLIOTHÈQUE SONORE
Petite notice de contextualisation pour situer les univers langagiers de socialisation initiale
- Le Maroc est un pays du Maghreb, territoire conquis et islamisé à partir du VIIe siècle, et dont les peuples autochtones, comme en Algérie, sont (appelés) « Berbères ». Colonisé par les Européens à la fin du XIXème siècle, le Maroc est placé sous Protectorat français en 1912. L’indépendance du pays, en 1956, institue la Monarchie constitutionnelle du Maroc, qui proclame l’Islam comme religion d’Etat, et l’arabe comme « langue officielle ». Depuis les années 2000, une politique linguistique de reconnaissance des langues berbères a conduit le Maroc à instituer « l’amazighe » comme langue co-officielle à partir de 2011, ce qui prend effectivement acte en 2016.
- Langue essentiellement orale, elle est cependant dotée d’une écriture ancienne, le tifinagh, que peu connaissent ou pratiquent. Comme en Algérie, ses dénominations varient, de même que la langue, qui se réalise en diverses variétés de tamazight, rifain, chleuha (Cf. Portrait 16), parmi d’autres. Mais ici aussi, le bilinguisme officiel masque une réalité sociolinguistique autrement plus complexe. Sous l’« arabe », la diglossie et le continuum se retrouvent : l’« arabe classique » se distingue de l’« arabe standard », variété normative de référence pour les pratiques formelles, orales et écrites, langue des textes juridiques et administratifs, des productions littéraires, de la presse, mais aussi de la scolarisation. Dans les interactions sociales ordinaires, c’est le darija (terme commun avec l’Algérie) l’arabe dialectal marocain, qui circule et varie, constitue le véhiculaire majoritaire des échanges informels. Non-statufié, le darija est, selon les données démolinguistiques tenues à jour par J. Leclerc (2018), la langue première déclarée de presque 69.4% des Marocains, tandis que 26.6% déclarent une langue berbère.
- Le français, ancienne langue du protectorat, statufié depuis l’indépendance « première langue étrangère », a conservé un « capital symbolique » (Bourdieu, 2001) et des positions importantes dans l'éducation, les tribunaux, la vie politique et administrative, certains médias. Il est aussi formellement ou informellement pratiqué par les commerçants en milieu urbain, mais demeure encore une « variété d’exclusion » (Bretegnier, 1996), dont la pratique distingue un certain niveau socio-éducatif.
- Dans la société marocaine circule encore l’espagnol, historiquement implanté avec l’arrivée des Maures et des Juifs chassés d'Espagne à la fin du XVème, mais aussi l’anglais, dont la place et le statut socio-éducatif s’accroit, supplantant même parfois le français dans des secteurs jusque-là traditionnellement francophones. D’autres langues, l’allemand par exemple, sont enseignées à partir du secondaire et du supérieur.
- Selon les données relayées par le Haut-commissariat au plan du Maroc (HCP), les taux d'analphabétisme ont régressé, de 87 % en 1960, à 32% en 2014, ce taux moyen variant fortement selon le milieu rural ou urbain, mais aussi selon le sexe : parmi les personnes non-alphabétisées, il y a presque deux fois plus de femmes que d’hommes.
Plan de l’exposition →
Imaginaires plurilingues entre familles et écoles : expériences, parcours, démarches didactiques
- Imaginaires plurilingues entre familles et écoles
- 1. IMALING : problématique, étayages et référents, opérationnalisation du programme
- 2. IMALING : Corpus et analyses : 20 portraits sociolangagiers et analyses transversales
- Présentation générale du Corpus
- 6 Terrains et dispositifs de collecte du Corpus
- Petites notices de contextualisation sociolinguistique pour situer les univers de socialisation
- Algérie
- Angola
- Bangladesh
- Chine (Canton)
- Colombie
- Corée du Sud
- Gabon
- Ingouchie
- Maroc
- Mayotte, Anjouan, Comores
- Russie
- Sénégal
- Fragments d’histoires de langues en parcours de mobilités migratoires et d’insertion sociale
- Mode d'emploi
- Collégiens allophones en inclusion scolaire
- DA
- CG
- RU
- SL
- FA
- Des femmes, mères, grand-mères, en parcours d’intégration et d’appropriation du français
- Fatima
- Sahida
- Relyes
- ZH
- KH
- LA
- SI et ZU
- AS
- Zohra
- Farida
- Étudiants en mobilités migratoires et parcours d’insertion
- Seydou
- Laurianne et Hugues
- Mb
- Pour conclure et ouvrir : esquisse d’analyses croisées
- I. Socialisé.e.s dans l’hétérogénéité : des plurilinguismes complexes
- II. Pratiques (de transmission-appropriation) langagières familiales
- III. Histoires de langues, histoires d’écoles
- IV. Des étapes biographiques, des questions sociolangagières tout au long de la vie
- V. Migrant un jour…. Migrant toujours ?... et à propos « d’intégration »
- VI. Regarder autrement, pour faire boule de neige
- 4. IMALING : Mallettes et ressources co-éducatives plurilingues et interculturelles
- Qui sommes-nous ?
Petite notice de contextualisation pour situer les univers langagiers de socialisation initiale
- Le Maroc est un pays du Maghreb, territoire conquis et islamisé à partir du VIIe siècle, et dont les peuples autochtones, comme en Algérie, sont (appelés) « Berbères ». Colonisé par les Européens à la fin du XIXème siècle, le Maroc est placé sous Protectorat français en 1912. L’indépendance du pays, en 1956, institue la Monarchie constitutionnelle du Maroc, qui proclame l’Islam comme religion d’Etat, et l’arabe comme « langue officielle ». Depuis les années 2000, une politique linguistique de reconnaissance des langues berbères a conduit le Maroc à instituer « l’amazighe » comme langue co-officielle à partir de 2011, ce qui prend effectivement acte en 2016.
- Langue essentiellement orale, elle est cependant dotée d’une écriture ancienne, le tifinagh, que peu connaissent ou pratiquent. Comme en Algérie, ses dénominations varient, de même que la langue, qui se réalise en diverses variétés de tamazight, rifain, chleuha (Cf. Portrait 16), parmi d’autres. Mais ici aussi, le bilinguisme officiel masque une réalité sociolinguistique autrement plus complexe. Sous l’« arabe », la diglossie et le continuum se retrouvent : l’« arabe classique » se distingue de l’« arabe standard », variété normative de référence pour les pratiques formelles, orales et écrites, langue des textes juridiques et administratifs, des productions littéraires, de la presse, mais aussi de la scolarisation. Dans les interactions sociales ordinaires, c’est le darija (terme commun avec l’Algérie) l’arabe dialectal marocain, qui circule et varie, constitue le véhiculaire majoritaire des échanges informels. Non-statufié, le darija est, selon les données démolinguistiques tenues à jour par J. Leclerc (2018), la langue première déclarée de presque 69.4% des Marocains, tandis que 26.6% déclarent une langue berbère.
- Le français, ancienne langue du protectorat, statufié depuis l’indépendance « première langue étrangère », a conservé un « capital symbolique » (Bourdieu, 2001) et des positions importantes dans l'éducation, les tribunaux, la vie politique et administrative, certains médias. Il est aussi formellement ou informellement pratiqué par les commerçants en milieu urbain, mais demeure encore une « variété d’exclusion » (Bretegnier, 1996), dont la pratique distingue un certain niveau socio-éducatif.
- Dans la société marocaine circule encore l’espagnol, historiquement implanté avec l’arrivée des Maures et des Juifs chassés d'Espagne à la fin du XVème, mais aussi l’anglais, dont la place et le statut socio-éducatif s’accroit, supplantant même parfois le français dans des secteurs jusque-là traditionnellement francophones. D’autres langues, l’allemand par exemple, sont enseignées à partir du secondaire et du supérieur.
- Selon les données relayées par le Haut-commissariat au plan du Maroc (HCP), les taux d'analphabétisme ont régressé, de 87 % en 1960, à 32% en 2014, ce taux moyen variant fortement selon le milieu rural ou urbain, mais aussi selon le sexe : parmi les personnes non-alphabétisées, il y a presque deux fois plus de femmes que d’hommes.
Petite notice de contextualisation pour situer les univers langagiers de socialisation initiale
- Le Maroc est un pays du Maghreb, territoire conquis et islamisé à partir du VIIe siècle, et dont les peuples autochtones, comme en Algérie, sont (appelés) « Berbères ». Colonisé par les Européens à la fin du XIXème siècle, le Maroc est placé sous Protectorat français en 1912. L’indépendance du pays, en 1956, institue la Monarchie constitutionnelle du Maroc, qui proclame l’Islam comme religion d’Etat, et l’arabe comme « langue officielle ». Depuis les années 2000, une politique linguistique de reconnaissance des langues berbères a conduit le Maroc à instituer « l’amazighe » comme langue co-officielle à partir de 2011, ce qui prend effectivement acte en 2016.
- Langue essentiellement orale, elle est cependant dotée d’une écriture ancienne, le tifinagh, que peu connaissent ou pratiquent. Comme en Algérie, ses dénominations varient, de même que la langue, qui se réalise en diverses variétés de tamazight, rifain, chleuha (Cf. Portrait 16), parmi d’autres. Mais ici aussi, le bilinguisme officiel masque une réalité sociolinguistique autrement plus complexe. Sous l’« arabe », la diglossie et le continuum se retrouvent : l’« arabe classique » se distingue de l’« arabe standard », variété normative de référence pour les pratiques formelles, orales et écrites, langue des textes juridiques et administratifs, des productions littéraires, de la presse, mais aussi de la scolarisation. Dans les interactions sociales ordinaires, c’est le darija (terme commun avec l’Algérie) l’arabe dialectal marocain, qui circule et varie, constitue le véhiculaire majoritaire des échanges informels. Non-statufié, le darija est, selon les données démolinguistiques tenues à jour par J. Leclerc (2018), la langue première déclarée de presque 69.4% des Marocains, tandis que 26.6% déclarent une langue berbère.
- Le français, ancienne langue du protectorat, statufié depuis l’indépendance « première langue étrangère », a conservé un « capital symbolique » (Bourdieu, 2001) et des positions importantes dans l'éducation, les tribunaux, la vie politique et administrative, certains médias. Il est aussi formellement ou informellement pratiqué par les commerçants en milieu urbain, mais demeure encore une « variété d’exclusion » (Bretegnier, 1996), dont la pratique distingue un certain niveau socio-éducatif.
- Dans la société marocaine circule encore l’espagnol, historiquement implanté avec l’arrivée des Maures et des Juifs chassés d'Espagne à la fin du XVème, mais aussi l’anglais, dont la place et le statut socio-éducatif s’accroit, supplantant même parfois le français dans des secteurs jusque-là traditionnellement francophones. D’autres langues, l’allemand par exemple, sont enseignées à partir du secondaire et du supérieur.
- Selon les données relayées par le Haut-commissariat au plan du Maroc (HCP), les taux d'analphabétisme ont régressé, de 87 % en 1960, à 32% en 2014, ce taux moyen variant fortement selon le milieu rural ou urbain, mais aussi selon le sexe : parmi les personnes non-alphabétisées, il y a presque deux fois plus de femmes que d’hommes.
Petite notice de contextualisation pour situer les univers langagiers de socialisation initiale
- Le Maroc est un pays du Maghreb, territoire conquis et islamisé à partir du VIIe siècle, et dont les peuples autochtones, comme en Algérie, sont (appelés) « Berbères ». Colonisé par les Européens à la fin du XIXème siècle, le Maroc est placé sous Protectorat français en 1912. L’indépendance du pays, en 1956, institue la Monarchie constitutionnelle du Maroc, qui proclame l’Islam comme religion d’Etat, et l’arabe comme « langue officielle ». Depuis les années 2000, une politique linguistique de reconnaissance des langues berbères a conduit le Maroc à instituer « l’amazighe » comme langue co-officielle à partir de 2011, ce qui prend effectivement acte en 2016.
- Langue essentiellement orale, elle est cependant dotée d’une écriture ancienne, le tifinagh, que peu connaissent ou pratiquent. Comme en Algérie, ses dénominations varient, de même que la langue, qui se réalise en diverses variétés de tamazight, rifain, chleuha (Cf. Portrait 16), parmi d’autres. Mais ici aussi, le bilinguisme officiel masque une réalité sociolinguistique autrement plus complexe. Sous l’« arabe », la diglossie et le continuum se retrouvent : l’« arabe classique » se distingue de l’« arabe standard », variété normative de référence pour les pratiques formelles, orales et écrites, langue des textes juridiques et administratifs, des productions littéraires, de la presse, mais aussi de la scolarisation. Dans les interactions sociales ordinaires, c’est le darija (terme commun avec l’Algérie) l’arabe dialectal marocain, qui circule et varie, constitue le véhiculaire majoritaire des échanges informels. Non-statufié, le darija est, selon les données démolinguistiques tenues à jour par J. Leclerc (2018), la langue première déclarée de presque 69.4% des Marocains, tandis que 26.6% déclarent une langue berbère.
- Le français, ancienne langue du protectorat, statufié depuis l’indépendance « première langue étrangère », a conservé un « capital symbolique » (Bourdieu, 2001) et des positions importantes dans l'éducation, les tribunaux, la vie politique et administrative, certains médias. Il est aussi formellement ou informellement pratiqué par les commerçants en milieu urbain, mais demeure encore une « variété d’exclusion » (Bretegnier, 1996), dont la pratique distingue un certain niveau socio-éducatif.
- Dans la société marocaine circule encore l’espagnol, historiquement implanté avec l’arrivée des Maures et des Juifs chassés d'Espagne à la fin du XVème, mais aussi l’anglais, dont la place et le statut socio-éducatif s’accroit, supplantant même parfois le français dans des secteurs jusque-là traditionnellement francophones. D’autres langues, l’allemand par exemple, sont enseignées à partir du secondaire et du supérieur.
- Selon les données relayées par le Haut-commissariat au plan du Maroc (HCP), les taux d'analphabétisme ont régressé, de 87 % en 1960, à 32% en 2014, ce taux moyen variant fortement selon le milieu rural ou urbain, mais aussi selon le sexe : parmi les personnes non-alphabétisées, il y a presque deux fois plus de femmes que d’hommes.